La crique du Français (L'Aventure vient de la mer)

Beau roman de Daphné du Maurier qui met en scène une Lady anglaise qui fuit soudainement le monde futile et libertin de la Cour d'Angleterre pour se réfugier avec ses enfants et sans son mari dans une propriété aux confins de la Cornouaille …

Un besoin de remettre à zéro les compteurs, de fuir les blagues de mauvais goût, un flirt insipide mené par le meilleur ami de son mari, …

Un retour aux vraies valeurs et la rencontre, fortuite, avec un français, un homme libre, un pirate ! Les plaisirs simples de la pêche à la ligne, l'observation des oiseaux, la cuisson du poisson pêché sur des pierres brûlantes au-dessus d'un feu …

Comme elle, il est un aristocrate mais à sa façon, un chevalier des mers. Il la subjuguera par son raffinement qu'elle oppose à la vanité des aristocrates locaux. L'aventure, au sens plein du mot, sera une flamboyante parenthèse dans sa vie d'épouse et de mère.

J'aime le caractère de Dona St Columb. Même si ça ne doit pas être de la tarte pour le mari de se farcir ce caractère. Elle refuse le monde frivole de la cour et la facilité. Elle fréquente les cabarets londoniens avec des femmes du peuple. Elle défraie la chronique. Déterminée à trouver une vie où elle peut trouver son bonheur. Même si au bout, on n'échappe quand même pas à sa condition. Mais ce qui est pris est pris.

Livre passionnant. On y pénètre lentement. Mais dès qu'on est accroché par les différents personnages, on ne peut plus lâcher le roman. J'aime bien. Même si "Rebecca" reste inégalable. du niveau de "la cousine Rachel"

Lassée de sa vie « brillante et tapageuse » à la cour du roi et auprès de son lourdaud de mari, la ravissante Lady Dona St. Columb décide brusquement de quitter Londres avec ses jeunes enfants pour leur propriété de Cornouailles . Elle y fait la connaissance d'un pirate français qui écume la côte et auprès duquel elle découvre le goût de la liberté et des plaisirs simples et se lance dans de folles aventures , parenthèses enchantées dans sa vie d'épouse et de mère !

Roman d'aventure, ode à la liberté, avec un personnage féminin plein de fougue, en quête d'indépendance et de sens à donner à sa vie et son alter ego masculin qui a lui aussi tout envoyé promener pour vivre pleinement sa liberté. C'est romantique en diable et plein de suspense , dans les magnifiques paysages dé Cornouailles.
Encore un roman très plaisant à lire de la grande Daphne du Maurier .

Il y a des écritures que nous aimons sans pouvoir entièrement l'expliquer… Une lecture dont nous ne pouvons sortir, des actions comme si nous y étions, des mots et des maux qui nous parlent. Voici pour moi, l'effet Daphné du Maurier.

La crique du français est l'histoire d'un amour entre un noble français devenu pirate et une lady anglaise qui s'ennuie. J'ai apprécié les traversées en voilier, la prise de risques, le ridicule des lords qui ne pensent qu'à boire et manger.

Ma note est un peu inférieure à celle de Rebecca et de Ma cousine Rachel pour deux raisons. D'une part, je trouve que l'autrice a un réel talent pour donner vie aux demeures et que la résidence de Navron est moins centrale ici par exemple que celle de Manderley. D'autre part, j'apprécie particulièrement les fins qui répondent aux premières pages des romans. Dans Rebecca et Ma cousine Rachel, Daphné du Maurier donne l'impression que la boucle est bouclée et elle le fait avec brio. Dans La crique du français, le dénouement est moins clair et peut donner lieu à plus d'interprétations. Mais, comme vous le voyez, ces deux motifs sont très personnels et ne doivent en rien vous rebuter, d'autant plus si vous aimez les récits maritimes !

Encore un nouveau style pour cet auteur que je lis pour un cinquième roman. Nous sommes ici dans un roman historique à la fois d'aventures avec des pirates mais aussi romantique.
J'ai trouvé que l'auteur parvient très bien à décrire le climat des lieux du roman.
C'est un drame personnel qui se joue pour le personnage principal qui se cherche dans sa vie de femme et d'épouse.

Les personnages sont hauts en couleur. Pourtant je n'ai pas totalement été convaincue par ma lecture. Les sentiments de Lady St Columb ne m'ont peut-être pas assez rejoints: l'impression que sa fuite est bien confortable . Je ne sais pas.
En revanche l'esprit d'aventures est assez bien rendu pour qu'on passe un bon moment.

En définitive, une lecture assez facile mais pas un moment inoubliable.

Un livre qui se lit rapidement mais qui marque profondément. Une romance ? Sans doute (genre que je ne goûte habituellement pas). Mais écrite par Daphné du Maurier. Qui nous prouve qu'elle sait écrire. du policier. du fantastique. de l'horreur. de la romance. Une romancière accomplie qui a une plume reconnaissable entre mille, campant précisément ses personnages, que ce soit physiquement ou psychologiquement. On se laisse à chaque fois embarquer par son imagination précise et sans limite. On a frissonné pour Dona et son pirate français. Sans tomber dans le mièvre. Une merveille.

Une bonne partie du roman m'a ennuyée. Des ficelles énormes, une romance cul-cul, une intrigue lente. Je suis assez déçue. C'est le 4eme roman que je lis de l'autrice, c'est celui que je trouve le moins abouti. Je n'ai pas retrouvé l'ambiance gothique des autres romans que j'ai lu. J'ai cru que c'était un premier roman mais en vérifiant c'est loin d'être le cas!

Mon quatrième Daphné du Maurier.

Je dois bien avouer que celui-ci m'a légèrement déçue, que je le trouve en dessous de "Rebecca", "Ma cousine Rachel" et "L'auberge de la Jamaïque".

La plume de l'autrice est toujours autant à mon goût, je lui trouve une douceur, une capacité à me faire voir l'histoire comme un film sans perdre en finesse.

Mais l'intrigue s'est révélée bien trop romantique pour moi, et un peu trop facile.
L'héroïne m'a paru bien peu crédible dans ses actes et sa mentalité par rapport à l'époque et à son statut, son vécu avant le début du roman.
Je n'ai pas aimé non plus la façon dont elle se détache de ses enfants.

Par contre, j'ai adoré William, qui m'a aidée à ne pas abandonner le roman, et, comme d'habitude avec l'autrice, les paysages, la faune et la flore dépeints.

Bon, j'y vais, la main innocente de ma fille a tiré "Le général du roi" de ma pioche à lire. Moi qui comptait ne pas continuer ma découverte de l'autrice tout de suite...🙄

pour le plaisir de la Cornouaille et ses paysages que j'adore
récit d'aventure, un peu désuet cependant, avec un héroïne qui ne trouve un but dans le fait d'aimer un homme…
Écriture limpide, beau style de Daphné du Maurier et bon moment de lecture

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu une romance avec tant d'appétit !
Je ne lui ai trouvé aucune longueur et la plume est remarquable. Les personnages ont tous leur personnalité et je me suis particulièrement attachée à trois d'entre eux. La romance, de son côté, vient peu à peu, ce qui a eu le don de me garder plusieurs heures juste pour arriver au moment fatidique, et c'était avec plaisir. le cadre de l'histoire m'a particulièrement fait rêver, les péripéties s'enchaînent avec rythme, et j'ai eu à chaque fois peur de la suite.
Bref, une lecture très agréable, je suis très heureuse d'être tombée sur ce livre dans une vieille bibliothèque.

Quel dommage que l'on ne puisse pas accorder plus de cinq étoiles à un livre que l'on a particulièrement apprécié : j'en aurai bien donné six ou sept à La crique du Français !

J'aime beaucoup l'atmosphère des livres de Daphné du Maurier : Rebecca fait partie de mes livres préférés et j'ai bien apprécié Ma cousine Rachel, admirant entre autres la façon dont l'auteur, une femme d'une trentaine d'années alors, arrive à se glisser dans la peau d'un jeune homme de vingt ans à peine.

Comme dans ces ouvrages, l'intrigue de la crique du Français se déroule en Cornouaille britannique, dont les paysages, tellement semblables à ceux de la Bretagne, ne sont pas pour rien dans mon gros coup de coeur pour ce livre (la Guadeloupe est belle, mais parfois j'échangerais bien un buisson d'alamandas pour un buisson d'ajoncs...).

Et puis, on y parle de mer, d'un navire baptisé "La Mouette" (en français dans le texte), de la version pirate d'un Robin des Bois, Jean-Benoît Aubry, un Breton du Finistère, qui se joue de gentilhommes terriens anglais, pompeux et compassés.

Si à aucun moment Daphné du Maurier ne nous indique à quelle époque précisément se déroule son roman, les perruques poudrées des dits gentilhommes et le catogan du Breton situent nettement l'action au XVIIIè siècle, âge d'or de la piraterie et de la flibuste.

Dona St Columb, jeune Anglaise de même pas trente ans, mère de deux jeunes enfants, décide de quitter Londres - en y laissant son mari - lassée de la futilité et de l'ennui de la vie qu'elle mène. Elle part se réfugier dans son manoir en Cornouaille, en bord de mer, afin d'y trouver un changement de vie salutaire et radical.

Elle découvre fortuitement, peu après son arrivée, que le domestique qui s'occupe du manoir - où elle ne s'est pas rendue depuis plusieurs années - est en fait l'acolyte d'un pirate aussi notoire qu'insaisissable, baptisé par les gens de la région "le Français", dont elle ne tarde pas à faire la connaissance avant de tomber tout aussi rapidement sous son charme. Mais rien de mièvre ni de sirupeux dans la façon dont Daphné du Maurier nous décrit leur romance.

Je vous invite d'ailleurs à la découvrir vous-même, en vous plongeant dans ce - trop ! - court roman (238 pages dans la version originale, pour près du double pour Rebecca). Montez à bord de "La Mouette" et accompagnez Dona et son pirate entre petites criques et pleine mer : la marée est descendante, il faut profiter du jusant !