Je ne pensais pas décrire un jour l'ennui que j'ai ressenti en lisant un roman de cette auteure que j'aime beaucoup par ailleurs !! Mais ce fut le cas pour ce roman-ci !
Bien que la vie de son arrière grand-mère ne fut pas banale, je me suis ennuyée à la description linéaire de ses ennuis judiciaires (un petit rappel des faits d'armes de cette dame : née
Mary Anne Thompson, Mme Clarke est devenue en 1803 la maîtresse du duc d'York, fils du roi. Six ans plus tard, éclate un scandale national lorsqu'il est découvert qu'elle avait vendu des commissions militaires. le duc fut obligé de démissionner mais fut plus tard exonéré. M.A. Clarke fut poursuivie pour diffamation et emprisonnée pendant 9 mois... merci Wikipedia...). Je n'ai pas retrouvé le style que j'aime chez
Daphné du Maurier, et la complexité de ses personnages féminins. J'ai refermé ce livre sans émotion aucune, sans empathie ni intérêt pour ce personnage.
Août 2021 :
Pas étonnant que ce roman m'ait tant ennuyée car, dixit
Tatiana de Rosnay dans la bio qu'elle a consacrée à
Daphné du Maurier,
Manderley for ever, cette dernière traversait une période de pages blanches et de manque d'inspiration : "Le coeur n'y est pas, écrire devient une corvée. En dépit de l'ample documentation glanée par Oriel et Derek en bibliothèque, Daphné avance laborieusement. Elle confie à ses éditeurs que c'est un roman rédigé avec la tête, mais pas le coeur (...) Une mauvaise grippe cloué Daphné au lit pendant plusieurs semaines en mars 1953 et lorsqu'elle reprend le travail, en avril, sa plume lui paraît affadie, douceâtre, dépouillée de sa vigueur habituelle (...) Ce livre sera-t-il aussi pénible à lire qu'il est à écrire ? Ses lecteurs ne vont-ils pas s'ennuyer ferme ?"...
Daphné du Maurier avait vu juste... on s'ennuie beaucoup hélas avec le récit raté de cette héroïne à la vie pourtant pimentée...
et pour enfoncer un peu plus le clou, toujours dixit
Manderley for ever : " Daphné termine douloureusement Mary Ann à l'automne 1953 (...) Daphné, peu intéressée par ce livre, trouve qu'il est dénué d'intérêt, et se lit comme un reportage journalistique ".