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Citations sur Les chevaliers des Highlands, tome 9 : La Flèche (2)

Dès que Bruce se fut éloigné, elle ne perdit pas de temps.

— J’en ai assez, Gregor. Tu dois cesser. Comme si ces regards menaçants ne suffisaient pas, voilà que tu t’en prends à sir David pour le seul fait d’avoir dansé avec moi !

— Ce n’était pas à cause de la danse.

Elle posa ses mains sur ses hanches et attendit.

— Je n’ai pas aimé la manière dont il te regardait, précisa-t-il.

Elle semblait se retenir de lui donner un coup dans la poitrine. S’il n’y avait pas eu autant de monde autour d’eux, elle l’aurait sûrement fait.

— Tu as perdu la tête ? chuchota-t-elle. Si quelqu’un doit objecter à la façon dont un homme me regarde, c’est moi, pas toi. Je n’ai pas besoin d’un protecteur, d’un gardien ou d’une brute irascible, avinée, négligée et revêche avec un nez cassé, qui se comporte comme un enfant gâté qui n’a pas obtenu ce qu’il voulait. Que t’imaginais-tu, que j’allais me jeter à ton cou, éperdue de gratitude, parce que tu as dit que tu m’aimais ?

Peut-être pas avec gratitude mais elle aurait pu au moins faire comme si elle l’avait entendu. Il n’avait encore jamais dit ces mots à personne et son manque de réaction était blessant. Se rendant compte qu’elle n’apprécierait sans doute pas une réponse aussi franche, il rétorqua plutôt :

— Peut-être pas, mais tu n’as pas besoin de prendre autant de plaisir à me torturer.

Elle redressa le dos et le toisa avec un port de reine. Bigre, c’était si naturel chez elle ! Ce devait être dans son sang.

— Qu’est-ce qui te fait croire que ce que je fais a un rapport avec toi ?

— Parce que tu m’aimes.

Cate était loyale, constante et sincère. Quand elle donnait son cœur, c’était pour toujours. La blessure qu’il lui avait infligée était profonde, mais pas inguérissable. C’était une battante. Il avait foi en eux, même si elle n’y croyait plus.

Elle ouvrit la bouche pour protester, mais il l’interrompit :

— Un mois, mon cœur. C’est tout ce que je pourrai supporter. Alors profite du peu de temps qu’il te reste.

Elle cligna des yeux perplexes tandis qu’il tournait les talons et s’éloignait.
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Il eut envie de rire en voyant son expression féroce, déterminée et obstinée. Si elle avait été un homme, elle aurait inspiré des légions avec une telle grimace.
* Prête pour un nouvel essai ?
Elle hocha la tête.
Il venait juste de remettre le couteau sous sa gorge quand il perçut un mouvement derrière lui. Il tourna la tête, mais trop tard. Sa distraction le perdit. Cate pivota, tira sur son bras et le lui tordit dans le dos, le forçant à s’agenouiller. Elle posa un pied sur ses reins et le poussa en avant tout en retenant son bras.
Il jura. Pas parce qu’il avait mordu la poussière, mais à cause des témoins qui avaient assisté à la scène. Notamment celui dont il aurait reconnu le rire n’importe où.
- N’abîme pas ce joli minois, mon garçon, lança MacSorley, hilare. Il ne faudrait pas décevoir celles qui ont acheté leur ticket pour l’admirer.
Il prenait Cate pour un jeune homme, ce qui était compréhensible dans la mesure où, outre sa tenue d’entraînement, Gregor l’avait obligée à porter une coiffe en mailles pour se protéger.
Cate fronça les sourcils et interrogea Gregor du regard.
- Je t’expliquerai plus tard, répondit-il en se levant.
Fichtre, il allait devoir lui raconter cette histoire ridicule, cette fille qui avait vendu des tickets pour le lorgner en douce. Cela dit, il était diablement content de voir son vieil ami. Il sourit au grand chef de clan des Hébrides qui ressemblait plus à un pillard nordique qu’à un guerrier d’élite.
- Ne t’inquiète pas, Faucon. S’il m’arrive malheur, on bradera les billets : deux pour le prix d’un pour venir te voir, toi.
Les deux hommes qui l’accompagnaient, Lachlan MacRuairi et Arthur Campbell, s’esclaffèrent. Ils avaient dû laisser leurs montures dans l’écurie avant de venir le chercher sur le terrain d’entraînement.
- Il faudra sans doute encore baisser les prix, trois pour un, déclara MacRuairi. Mon cousin est marié depuis si longtemps qu’il a oublié comment satisfaire les femmes.
— Il n’y a qu’une seule femme que j’ai besoin de satisfaire, répliqua MacSorley. Et crois-moi, elle ne se plaint pas.
- Comment va Ellie ? demanda Gregor nonchalamment. J’ai bien l’intention de venir la voir la prochaine fois qu’elle rendra visite à la femme de Campbell à Dunstaffnage.
Le sourire de MacSorley s’effaça aussitôt et il prit une expression menaçante.
- Ne t’approche pas de ma femme, MacGregor. Tu ne la verras qu’en ma présence.
Gregor arqua un sourcil amusé.
- Comment, tu es inquiet, Faucon ? Je croyais qu’aux yeux de ton épouse, tu étais la huitième merveille du monde.
- Disons qu’il est prudent, intervint Campbell. Même la femme la plus sage et la plus maligne peut perdre un peu la tête quand tu es dans les parages. Crois-moi, MacSorley n’est pas le seul à avoir été soulagé d’apprendre qu’on t’avait enfin mis la corde au cou.
- À propos, reprit MacSorley, où est celle qui t’a mis le grappin dessus, l’Anguille ? J’ai hâte de la connaître.
Cate, qui se tenait à côté de Gregor pendant qu’il accueillait ses amis, commençait à s’impatienter. Elle ôta sa coiffe et souffla pour écarter une mèche de cheveux de son adorable visage maculé de poussière. Elle lui tapota le torse du bout de l’index.
- Dis-moi, « l’Anguille », tu n’oublierais pas quelqu’un ?
- Bon Dieu ! Mais c’est une fille ! s’exclama MacRuairi.
- Une fille t’a terrassé ? renchérit MacSorley.
Il leva les mains vers le ciel et remercia les dieux.
- Merci, merci, merci !
Il se réjouissait d’avance de toutes les railleries qu’il ferait pleuvoir sur son ami, mais il allait vite déchanter. Gregor comptait bien le laisser s’entraîner avec sa future épouse. Le Viking se retrouverait sur le train arrière avant d’avoir compris ce qui lui arrivait. Rirait bien qui rirait le dernier !
Il fit les présentations. Même MacRuairi, d’ordinaire impavide, ne put cacher sa surprise. Gregor devinait leurs pensées. C’était ce petit bout de femme, mignonne à croquer, vêtue d’une simple tunique, de bas et d’une cotte de mailles, qu’il avait choisie pour épouse ?
Et comment ! Il les défia tous du regard.
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