Ce roman de
Stephen McCauley est absolument charmant :
Sexe et dépendances donne envie d'en savoir un peu plus sur l'auteur. L'histoire est assez originale pour attirer l'attention et pourtant c'est la banalité, en tout cas la véracité des situations qui donne au roman son petit goût de revenez-y. Les personnages sont à la fois pathétiques et attachants, on peut tous se retrouver dans une ou plusieurs de leurs péripéties. L'écriture de
McCauley est drôle, le trait est acerbe sans être méchant et le ton ironique qu'il prend pour parler de l'Amérique et de l'après 11 septembre révèle une approche très intéressante des situations.
Car
Sexe et dépendances est, comme son pitch ne l‘indique pas, une petite étude quasi sociologique de l‘Amérique contemporaine (bon, j‘exagère un peu mais à peine). Tous les personnages du roman ont été traumatisés par l'effondrement du Wall Trade Center et ils trouvent une activité dérivative. Pour certains comme William ce sera le sexe, d'autres comme Charlotte se noieront dans l'alcool tandis qu'une autre aura une frénésie de visite d'appartement. Et
Stephen McCauley ne charge pas ses personnages, même si certains comme la locataire de William sont des caricatures ambulantes. Les dialogues sont franchement savoureux tandis que l'auteur ménage tout de même des moments de tendresse qui apparaissent de manière inattendue.
Sexe et dépendances est une chronique franchement savoureuse, légère et sans prétention, à déguster avec plaisir.
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