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4,33

sur 5790 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Beau livre, belle histoire autobiographique de sa maman. La deuxième partie est plus prenante à mon avis et pourrait donner avec un nouveau livre sur une Betty adulte ? Pour meubler....une critique n'est pas un résumé du livre. On aime ou on aime pas. Résumé ou critique ? Il y a une différence
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En guise de prologue, Tiffany Mc Daniel annonce que ce livre est dédié à sa mère, Betty Carpenter. Celle-ci est née dans les années 50 dans l'Etat de l'Arkansas. A l'aube de sa 20ème année, elle est parvenue à s'affranchir des pesanteurs et des drames familiaux qui ont jalonné son enfance et son adolescence, et dont la noirceur lui a été peu à peu révélée. le "Bout du Monde", ce théâtre chargé de rêves qu'elle avait créé, dans ses jeunes années avec ses soeurs, venait alors de prendre forme: Betty savait qu'elle pouvait partir "découvrir le monde par elle-même", avec pour bagage les enseignements tirés de sa riche expérience personnelle.
Ce bagage était rempli de deuils et de violences en tous genres, celles dont elle avait été la victime ou simplement le témoin. Mais il contenait aussi beaucoup de douceur, celle de la tendresse et de la sagesse d'un père, celle de la poésie des formes et des couleurs du jardin familial, de la nature qui donnait beaucoup à qui savait l'observer; la poésie des mots que, très tôt, la fillette fabriquait pour dire ses chagrins, celle des histoires et des légendes que son père racontait, et dont elle s'efforçait de saisir le sens. Betty partait donc avec cette valise composite qui, à elle seule, contenait toutes les facettes du monde.
Au-delà de l'hommage que l'auteure rend à sa mère, il y a, en arrière-plan de ce récit, l'image de son grand-père maternel ; cet homme a su trouver en lui les remèdes à l'adversité, en tapissant sa vie de couleurs et de mythes, et grâce surtout à son aptitude à aimer et à consoler. C'est ce personnage attachant et lumineux qui a permis à sa famille de tenir debout et à Betty de se construire.
Malgré quelques longueurs, les 700 pages de ce livre , servies par une belle écriture, se tournent aisément et dégagent beaucoup d'émotion.
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Avec un sens narratif certain, Tiffany McDaniel oscille entre l'obscurité des secrets de famille et la lumière de ses personnages.

Betty Carpenter est la sixième née de l'union d'un couple atypique. de couleurs de peau différentes, la rencontre de ses parents n'était pas une évidence. Pourtant, ils ont construit une famille portée par la voix de leur père cherokee. Ses mains magiques et sa voix peuplée de paysages imaginaires ont fait l'unanimité auprès de ses enfants.

Après plusieurs années d'errements dans toute l'Amérique, la famille s'installe dans un petit village de l'Ohio et s'intègre pas à pas.

Betty partage avec son père une relation forte et fusionnelle qui lui permet d'affronter le rejet dû à sa couleur de peau. A la différence de sa soeur, elle a hérité du physique de son père et doit faire face aux moqueries de ses camarades de classe. Si Betty partage une relation unie et débordante de sentiments avec son père, les rapports avec sa mère sont plus complexes. Hantée par son passé fait de violences, sa mère ne parvient pas à lui témoigner son attachement.

Lorsque les drames successifs viennent frapper cette famille, comme une malédiction, tout bascule. Malgré la lumière qu'ils portent en eux, des silences douloureux mettent en péril les liens qui les unissaient…

Portée par une plume forte et des personnages travaillés, ce roman initiatique sur la transmission est très réussi. Tiffany McDaniel parvient à nous épouvanter par des passages d'une brutalité glaçante mais aussi à nous émouvoir jusqu'aux larmes par un récit étincelant. Submergée par cette fresque familiale, je reste ébranlée par la densité de ce roman et le rayonnement de son héroïne.
Lien : https://memoiresdelivres.wor..
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(critique rédigée à chaud mais que je n'etais pas parvenir à publier)
J'avais attendu longtemps sa sortie en poche, puis encore longtemps après de peur d'être déçue. Finalement, il m'a été offert. J'ai suspendu ma lecture en cours pour me jeter dedans. Voilà pour le contexte.
Que dire ?
Je ne m'attendais pas à ça. C'est dur, très dur. Certains parlent d'un livre lumineux avec des points sombres. Moi, j'ai lu un livre sombre avec des points lumineux. Alors non, ce livre je ne l'offrirai pas à tout le monde. Les spoilers alertes manquent cruellement. L'histoire est dure, certaines scènes sont insoutenables.
Il est question (liste non exhaustive) du passage à l'age adulte, de la place de la femme, du racisme, de la vieillesse, du deuil, de la perte. Il aussi question (spoiler alerte mais à mon sens il faut être prévenu) de viol, d'inceste, de pédophilie. Par ailleurs, ma réserve concerne certains passages, rares mais présents, un peu en mode développement personnel (je ne trouve pas la bonne formule).
Malgré ma surprise face à un contenu auquel je ne m'attendais pas et ma réserve, j'ai aimé, ce livre fera trace et je le relirai. J'ai corné des pages, beaucoup ; j'ai augmenté le rythme de ma lecture au fur et à mesure de mon avancée ; j'ai été bousculée par ce flou entre le réel et l'irréel. Tout est résumé dans cette formule du père a sa fille "ce que je viens de te raconter, c'est le mensonge dans toute sa splendeur. Est-ce que tu as envie d'entendre le vérité dans toute sa laideur ? ".
L'erreur est peut être de présenter ce livre comme poétique là où il montre l'horreur humaine (c'est ce que je perçois de mon côté). La difficulté est d'accepter de se perdre entre ce qui est du réel et ce qui ne l'est pas car oui, ce livre reste l'histoire de Betty, née en 1954, mère de l'autrice.
Donc oui, ce livre restera dans ma bibliothèque, oui j'ai aimé, mais je comprends la déception de certains et je reste dubitative face au manque d'alertes sur certaines des thématiques largement présentes dans le livre. Parce que j'ai envie d'en garder le meilleurs je fais abstraction des ces quelques passages qui m'ont agacé. Et le prochaine fois que je l'ouvrirai, ça sera en lectrice avertie.
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Un roman très émouvant que ce Betty.
Betty nait la sixième dans une fratrie de 8 (deux enfants nés avant elle décèdent en bas âge). Les autres enfants se nomment Leland, Fraya, Trustin, Flossie et j'ai oublié le nom du petit dernier, bègue et un peu « simplet ».
L'action se passe aux USA dans les années 50-60.
J'ai réellement été immergée dans le monde à la fois très violent de Betty et à la fois poétique et proche de la nature.
Le père d'origine Cherokee est attachant (mais comment peut-on être aussi aveugle ?) , la mère traumatisée par une enfance martyr fait de son mieux (comment peut elle être aussi aveugle?)

Et Betty ? Betty raconte leur vie entre ses 8 ans et ses 18 ans, de sa compréhension du racisme, de la pauvreté, de la difficulté d'etre femme dans un monde d'hommes, de la cruauté d'un de siens jusqu'à sa libération… entre temps que d'émotions (très bien racontées)
Pour aérer l'histoire, des interludes du journal local racontent quelques faits divers, en particulier des mystérieux coups de feu tirés dans la campagne.

Un roman envoûtant
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Je voyais dans Betty un réquisitoire contre le racisme envers les Cherokees, un peuple autochtone et matriarcal qui avait pour coutume de placer des femmes à la tête des tribus. Mais c'est bien plus que ça. C'est surtout la force et le courage d'une petite Indienne, la perte brutale de son innocence confrontée à l'avilissement de la société américaine traditionnelle. Betty, c'est toute la souffrance des femmes de l'époque – une époque d'ailleurs pas si lointaine… en 700 pages. Tout ce qu'on regarde aujourd'hui avec effroi en espérant une seule chose : plus jamais ça.

Tiffany McDaniel raconte l'enfance de sa mère, Betty Carpenter, la sixième d'une fratrie de huit enfants. Une famille modeste victime de ségrégation sociale et condamnée à la violence, où chacun porte en lui une blessure qu'il essaie d'étouffer pour survivre. Née métisse d'un père Cherokee et d'une mère blanche, Betty devient un petit bout de femme au courage épatant, bercée par les légendes Indiennes de son père, Landon Carpenter. Persécuté pour sa couleur de peau depuis sa plus tendre enfance, Landon n'a jamais baissé les bras. le genre d'homme à l'imagination débordante né pour être père, le rayon de soleil du roman qui redonne un semblant de foi en l'humanité.
Betty est un roman qui fait mal au coeur. Pas uniquement avec la violence des scènes, mais aussi dans la prise de conscience des personnages. On suit le passage à l'âge adulte des enfants Carpenter, tout en découvrant le passé dévasté des parents. Une ambiance presque malsaine plane sur le roman, on s'attend constamment au pire, et le pire ne manque jamais d'arriver. Mais Betty ne tombe pas dans le sordide inutile ou la mascarade émotionnelle, et le récit, bien qu'étant d'une grande noirceur, est illuminé par la poésie de la Petite Indienne.

Un livre aussi poignant que révoltant, que je recommande pour la beauté de son texte, mais aussi pour avoir donné une voix aux invisibles et aux oubliés.

Lien : https://www.instagram.com/el..
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Dans ce roman nous allons découvrir l'histoire de la famille Carpenter à travers la jeune Betty. Avec un père cherokee et une mère blanche, les 8 enfants de cette famille ont tous des particularités différentes. Betty elle, 6ème enfant de la fratrie, ressemble à son père. Elle va subir à cause de ça, moqueries et harcèlement tout au long de sa vie. Au fil des pages, nous allons grandir et évoluer en même temps qu'elle et découvrir les légendes et les histoires cachées de sa famille.

J'ai adoré le personnage de Landon le père, qui à travers l'éducation de ces enfants, nous transmet la culture cherokee et nous partage tout son savoir sur la nature.

C'est un très beau roman, la plume de l'auteure est fluide et très poétique ce qui adoucit le roman. Les sujets abordés sont très fort comme l'harcelement, le raciste, l'inceste ou encore le viol. de nombreux passages sont fort en émotion et très durs à digérer. Il faut avoir le coeur accroché.

Néanmoins j'ai trouvé certains passages très long et un peu monotone, j'ai eu beaucoup de mal à terminer le roman. Mais je me suis accroché tant bien que mal.
En résumé je vous conseille ce livre mais je vous conseille surtout de ne pas abandonner si vous en avez envie car c'est une oeuvre émouvante, les thèmes sont très intéressants et la plume de l'auteur est très belle. de plus, il faut garder en tête que ce roman est tiré de la véritable histoire de Betty, la mère de l'auteure. A travers ce roman Tiffany McDaniel libère la parole des femmes et rend un bel hommage à sa mère.

Voir post insta : https://www.instagram.com/p/CgNITuoqJJ8/?utm_source=ig_web_copy_link
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Tantôt tristes, tantôt gaies, tantôt drôles ou sordides, pleines de poésie ou carrément crues et scabreuses, les anecdotes de la vie de cette jeune cherokee s'enchaînent sur plus de 700 pages. Sa vie, entre une mère blanche et bipolaire et un père cherokee conteur et vivant " dans les étoiles" , sans parler de ses frères et soeurs tous "spéciaux", ne se déroule pas comme un long fleuve tranquille. Un roman qui restera dans ma mémoire pour tous les contes du papa , personnage le plus attachant de cette histoire.
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Ce livre m'a profondément émue, surtout la 2ième partie où on plonge dans la douleur, la souffrance vécue par chacun des personnages et qui est révélée à Betty. Elle porte tellement de secrets sur ses petites épaules d'enfant tout en étant elle-même une victime. Ça fait mal.

J'ai aimé le père, touchant, plutôt naïf, qui essaie de partager son amour de la nature et d'atténuer les peines et peurs de chacun par une imagination débordante. Mais peut-être qu'il ne voit pas l'essentiel.

Il y a aussi l'amour qui unit la plupart des gens de la famille mais aussi le silence, beaucoup de silence, le silence qui ronge le coeur et tue l'âme.

Par contre, il y a beaucoup de longueurs, certaines parties sont à mon avis superflues.
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Je n'ai pas pu lâcher ce livre même si comme beaucoup, j'ai remarqué que le temps ne se déroulait pas du tout de la même façon que dans d'autres livres . le temps est lent comme le temps des saisons, de la nature. Un temps long qui permet d'acquérir la sagesse, celle tant exprimée par ce père Cherokee. Quel personnage ! J'ai tenu bon, ( j'ai du
mal avec les très gros livres ), cette perception du temps long m'apaisait complètement. Pourtant cette famille en a vécu des deuils et est poursuivie par des démons, mais je ne sais pourquoi : on en sort apaisé de cette histoire .
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