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Critique de JIEMDE


Livre après livre, à la manière d'un Craig Johnson du Montana, Keith McCafferty construit une série, un univers et des personnages récurrents qui font mouche à chaque coup. Après les délicieux Meurtres sur la Madison et Les morts de Bear Creek, La Vénus de Botticelli Creek - 3e opus traduit par Janique Jouin-de Laurens, des 7 déjà parus aux USA – le confirme.

Un peu moins de pêche cette fois-ci pour plus de chasse et de traque : quand le corps d'un homme est retrouvé empalé sur les bois d'un cerf dans les pentes enneigées des montagnes qui surplombent la Madison, qu'une jeune et jolie activiste environnementale manque à l'appel et que les loups n'en finissent pas de hurler le soir venu, tout est réuni pour que chacun y aille de son interprétation.

Implication d'un grand propriétaire local ? Attaques mortelles de loups dont la réintroduction divise la population ? Ou bien vengeance resurgie du passé ambigu de cette jeune femme dont le happening nue au milieu des poissons lui valut le surnom de Vénus de Botticelli Creek ? Autant de pistes à démêler pour Sean Stranahan, guide de pêche, peintre et enquêteur du shérif Martha Ettinger à ses heures perdues.

À leur ancienneté près, les similitudes sont grandes entre les sagas Longmire et Stranahan : polars nature writing d'atmosphères, leurs personnages principaux fédèrent autour d'eux toute une tribu de proximité qu'on voit évoluer au fil des tomes, s'y attachant forcément chaque fois un peu plus : on retrouve ici avec plaisir Sam, l'ami-pêcheur-un brin poivrot de Sean, Katie l'indispensable adjointe et Harold Little Feather qui « sent » la forêt mieux que quiconque. Quant à la vie amoureuse de Sean marquée par une nouvelle rupture qui l'empêche de se projeter dans l'étape suivante, elle pourrait bien évoluer à la manière de celle du grand Walt dans les opus à venir…

Si l'intrigue est ici un brin en dessous des deux romans précédents, générant parfois quelques longueurs, elles sont vite oubliées face au plaisir de retrouver une série attachante, qui prend corps au point d'en espérer la traduction rapide par Gallmeister du prochain opus !
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