Le plaisir, c'est le plaisir.
Un reste de fraises, les mains d'un jeune homme, un nouveau-né dans les bras ou le visage changeant d'un enfant qu'on a mis au monde. Des lèvres posées sur la joue familière, râpeuse, d'un époux. Une langue sur la dernière coulure de caramel dans un pot vide. Le plaisir, c'est le plaisir.
Passion de
jeunesse interdite et confortable amour
conjugal, ou du moins quelque chose de
cet ordre, si on veut extrapoler. Si on veut
commencer par les coupelles de glace
léchées par une fille, à présent devenue
cette vieille dame dénuée de toute utilité,
fermant les yeux à la première bouchée. Si
on veut exprimer par une métaphore ses
désirs d’une vie entière, ce qu’elle n’est pas
disposée à faire. Le plaisir, c’est le plaisir.
Un reste de fraises, les mains d’un jeune
homme, un nouveau-né dans les bras ou
le visage changeant d’un enfant qu’on a
mis au monde. Des lèvres posées sur la
joue familière, râpeuse, d’un époux. Une
langue sur la dernière coulure de caramel
dans un pot vide. Le plaisir, c’est le plaisir. Quand on en est friand, on découvre
qu’il y en a des quantités. Des quantités
pour nous satisfaire – lécher le dos de la
cuillère. En prendre une autre, encore une
autre. Des quantités. Jamais assez.
Le plaisir, c’est le plaisir. Quand on en est friand, on découvre qu’il y en a des quantités.
[…] sa mère croyait beaucoup aux vertus du trempage, qu'il s'agisse de laver les enfants, la vaisselle, les vêtements - ou les âmes.
En prendre une autre, encore une autre. Des quantités. Jamais assez.