J'attendais beaucoup de ce roman encensé par la critique à sa sortie mais je suis restée sur ma faim, malgré un début prometteur et une écriture aux envolées tragiques. Le ressentiment, la rage, la vengeance, l'autodestruction habitent la narratrice dont la famille de sa mère et de sa tante a péri durant la 2e Guerre mondiale dans les fours crématoires du camp d'Auschwitz. Elle, née en 1961, dans l'État du Michigan aux États-Unis porte cet horrible destin sur ses épaules sans qu'on n'arrive très bien à en comprendre le sens. Je l'ai lu rapidement comme un cri du coeur déversé en une longue phrase sans fin, curieuse d'en connaître le dénouement sans espoir.
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Dans ce roman qui sent l'auto-fiction, on entre de plain-pied en résonance avec la douleur de vivre de l'adolescente qu'est Amy. On adhère à son non-conformisme. On se sent, comme elle, révolté et désemparé pourtant pour trouver l'issue dans cet enchevêtrement de valeurs engluées dans les non-dits. Cette couleur-là est bien campée à l'image du mauve du ciel de Bay City, banlieue du Michigan. Ce qui l'est moins, à mon avis, c'est la deuxième partie de la vie d'Amy, lorsqu'elle est pilote de ligne, banlieusarde maintenant sous le ciel du Nouveau-Mexique et mère à son tour. J'ai eu du mal à réconcilier les deux personnages en un seul, à donner du sens au traumatisme de l'anniversaire de ses dix-huit ans, à comprendre par où passait la résurrection d'Amy (le pèlerinage en Inde n'est pas très convaincant) et à appréhender finalement la transmission de son héritage douloureux à sa fille dont le caractère est à peine esquissé.
En bref, un roman que j'ai trouvé prometteur au début et qui s'est avéré décevant sur la fin...
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Un livret qui ne m'a pas laisse un souvenir imperissable: une histoire simple,des personnages bien brosses mais un manque de rythme et de souffle m'ont gene lors de la lecture de cet ouvrage: de bons passages neanmoins mais une impression globale negative:une deception à mon niveau.
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Ce livre à la couverture hideuse est tombé entre mes mains par hasard, et si je suis parvenue à le lire jusqu'au bout, c'est parce qu'il me semblait qu'il y aurait, forcément, à un moment ou un autre, quelque chose, je ne sais trop quoi, peut-être quelque chose qui ressemblerait à de l'espérance par opposition à la désespérance qui suinte à chaque ligne.
Sous le même toit – un maison bleue pas pire qu'une autre - vivent l'oncle Gustavo, la tante Babette et leur fils Victor qui accueillent/recueillent la mère Denise, sa fille Amy, la narratrice et son jeune fils Léopold.
Certes Bay City n'est pas une ville folichonne mais elle non plus n'est pas pire qu'une autre, il y a du travail pour tous et ce drôle de ciel sur laquelle la narratrice revient sans cesse, probablement un voile atmosphérique due à la pollution de l'air par les usines automobiles des environs.
Il n'y a pas que sur le ciel que la narratrice revient, il y a sa grande soeur mort-née en emportant avec elle tout l'amour maternel dont il ne reste rien pour Amy, la seconde. Elle aussi a failli mourir à la naissance mais elle s'est autant entêtée à vivre, ce dont sa mère semble la rendre coupable à sa manière de la dénigrer en permanence.
Est-ce dans ce manque d'amour que le mal de vivre permanent, palpable à chaque phrase prend racine ? Est-ce dans le déni de leur judéité par la tante et la mère comme l'évoque un ponte en psychiatrie ?
Au final, c'est une chape de plomb bien lourde qui pèse sur les épaules d'Amy, la survivante mal-aimée, dont elle essaiera en vain de s'affranchir avant de s'y laisser engloutir totalement.
Au final, il s'agit là d'une histoire curieuse, hypnotique, au propos obscur dans laquelle la désespérance l'emporte sur l'espérance et quand, comme moi, on préfère voir le verre à moitié plein, il reste un goût amer au moment de refermer le livre.
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Au départ, j'ai bien aimé ce livre : le style, le ton, le personnage de la narratrice. « Un roman puissant » comme dit l'éditeur. Les grands-parents morts depuis très longtemps qui vivent dans le sous-sol du bungalow. Tout est noir ou plutôt mauve à Bay City. À la longue, mon intérêt a un peu baissé et puis cette fin où les morts sont plus vivants que jamais...
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