Les chevaliers des Highlands, tome 1 : Le chef

Ils se dévisagèrent et elle sut qu'il avait compris. Un lien intense sembla de nouveau s'établir entre eux et elle se sentit pleine d'espoir.

“Elle imagina les longues nuits au coin du feu, dans le petit nid douillet de leur donjon, seuls tous les deux, bavardant, jouant aux dés ou aux échecs. À moins qu'elle ne soit en train de lire et qu'il se tourne vers elle en souriant. Ce serait un sourire secret qu'il ne réserverait que pour elle.”

Elle s'attendait à entendre le bruit de la porte qui se refermait. Au lieu de cela, elle perçut des pas s'approchant du lit. Elle lutta pour maintenir un souffle régulier et ne pas rouvrir les yeux. Elle sentait presque son regard sur elle. Il se tint immobile un long moment. Elle aurait tout donné pour savoir ce qu'il pensait.

Il y eut un mouvement dans l'air. Son odeur épicée se rapprocha. Il se penchait sur elle. Elle sentit son souffle sur son visage.

Son cœur battait à tout rompre. Elle eut un mal fou à ne pas sursauter et ouvrir les yeux quand ses lèvres se posèrent sur son front.

Parfois l'acte le plus courageux c'est de survivre.

Sans doute aurait-elle dû se contenter de ce qu’elle avait. Tor avait tant fait pour elle. Il l’avait sauvée d’une situation intenable, lui avait donné son nom, un toit et, surtout, un sentiment de sécurité. Il lui avait donné sa fougue et, tôt ou tard, lui donnerait des enfants. Il la protégerait de sa vie, comme il le faisait avec tous les membres de son clan, parce qu’il considérait que c’était son devoir. À défaut de tendresse, il la traitait avec considération.

Elle le retint par la main. Il crut qu'une boule de feu explosait dans son cœur. La douce pression de ses doigts libérait l'instinct animal en lui. Il voulait les sentir sur tout son corps.

"Parfois l'acte le plus courageux c'est de survivre."


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Il devait cesser. Il n'était pas suffisamment concentré. Ses pensées le ramenaient continuellement à sa femme.

Je ne suis pas un de vos maudits chevaliers, déclara - t-il d'une voix cinglante. C'est précisément la raison pour laquelle vous voulez que je dirige votre garde secrète. Je ne respecte pas vos règles ni vos codes. Tuer ou être tué, c'est là ma seule loi.

.... Quand, tel un ange vengeur...il lui avait semblé tout droit sorti des pages de ses romans.
Oui, elle le voulait point mais lui, la voulait-il ?