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3,51

sur 179 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Gasper est un vétéran de la guerre de Corée, il vit solitaire dans le Nevada où il loue un container pour y entreposer quelques affaires mais la plupart du temps, il marche dans le désert, dort à la belle étoile et se nourrit de ce qu'il trouve. Il est caractériel, asocial et l'idée
d'avoir des relations sociales n'a aucune importance pour lui. Il enchaîne des 50 km par jour, 65 lorsqu'il court mais on peut avoir le sentiment qu'il sillonne la lune, le nom donné à cette région, sans véritable but, sinon celui de marcher en solitaire. Il s'agit donc d'un long monologue dans un court roman. On peut se poser la question de sa santé mentale. Il s'adresse à son lecteur avec mépris, ce qui, vous en conviendrez, n'aide pas à éprouver de l'empathie pour ce personnage. Bref, un curieux roman dont il est difficile de dire si l'on a aimé ou non. La description des paysages est proche de celle d'Edward Abbey, avec l'humour et le côté militant en moins et l'amour des armes en plus. Un roman qui laisse une drôle d'impression. le seul point commun que j'ai avec Gasper, c'est, qu'il est comme moi amoureux de l'Islande mais bon, cela ne suffit pas, moi, j'y suis allé avec 3 potes pour un trekking mémorable de deux semaines où nous avons bien rigolé, là aussi, nous avons marché sur la lune, dans le landmannalaugar, sur les scories du fameux volcan eyjafjallajokull.
Lecture mitigée.

Challenge Multi-Défis 2022
Challenge Riquiqui 2022
Challenge Totem.
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Le narrateur est William Gasper. Il marche pendant des jours sur la "Lune", une montagne désertique au coeur du Nevada. Ce marcheur solitaire est un observateur attentif de la nature dont il est très proche, il est aussi un observateur de la nature humaine car ses monologues intérieurs témoignent d'une vie bien remplie. Peu à peu son passé s'éclaire. Ce sentiment d'être suivi, même dans ce lieu désert, ne lui est pas étranger, il a toujours vécu traqué et le danger ne lui fait pas peur. Les pans de sa vie s'entrouvrent quand on apprend qu'il a été tueur professionnel pour l'armée américaine.....


Ce récit extrêmement lent, jusqu'au coup de théâtre final, est un hommage à la nature et aux grands déserts américains. le lyrisme avec lequel le narrateur en parle est vraiment très beau et l'inquiétude qui monte peu à peu accentue encore le caractère surnaturel de cette marche sur cette montagne. C'est presque un récit de voyage qui nous est présenté, n'était cette poursuite latente qui, on le sent, va mal se terminer... Voilà un roman extrêmement original, d'un auteur américain vétéran de la guerre de Corée et auteur de plusieurs récits et recueils de poésie.
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Aussi bizarre que cela puisse paraitre, je ne sais toujours pas si j'ai aimé ce roman ou non ! Conseillée par une libraire d'Autun (La promesse de l'aube, librairie que je recommande vivement), je suis repartie avec ce titre de la maison Gallmeister, auréolé des éloges de la libraire. Intriguant et captivant à sa façon, ce court roman hésite entre un éloge de la marche (je répugne à le classer en nature writing) et le roman noir, curieux mélange ma foi, aussi curieux que son protagoniste principal. Je n'ai pas réussi à aimer ni détester William Gasper, bien que nombre de ses pensées relatives à la solitude aient trouvé un écho en moi. Il est même difficile de trancher sur sa folie et on pourrait presque croire à une totale affabulation que les dernières pages viennent cependant démentir. Un Objet Littéraire Non Identifié, hésitant entre deux genres (ce qui fait sa faiblesse) mais court et percutant, au dénouement inattendu (ce qui fait sa force). Ce n'est pas la pépite que j'attendais mais je salue le tour de force littéraire de l'auteur qui a donné naissance à un récit pour le moins original.
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Un roman court ? Oui, il mesure 144 pages. Un roman facile ? Pas vraiment. le héros ? Un homme seul, qui évite le plus possible le contact avec les autres êtres humains. Sa logeuse est sans doute celle qu'il côtoie le plus – et encore. Elle aussi semble jalouse de sa vie privée et de celle de son étrange locataire. Qui est-il ? Un ancien militaire, un authentique tueur à gages ? Est-il le poursuivant, le poursuivi ? Gare à celui qui s'attaque à lui, il a intérêt à bien connaître la Lune, cette montagne au milieu du Nevada, et surtout, à faire preuve d'une discrétion à toute épreuve. Si nous n'étions dans un roman américain, je dirai qu'il a intérêt à être un ninja, ce qu'il n'est pas. Difficile de surprendre quelqu'un constamment sur ses gardes.
Plus que son trajet physique, c'est le cheminement mental de William Gasper que nous raconte ce livre – un cheminement mystique même puisque l'on y croise Ceridwen, divinité celte tantôt amie tantôt ennemie du promeneur, au cours de sa longue vie. Cheminement qui nous ramène à quelques vérités, rarement énoncés, sur la guerre, sur les tueurs, même chargés d'une mission dite « officielle ».
Un roman déroutant, dérangeant, intéressant, qui ne laissera pas indifférent.
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Perdue en plein coeur du Nevada, la Lune est "la montagne de nulle part", un territoire fascinant, avec ses canyons et ses rochers à pic, désintéressant le plus grand nombre, une montagne qui "se drape dans l'anonymat". Personnage à part entière du roman d'Howard McCord, la Lune est "une montagne parfaite pour William Gasper", un marcheur qui aime à s'y promener, équipé de ses bottes, de son sac, de nourriture lyophilisée, et d'une arme de poing.

A la question de savoir qui est William Gasper, il vous dirait qu'il ne fait rien pour gagner sa vie, qu'il vit, tout simplement. Et la plupart de son temps, cet ancien tueur de l'armée américaine le passe à arpenter la Lune, ne faisant plus qu'un avec ce paysage quasi-désertique, repensant à son passé et philosophant tout en marchant. Pourtant, cette expédition est différente des autres. Gasper sent une présence. Plusieurs, même.

Sur la Lune s'engage alors une traque lente et passionnante entre lui et ceux venus avec leurs fusils, probablement pour le faire taire à jamais. Profitant de son expérience du terrain, ravivant ses vieux réflexes de soldat aguerri, il s'assurera qu'à ce jeu du chat et de la souris, il ne finisse pas enseveli au fond d'un canyon.

Premier roman d'Howard McCord, vétéran américain de la Corée et poète récompensé, L'homme qui marchait sur la Lune vous propulse dans un paysage propre à vous faire perdre tous vos repères. C'est en suivant les divagations de ce cinquantenaire au passé peu ordinaire, parfois teintées de ses souvenirs sur lesquels plâne l'ombre de Cerridwen et de son chat Palug, que vous comprendrez vraiment qui est William Gasper. D'un récit lent et ponctué de réflexions, McCord a su faire une traque trépidante, aboutissant à un acte final inattendu et impressionnant.
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Ca débute comme un bouquin de Edward Abbey dont j'ai déjà beaucoup parlé ici, un homme seul s'est lancé dans une course en montagne, au coeur du Nevada. Cette montagne se nomme la Lune en raison de son aspect désertique et on apprend bien vite que l'homme a l'habitude de la parcourir, qu'il en connaît les moindres recoins et ses dangers. Puis ce qui ressemblait à un énième hommage à la nature bascule lentement vers un récit passionnant et envoûtant car William Gasper, c'est notre homme, livre quelques éléments épars de sa vie passée et elle n'est pas banale, elle est même carrément redoutable et assez mystérieuse. Nous comprenons rapidement que l'homme a toujours côtoyé la mort, qu'elle est sa compagne, d'ailleurs la course en solitaire devient poursuite, un homme et une femme, séparément ( ?) se sont lancés à sa recherche. William Gasper les connaît, ce sont le chat Palug et la déesse Cerridwen personnages de la mythologie Ecossaise. Les poursuivants sont-ils réels ou issus de l'imagination paranoïaque du solitaire, toujours est-il que le sang va couler et que la fuite n'aura pas de fin. Un roman pas très épais de 134 pages mais qui vous tient en haleine et vous envoûte par la force de sa narration et du thème abordé. le Bien et le Mal sont le recto et le verso de la même pièce, ce qui est Bien ici est Mal ailleurs. A lire en écoutant le fameux morceau des Rolling Stones « Sympathy for the Devil ». Un excellent livre.
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Ce livre commence comme L'Etranger de Camus au pays du "Nature Writing" (c'est d'ailleurs le titre de la collection de Gallmeister).
On pense d'abord à un simple marcheur qui connaît son affaire : qui sait comment on marche et à qui on ne la fait pas. Puis doucement, sous le randonneur plutôt bourru et asocial émerge une figure d'abord vaguement puis franchement inquiétante : le marcheur a un passé et des suiveurs aux intentions pas très nettes pour le lecteur, mais parfaitement claires pour le suivi.
Le final voit s'emballer l'histoire et le taiseux retrouve la parole et certains réflexes.
Un court roman prenant et bien construit
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William Casper est un grand marcheur, il parcourt inlassablement les recoins escarpés du Nevada, accompagnés par ses souvenirs et par ses réflexes d'anciens tueurs à gage. Il a d'ailleurs l'impression d'être suivi.
L'homme qui marchait sur la lune est un monologue, teinté d'une ambiance inquiétante, au plus près de la nature.
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