AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,55

sur 57 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ce qui m'a attirée dans le choix de ce livre, c'est LA phrase. La longue et unique phrase qui compose ce roman. Peut-on même parler de phrase d'ailleurs ? Pas de majuscule en début, ni de point final. Parlons plutôt d'un souffle. un long souffle, avec peu de virgule, mais heureusement quelques retours à la ligne pour reprendre sa respiration.

"clair comme de l'eau de roche sur les murs et dans le mouvement de chaque mot et de chaque ligne, j'étais la forme sous-jacente qui poussait le tout en vagues jusqu'au plafond"

Marcus Conway est assis à la table de sa cuisine, seul. On est le 2 novembre et c'est l'heure du bulletin d'information, à la radio. C'est l'occasion de se souvenir. de revenir sur sa jeunesse, son mariage, ses enfants. Mais c'est aussi le moment de parler politique, économie, vie locale.

Pendant plus de trois cents pages, on écoute Marcus partir dans ses divagations. Son esprit s'égare, il passe d'un sujet à un autre. Et il nous emmène avec lui. Au fil de ses digressions on apprend à le connaître. Mais aussi sa famille.

Malheureusement pour moi, j'ai vite perdu le fil, je me suis perdue dans cette longue et unique phrase. Enfin, j'ai surtout été désorientée quand Marcus s'éloignait de sa propre vie et de celle de sa famille. Les aspects économiques, politiques et le contexte social ont eu raison de moi. C'est vraiment dommage parce que tout ce qui se rapportait au contexte familial était très intéressant. Si je suis allée jusqu'au bout, je l'avoue, j'ai lu certains passages en diagonale. Mais pour la fin, je n'ai pas regretté d'avoir persévéré.

"voilà comment une fois encore je perds le fil
emporté par les souvenirs
balayé dans cette espèce de rêverie qui n'a qu'un rapport tangentiel avec les pensées précédentes"

Le style de Mike McCormack est très beau, sa plume est originale. S'il ne met jamais de point, ses propos sont fluides et coulent les uns après les autres. Et l'absence de point final interpelle beaucoup. Comme si les souvenirs de Marcus était un cycle sans fin. Comme si arrivé à la fin du récit, on pouvait recommencer le roman du début. A l'infini.

"voilà comment l'esprit s'effiloche et sombre dans l'idiotie et la bêtise
si on lui lâche la bride
l'esprit au repos se débobine à l'infini"

D'os et de lumière est un objet littéraire très particulier, et original. Un roman qui ne laisse pas indifférent ni par la forme ni par les mots. Un livre qui s'écoute plus qu'il ne se lit.

Merci aux éditions Grasset pour cette lecture.
Lien : https://ellemlireblog.wordpr..
Commenter  J’apprécie          80
Plaisir à découvrir un texte si proche de la pensée, comme une narration de vive voix, qui attire formidablement toute l'attention (y) Finalement, je m'y perds et ne le termine pas :'(
Commenter  J’apprécie          00

Autres livres de Mike McCormack (1) Voir plus

Lecteurs (155) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz de la Saint-Patrick

Qui est Saint-Patrick?

Le saint patron de l’Irlande
Le saint-patron des brasseurs

8 questions
251 lecteurs ont répondu
Thèmes : fêtes , irlandais , irlande , bière , barCréer un quiz sur ce livre

{* *}