AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,06

sur 6669 notes
En fermant La route de Cormac McCarty, je me suis fait la réflexion qu'il est parfois des chroniques impossible à écrire.
Utopiste pour moi d'arriver à trouver les mots justes pour retranscrire ce que j'ai pu ressentir tout au long de cette lecture :

On ne sait pas ce qui s'est passé.
On ne sait pas où l'on est.
Le monde est recouvert de cendres encore fumantes.
Pourquoi ?
On ne sait pas. L'homme ne parle jamais du passé.

Dans ce paysage apocalyptique, marchent un homme et un enfant. L'homme pousse un caddie. Il contient toute leur fortune.
L'enfant marche péniblement aux côtés de l'homme. Ils parlent peu, économisant leur force pour ne penser qu'aux pas suivants.

Et malgré la maladie, les corps qui s'épuisent, il faut continuer, aller plus loin, toujours plus loin, vers le sud, vers la mer. Leur existence est réduite à l'essentiel : manger, dormir, se protéger des intempéries et chercher parmi les ruines de quoi se nourrir…de quoi subsister.

Ils ne sont pas seuls. D'autres survivants, Les méchants, se déplacent en bande. Eux aussi cherchent à survivre ... le lecteur découvrira très vite que la faim peut faire régresser femmes et hommes au stade animal très facilement.
C'est l'enfant qui empêchera souvent l'homme d'y succomber.

L'écriture, les dialogues sont épurés. L'auteur a supprimé tout ce qui était inutile. Il ne reste que l'essentiel pour faire ressortir l'urgence de la situation. le langage utilisé par l'homme est simple et dépouillé de tout ce qui ne pourrait pas servir à la survie de son fils.

Sur la route, les journées se ressemblent et par moment, la lecture est un peu lassante. Cela passe très vite avec la dernière partie du livre qui est bouleversante.
C'est un très beau roman.
Pour en continuer à en discuter...
Lien : http://www.valunivers.fr/200..
Commenter  J’apprécie          190
📚Tout commence par un geste, en pleine nuit. Celui d'un père qui tend sa main pour vérifier que son enfant est bien à ses côtés. Tout est dit dans ce simple geste . La Route est l'histoire d'un père qui tente de survivre et de garder espoir avec son fils alors qu'ils évoluent dans un monde cauchemardesque de cendres, de ruines et de morts.

🖊Roman post-apocalyptique incontournable du XXIe siècle, La Route de Cormac McCarthy surprend autant par sa simplicité directe que par la puissance des émotions qu'il procure. Récompensé par le prix Pulitzer en 2007 puis adapté au cinéma par John Hillcoat avec Viggo Mortensen, en 2009, nul doute qu'il restera dans l'histoire de la littérature comme un chef d'oeuvre. La relation père-fils y est sculptée comme un diamant dans un vulgaire caillou. Elle illumine le récit et interroge sur l'humanité qui vacille dans les circonstances les plus sombres. de toute beauté. A lire absolument.

👩Chronique complète :
Lien : https://www.mtebc.fr/la-rout..
Commenter  J’apprécie          184

La route est un livre sans chapitre. Parce que les deux personnages sont sans avenir. Ce père et ce fils sont sur la route. Nous y sommes alors aussi. Pourquoi? On ne sait pas. Ou plutôt on le sait trop bien : le monde d'avant est foutu, fini, disparu. Il n'en reste rien que des cendres et la mort. Alors il faut partir, avancer, chercher. Pour survivre. Chercher un abri, chercher la chaleur, et la nourriture. Oublier sa peur.
Parce que la vie est devenue cela, déshabillée de tout ce luxe qu'est la nôtre, ici et aujourd'hui.
Et quand la vie ne tient qu'à un fil, tout prend une autre couleur. Quand le monde est en sursis, quand l'humanité l'est aussi, où puiser l'espoir qu'il faut pour poursuivre ?

Pour nous faire ce récit, Cormac McCarthy, prolixe romancier américain, use des mots comme d'une palette de peintre : des phrases courtes, parfois lacunaires, des phrases belles, qui disent ce monde d'après et ce monde intérieur d'un père à bout de fatigue et d'espoir, pourtant garant de la survie de son fils et soucieux de maintenir ce qui peut l'être de son innocence et de son enfance. L'auteur nous fait aussi entendre leurs deux voix dans ce silence d'un monde hostile et froid. Comme l'ultime signe d'une humanité vacillante mais encore là. le lecteur s'accroche à ces dialogues tendres et terribles comme ces personnages s'accrochent à la vie.
Mais comment vit-on lorsque le passé n'est plus et qu'il n'y a aucun avenir à l'horizon? le peut-on seulement?

Le récit d'un voyage post-apocalyptique qui ne laisse pas indifférent. Une route à suivre. le coeur en bandoulière, au bord des mots.

Commenter  J’apprécie          180
Un roman récupéré dans une boite à livres et qui va y retourner aussitôt. Je n'ai pas passé la page 21 de ce titre pourtant iconique. 1/2 étoile simplement pour signifier cet abandon.

J'ai déjà un peu de mal avec le roman d'anticipation en général, mais à cette errance au milieu d'un univers gris cendre décrite en long, en large et en travers, s'ajoute une narration totalement horripilante et barbante. Je reconnais qu'en en lisant si peu, je n'ai pas pu en découvrir la portée philosophique tant louée par certains. Mais quand ça veut pas, ça veux pas et mon voyage avec Cormac McCarthy s'arrête là.
Commenter  J’apprécie          180
La route fait partie de ces livres ayant atterri dans ma liste de lecture suite à un faisceau convergent de signes : il fait partie de quelques listes inspirantes Babelio notamment celle des livres ayant le plus bouleversé, une collègue m'en a parlé et il s'est trouvé devant moi à la librairie.
À l'issue de ma lecture, je fais deux constats.
Le premier, c'est que je n'aurais probablement pas choisi de lire ce roman si j'en avais lu le résumé : trop SF, trop sombre.
Le second, c'est que c'eût été très regrettable tant ce livre m'a plu !

Alors, si vous ne l'avez pas encore lu, je vous invite à fermer cette critique et à ouvrir ce livre. Je vous accueillerai ici avec grand plaisir après votre lecture, pour partager nos sensations.

Nous sommes plusieurs années après l'apocalypse. le monde est dévasté, brûlé, gris, pluvieux, froid, stérile, enfoui sous une couche de cendres qui ne cesse de tomber.
Un homme et son "petit" marchent vers le sud, tentant de survivre à la faim, au froid et aux autres survivants.

Mccarthy, par des phrases courtes, percutantes, parfois sans verbe, parvient à créer une ambiance pesante, oppressante. Par un vocabulaire précis, emprunté à des champs lexicaux tous plus sombres les uns que les autres, il dépeint un monde sans espoir, sans autre issue que la mort. A chaque bivouac des deux protagonistes, à chaque endormissement, à chaque fouille de maison, la tension s'accentue, palpable, l'air s'alourdit, j'arrête de respirer, j'ai peur. Ce monde est cruel, inhumain.

Paradoxalement, l'auteur tisse, par quelques dialogues courts, par quelques gestes tendres du père, par quelques décisions importantes, une relation forte et sensible entre l'homme et son petit. Ils se protègent, ils se font confiance, se pardonnent leurs erreurs. Ils craignent l'un pour l'autre, prennent soin l'un de l'autre. C'est d'une tendresse, d'une sensibilité, d'une beauté ! L'amour père-fils dans son plus simple appareil, celui de la survie, devient la grande lumière de ce monde gris et sombre.

Cela m'a évoqué le mythe de la boîte de Pandore : l'espoir. D'ailleurs, le papa dit souvent à son fils qu'ils "portent le feu". Métaphore de l'espoir ? de l'humanité ? de l'amour ? Chaque lecteur le décidera avec son prisme.

La structure en paragraphes très courts est addictive : on tourne les pages très vite. Elle ajoute au récit un côté lancinant qui vient alourdir l'ambiance, accentuer le désespoir et ajouter au questionnement sur le sens de cette route : mène-t-elle vraiment quelque part, dans un monde meilleur ?

Ce livre donne également à réfléchir sur la valeur intrinsèque des choses, car dans ce monde post-apocalyptique, ce sont les biens les plus basiques qui ont le plus de valeur : des boîtes de conserve, un briquet, des couvertures, des chaussures, des bougies... Et plus les appareils électroménagers ou les bijoux...

Bref, si je ne souhaite vraiment pas croiser la route de ce livre, je suis ravie qu'il ait croisé la mienne.
Commenter  J’apprécie          185
Mon avis :

Ce roman est absolument exceptionnel. Ce roman est un CHEF D'OEUVRE ! Ce n'est pas seulement un post-A, c'est tellement plus. L'écriture est particulière, il faut un petit temps d'adaptation, mais les mots sont tellement percutants, tellement forts qu'ils vous emportent et vous bouleversent.

Imaginez la Terre, une dizaine d'années après un cataclysme qui a détruit le monde, l'a rendu opaque aux rayons du soleil a cause d'un voile de cendres devenu permanent. le sol est couvert de cette même cendre. Il n'y a plus d'animaux, plus d'oiseaux plus de verdure, trouver de la nourriture et de l'eau potable est devenu extrêmement difficile. Les derniers survivants sont peu nombreux et parmi eux un père et son fils qui marchent sur "La route" pour aller vers le sud en poussant un caddie contenant les derniers vestiges de leur vie. Mais ils ne sont pas seuls. Certains survivants sont devenus cannibales et très dangereux. le père et son fils, dont à aucun moment on ne connaît le nom, doivent donc faire preuve d'une extrême prudence durant leur voyage.

Mais n'imaginez pas que vous allez vous retrouver dans un post-A à la Walking Dead. Pas du tout. Ce roman c'est avant tout le combat d'un père pour son fils. Certes pour survivre dans un monde apocalyptique. Mais pour garder l'espoir là où il n'y en a plus sous ce ciel toujours plus gris. Pour survivre envers et contre tout, pour l'aider à résister au froid mordant et la faim qui lui déchire les entrailles. Pour l'emmener au bout de son périple, c'est à dire au sud où il pense que les températures seront plus clémentes et la survie un peu plus facile. Non, ce roman ce n'est pas juste un post-A, c'est une démonstration de jusqu'où un père est près à aller pour son fils.

Vous l'aurez donc compris, ce chef d'oeuvre a été une claque monumentale, de celles qui vous restent gravées en mémoire et que vous n'oublierez jamais.
Lien : https://myleunelectures.blog..
Commenter  J’apprécie          182
Avec peu d'action, peu de personnages, peu de dialogues, Cormac McCarthy nous signe un roman magnifique, intimiste et bouleversant. La route est un chef-d'oeuvre de la littérature contemporaine qu'il faut avoir lu. Il est impossible de rester insensible à cette traversée chaotique te cette lutte pour la survie...
Commenter  J’apprécie          187
Beaucoup connaissent l'histoire grâce au très beau film de John Hillcoat sorti en 2009 dans lequel Viggo Mortensen interprète magnifiquement le personnage principal. Moins de personnes peut-être ont eu la chance de lire le roman de Cormac McCarthy. Et pourtant…
Une ambiance apocalyptique retranscrite avec beaucoup de poésie. Des dialogues incisifs, percutants et lourds de sens. Un père et son fils, jamais nommés, auxquels je me suis attachée profondément. Une errance interminable où la vie, la mort et l'identité n'ont plus de sens. Un voyage sans fin dans la crainte et la désolation. Les souvenirs déformés, les rêves trop heureux qui s'instillent comme un doux poison. Malgré la grisaille et le peu d'espoir, je me suis laissée porter par un réalisme prenant, un texte intense et émouvant, et une envie forte de poursuivre la route à leurs côtés.

Je pense que ce roman peut être relu plusieurs fois, afin d'en saisir tous les messages et toutes les réflexions sur ce qui finalement nous pousse chaque jour à poursuivre notre route. Sans « le petit », « l'homme » n'aurait pas de raison de rester en vie, il serait déjà mort. Garder l'enfant en vie le pousse à continuer alors qu'il ne semble y avoir aucun lendemain possible. le petit semble comme un avenir envisageable dans ce monde dangereux couvert de cendres. Et le revolver est là, omniprésent, chargé de deux balles s'il fallait en finir. Puis la situation prend un autre tournant lorsque après une altercation, il ne reste plus qu'une seule balle dans le barillet.
Et de nombreuses questions se posent : avancer ? s'arrêter ? vivre ? mourir ? aider les autres ? sauver sa propre peau ? avoir pitié ? ne pas se retourner ? être du côté des gentils ? être du côté des méchants ? La présence du petit, mêlant naïveté enfantine et sagesse de celui qui a vu, soulève toutes ces interrogations et apporte certaines réponses.
Les scènes sont magnifiquement décrites, j'ai tremblé avec eux quand les cannibales étaient proches, j'ai été soulagée lorsqu'ils ont trouvé de quoi se nourrir pour plusieurs jours, j'ai eu le coeur serré quand l'irrémédiable est arrivé. le fantôme de la mère hante leurs pas, leurs rêves, elle apparait par bribes, j'ai tenté de la connaître, de la comprendre. L'absence de « morts vivants », de fantastique, de héros hors norme qui sauverait le monde, donne un air de terrible réalité à ce roman d'anticipation poignant.
Vous l'aurez compris j'ai eu un vrai coup de coeur pour ce roman, je vous recommande fortement sa lecture.
Commenter  J’apprécie          182
Dans un futur plus ou moins proche, les Etats-Unis ont été dévastés par une apocalypse dont on ne sait rien. Un père et son fils marchent le long d'une route et tentent de survivre. Sur cette intrigue mince, MC Carthy a bâti un livre puissant et poignant sur la survie et sur l'amour d'un père pour son fils. A mon sens, c'est une oeuvre majeure de la littérature contemporaine.
Commenter  J’apprécie          180
Il y a quelques années je n'avais pas dépassé la page 50 de ce livre qui me paraissait trop sombre. Je l'ai repris et je suis contente d'etre aller au bout de ce livre qui n'est en fait qu'espoir et lumière. La beauté de l'ecriture ne gâche rien.
Commenter  J’apprécie          181




Lecteurs (15364) Voir plus



Quiz Voir plus

La Route de C.McCarthy (SPOIL)

Comment est le monde dans le roman ?

Il y a des petits feux partout
Il est inondé
Il est recouvert de cendres
Tous les sols sont craquelés

6 questions
716 lecteurs ont répondu
Thème : La Route de Cormac McCarthyCréer un quiz sur ce livre

{* *}