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sur 4934 notes
"J'ai rêvé l'autre nuit que je retournais à Manderley. J'étais debout près de la grille devant la grande allée, mais l'entrée m'était interdite, la grille fermée par une chaîne et un cadenas. J'appelai le concierge et personne ne répondit [...]."

Quel plaisir d'avoir enfin découvert ce roman ! Et quel roman ! Rebecca de Daphné du Maurier. Bien sûr, je connaissais l'adaptation d'Hitchcock mais je l'avais vu il y a si longtemps que j'en avais oublié quelques moments clés. Ma lecture n'en a été que plus agréable et surprenante.

La narratrice de l'histoire est dame de compagnie d'une vieille dame aisée. C'est dans le Sud de la France, où elles sont en villégiature, qu'elle va faire la connaissance de Maxim de Winter. L'homme, veuf depuis moins d'une année, va tomber sous le charme de cette jeune fille pourtant bien effacée. Tellement effacée, pour ne pas dire insignifiante, que Daphné du Maurier ne nous livre même pas son prénom. C'est de Rebecca qu'il s'agit et de personne d'autre.

Après un mariage un peu précipité et une lune de miel en Europe, l'heure est venue pour le jeune couple de rentrer enfin à Manderley, la splendide demeure de la famille de Winter. Mais Manderley a longtemps été l'écrin dont Rebecca était le bijou. Et désormais, le manoir semble davantage un mausolée, un temple à la mémoire de la disparue. La nouvelle madame de Winter va avoir du mal à trouver ses marques tant l'ombre de Rebecca est omniprésente. Mrs Danvers, une femme glaciale, gouvernante de Manderley, et proche confidente de Rebecca y veille. Jalousement. Férocement. L'inquiétante Mrs Danvers. Mrs Danvers, fidèle par-delà la mort. A ses yeux, personne n'est digne de prendre la place de Rebecca.

"J'aurais pu lutter contre une vivante, non contre une morte."

La splendide Rebecca, la chatoyante Rebecca, l'irremplaçable Rebecca. Celle que tout le monde semblait apprécier. Celle à qui toutes les femmes voulaient ressembler. Celle que tous les hommes rêvaient de séduire. Rebecca, une femme magnétique, une femme unique. Rebecca encore. Rebecca toujours. Je serai d'ailleurs bien curieux de savoir combien de fois son nom est cité dans le roman. Si quelqu'un à la réponse !

Du haut de son promontoire rocheux, sous ses allures de château de la Belle au bois dormant, Manderley a de bien sombres secrets à révéler derrière sa multitude de couloirs et de salles plus impressionnantes les unes que les autres. Ne vous laissez pas attendrir par la magie qui s'en dégage, par l'odeur enivrante des bouquets de fleurs qui embellissent ses pièces, ni par les massifs d'azalées rouge sang qui bordent les allées de ses jardins…

Une lecture enthousiasmante portée par l'écriture totalement addictive de Daphné du Maurier. Impossible de lâcher cette histoire ! On a envie de découvrir tout ce que cachent les murs de Manderley. On a envie de tout savoir sur la défunte madame de Winter. On voudrait secouer la nouvelle madame de Winter et lui hurler « Mais tu vas réagir, bécasse !!! ». Quand à mi-parcours une révélation renforce encore notre intérêt et change la donne, le plaisir n'en est que bien meilleur…

Empruntez le chemin sinueux qui descend jusqu'à la crique à l'abri des regards. Là-bas, une maisonnette, près du petit port, pourrait vous aider à découvrir quelques-uns des troublants secrets de Rebecca

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Manderley... Ce magnifique manoir anglais est l'oeuvre de Rebecca de Winter, une femme du monde que tout le monde idolâtre. Mais si chacun se vante d'assister aux fêtes et aux bals, personne ne sait vraiment ce qui se passe dans le silence des chambres et des petis salons. C'est à la suite du décès tragique de Rebecca que la seconde épouse de Max de Winter va découvrir de nombreux secrets. Mais ça ne sera pas sans y perdre de sa naïveté...
Une grand roman que cet ouvrage de Daphné du Maurier !! On s'y installe doucement, les 300 premières pages étant plutôt lentes et descriptives, mais on s'attache aux personnages et on sent bien qu'il y a un mystère terrifiant et qu'il pourrait bien faire basculer l'histoire. C'est rien de le dire !!!
Mais je vous laisse découvrir par vous même si Manderley n'est pas autre chose qu'un simple manoir, un refuge pour quelques ombres sombres peut être...
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Je ne remercierai jamais assez mon amie Laurence de m'avoir fait redécouvrir cet ouvrage oublié depuis mon adolescence , je pensais naïvement relire un ouvrage pour ados .......mais là , quel CHOC!
Comme tout a été dit déjà, j'écrirai simplement que je comprends que le grand Alfred Hitchcock l'ait immortalisé à l'écran. Cadre : un manoir Anglais majestueux où une longue allée serpente entre des arbres centenaires, la paix de Manderley, la quiétude et la grâce; une Rebecca belle , magnifique, troublante , aimée de tous, disparue , noyée ........Elle avait tout ......

Une deuxième épouse naïve , empruntée, empotée, jeune, timide pourra t- elle échapper à cette ombre et à son souvenir ?
J'ai été emportée , bluffée, poussée à tourner les pages de plus en plus vite devant tant de talent !
Cette plume nous oblige à nous sentir dans l'atmosphère pesante de Manderley, à participer aux thés compassés , petites cérémonies solennelles , l'univers corseté, froid , à la fois feutré, empesé et explosif, d'un noir d'encre, , d'un machiavélisme mythique , son charme désuet dans l'odeur des lilas , les hautes fenêtres , les pelouses , la roseraie , le nombre de pièces de l'aile Est et Ouest qui prennent une grande importance tout au long de la narration.......
L'auteur nous tient constamment en haleine , nous intrigue, autant dans les descriptions des lieux
que dans la puissance des mots , les secrets indicibles de cette caste, l'atmosphère irrespirable , la perfection de l'intrigue , les contradictions des personnages , les émotions , les retournements , les révélations jusqu'à la dernière page. Son écriture magnifie l'ensemble !
Cette intrigue menée de main de maître, à la finesse psychologique , à la complexité dramatique puissante, à l'intensité rare mérite vraiment le nom de chef- d'oeuvre, je l'écris très rarement !
Merci à Laurence qui se reconnaîtra sur Babelio et à ma médiathéque qui m'a proposé cette version restituée .........
J'ai pris beaucoup de plaisir à cette relecture tant d'années aprés .........pas assez de maturité à l'époque ........
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Rebecca, Daphné du Maurier. Un titre et un nom qui frappent, qui résonnent dans les mémoires. Tant de gens en parlent ! Tu l'as forcément lu, me dit-on. Je me suis interrogé. Ai-je lu Rebecca, ce best-seller qui date de 1938 ? Un jour peut-être, il y a longtemps... Mais non. En le lisant ces jours-ci, je me suis rendu compte que non, c'était la première fois. Je ne crois pas non plus avoir vu le film d'Hitchcock.

L'atmosphère fantasmagorique d'une demeure majestueuse, enserrée dans une flore furieusement luxuriante, et dans les principaux rôles, une orpheline pauvre et gentille, un prince charmant (ou presque) et une méchante sorcière… Ne serions-nous pas dans un conte féérique ? J'exagère un peu. Certains parlent d'un livre d'inspiration gothique. S'ils le disent !...

Toujours est-il que la narratrice du roman est une jeune femme naïve, mal attifée, à peine mignonnette, tellement insignifiante qu'on n'en connaîtra pas le prénom. Elle accepte la surprenante et expéditive demande en mariage de Maxim de Winter, un richissime lord anglais de vingt ans plus âgé, veuf depuis à peine un an, qu'elle a rencontré quelques jours plus tôt. Elle se retrouve ainsi châtelaine à Manderley, une propriété somptueuse sur la côte ouest de l'Angleterre.

Châtelaine ? Pas si vite. Notre Cendrillon est dépassée par l'ampleur somptuaire du train de maison de Manderley, d'autant plus que plane le souvenir de Rebecca, la précédente madame de Winter, une femme à la personnalité éblouissante, que personne ne peut oublier, à commencer semble-t-il par son mari. Son fantôme omniprésent étouffe les velléités d'exister de la narratrice qui multiplie les maladresses, les fautes de goût et les erreurs de jugement. Il est vrai qu'elle est manipulée sournoisement par l'ancienne gouvernante de Rebecca, une femme à l'allure sépulcrale, indissolublement attachée à sa maîtresse décédée.

Lectrice, lecteur, la majeure partie du récit te fera vivre auprès des riches aristocrates de Manderley. Tu partageras leur oisiveté ponctuée d'événements cérémonieux insignifiants, tel le fameux five o'clock tea servi chaque jour à quatre heures et demi pile. Tu t'agaceras des niaiseries et des fantasmes de la jeune madame de Winter, pétrifiée par les sautes d'humeur de son mari et par les manigances fielleuses de la gouvernante. Tu arpenteras l'immense domaine, t'émerveilleras des massifs de fleurs multicolores butinées par les abeilles, te berceras du clapotis des vagues mêlé au cri des oiseaux, t'enivreras des effluves de l'air marin et des senteurs végétales imprégnées de pluie ou de soleil.

A moins que tu n'aies une passion pour les romances, tu pourrais trouver que le récit traîne en longueur. Ne t'y trompe pas ! Daphné du Maurier maîtrisait parfaitement son sujet et le rythme de développement des intrigues. A l'instar des résidents de Manderley oppressés par une chaleur lourde de fin d'été, tu seras peu à peu envahi(e) par le sentiment diffus d'un malaise, de l'inéluctabilité d'un événement imprévu. Peut-être partageras-tu les angoisses de la narratrice : pourquoi l'a-t-il épousée ?

Soudain, alors que l'orage approche et que tombent les premières gouttes, une surprenante révélation fait basculer l'ouvrage dans un registre différent, celui du roman noir à suspens. Les énigmes, les coups de théâtre et les renversements improbables de situation ne cesseront pas jusqu'à la dernière page. Mais Daphné du Maurier se voulait maîtresse des horloges. Alors que tu attends frénétiquement des réponses, tu dois patienter le temps d'une conversation banale, d'une digression sur le sens de la vie ou d'une contemplation bucolique.

Tu apprécies les romances et les thrillers ? Alors Rebecca pourrait être un de tes livres fétiches. Ma faible sensibilité à l'angoisse romanesque me prive du plaisir que tu y trouves, mais la qualité de l'écriture est incontestable et je reconnais avoir été captivé par l'incertitude des dernières pages.

La cohérence du récit apparaît rétrospectivement. L'auteure a toutefois pris un malin plaisir à ne pas lever certaines ambiguïtés, ce qui laisse libre cours à toutes sortes d'interprétations et de supputations. De quoi donner à Rebecca son image mythique de livre étrange et équivoque.

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J'avais déjà lu et vu Rebecca lorsque j'étais adolescente, mais je ne m'en souvenais plus et c'est au fur et à mesure que les événements arrivent que les souvenirs se sont réactivés mais cela n'a en rien gâché ma lecture. Déjà parce que l'écriture est agréable, et d'autre part parce que le scénario, l'intrigue est vraiment parfaite.
Quelle ambiance ! le domaine de Manderley est décrit avec un tel soin que non seulement nous le visualisons aisément mais aussi nous sentons et ressentons l'atmosphère qui y règne. Cette ambiance est envoutante et nous avançons avec la narratrice dans cette histoire que nous vivons autant que nous la lisons.
La narratrice est la seconde femme de Maxime de Winter, jeune femme décrite comme insignifiante, timide sans beaucoup de consistance en contraste avec la première femme qui elle, est décrite comme très jolie, élégante , entreprenante. Sans doute pour renforcer la différence entre ces deux femmes, Daphné du Maurier, va jusqu'à ne pas donner de prénom à la seconde femme et à parsemer le livre du prénom de la première et même à en donner le titre de son roman.
Quant à Maxime de Winter, Hé oui, à mon tour, j'ai été séduite par son charisme, mais qui ne le serait pas ? un beau ténébreux, parfois un peu froid, qui peut être distant mais qui sait être tendre !
Si l'intrigue est parfaite, la psychologie des personnages ne l'est pas moins , ce qui m'a permis de vivre pendant quelques heures à Manderley complètement coupée du monde. Je comprends que l'on puisse rêver de retourner à Manderley, il n'est pas facile de tourner complètement la page…
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Très belle découverte littéraire que celle de Rebecca de Daphné du Maurier, j'imaginais que c'était un roman à l'eau de rose, je n'avais même pas eu la curiosité de lire la quatrième de couverture, une erreur réparée.
C'est la rencontre du Maxim de Winter et de la narratrice, ils sont à Monté Carlo, elle travaille auprès de Mrs van Hopper comme demoiselle de compagnie, elle est timide, gauche, d'un milieu modeste, lui est riche, jeune veuf et propriétaire de Manderley.
Manderley, grande demeure où hante encore l'image, l'âme de la défunte Rebecca, la première madame de Winter, elle est partout, dans chaque recoin, chaque mémoire. L'atmosphère y est pesante, oppressante par moment, un vrai régal, j'étais auprès de la narratrice à la découverte de la demeure, et à la rencontre des autres personnages, et plus particulièrement de Mrs Danvers l'ancienne gouvernante de Rebecca et qui lui est restée très attachée. Toute l'attention du lecteur est maintenue par l'écriture de l'auteur, que j'ai aimé et c'est sans vous conter l'intrigue très bien menée du roman, l'angoisse augmente au fils des pages, je finirais en vous invitant à découvrir ce petit chef d'oeuvre, et moi je vais poursuivre ma rencontre avec Daphné du Maurier. Bonne lecture, relecture
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Lu et relu plusieurs fois, vu et revu à diverses reprises, je sors de ce livre un peu déçue. Si la plume de Daphné du Maurier reste éclatante, les personnages me sont apparus comme trop caricaturaux.

Maxim est pour moi un horrible macho, peu soucieux de sa jeune femme innocente comme l'enfant qui vient de naître et je l'ai trouvée bien des fois à la limite de la débilité mentale. Quant à Rebecca ... eh bien Rebecca (non, non, je ne trahirai rien ... ), elle est un peu trop parodiée elle aussi. Reste madame Danvers, abusive également mais finalement, c'est le personnage qui m'a le plus touchée car gouvernante de Rebecca, elle l'idolâtrait comme sa fille ( à tout le moins).

Avec le temps et un romantisme qui probablement s'amenuise, j'ai donc trouvé les personnages peu crédibles ... bien sûr il a été écrit dans les années 30 (les années folles, tu parles !). Quoi qu'il en soit, j'ai quand même passé un agréable moment malgré mes restrictions. A lire une fois dans sa vie !
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Et voilà, c'est fait. A force de voir des critiques à propos de ce roman, d'en entendre parler, et depuis le temps que je me disais qu'il faudrait qu'un de ces quatre, je le lise, ce jour est enfin arrivé.

Bien sûr, j'avais vu le film, il y a déjà un certain temps maintenant, mais jamais lu le livre. Donc, même en connaissant ce qui allait se passer, je me suis plongée dedans et ne l'ai plus lâché.

Daphné du Maurier est une grande écrivaine. C'est un coup de maître. Et quelle écriture ! Un suspens qui ne vous lâche pas une seconde. Je ne vais pas m'étendre, il y a déjà eu bien des critiques à propos de ce livre…

Simplement, si ce n'est déjà fait, lisez-le, vous ne serez pas déçu(e)s. Eblouissant !
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L'héroïne jeune, ingénue et manquant de répartie (tous les personnages d'ailleurs se demandent pourquoi Maxim de Winter l'a épousée) sert de contrepoint à Rebecca qui hante encore les esprits et le domaine de Manderley. Daphné du Maurier sait instiller le doute pour mieux décrire les relations équivoques entre les différents protagonistes. le procédé de miroirs entre les deux madame de Winter est assez ingénieux pour nous permettre de comprendre les non-dits et de jouer sur les apparences.
Un classique à lire ou à redécouvrir d'urgence.


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Roman inspiré par le gothique, la lande, la brume, les morts et puis la Riviera qui vient éclater au coeur de pages, la mer, le soleil, la légèreté et l'amour nimbé de mystère.
Retour à Manderley avec sa côté marine, les embruns, la roseraie, la crique et la pluie.
L'apprentissage de la vie de châtelaine, les domestiques, les mondanités et Rebecca, fantôme insaisissable qui d'outre-tombe régente la vie de Manderley.
L'histoire de la jeune femme innocente qui épouse un veuf n'a rien d'extraordinaire ni même d'intéressant.
Mais la combinaison de l'ambiance , de ces personnages qui semblent devenir déments, de la jalousie, du mensonge, ainsi que l'intrigue liée à la mort de la première épouse en font un excellent roman.
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