Citations sur Blackwater, tome 1 : La Crue (129)
Voilà la plus grande méprise au sujet des hommes ; parce qu'ils s'occupent de l'argent, parce qu'ils peuvent embaucher quelqu'un et le licencier ensuite, parce qu'eux seuls remplissent des assemblées et sont élus au Congrès, tout le monde croit qu'ils ont du pouvoir. Or, les embauches et les licenciements, les achats de terre et les contrats de coupes, le processus complexe pour faire adopter un amendement constitutionnel - tout ça n'est qu'un écran de fumée. Ce n'est qu'un voile pour masquer la véritable impuissance des hommes dans l'existence. Ils contrôlent les lois, mais à bien y réfléchir, ils sont incapables de se contrôler eux-mêmes. [.] Parce qu'ils se complaisent dans leur pouvoir immense mais superficiel, les hommes n'ont jamais tenté de se connaître, contrairement aux femmes qui, du fait de l'adversité et de l'asservissement apparent, ont été forcées de comprendre le fonctionnement de leur cerveau et de leurs émotions.
Oscar tourna le dos à son compagnon afin de s’écarter du mur en prenant appui sur le rebord. Il jeta un dernier coup d’œil dans la chambre et bascula soudain en arrière avec un cri étranglé. Dans cette pièce, clairement inoccupée une poignée de secondes plus tôt, se trouvait à présent une femme. Elle était tranquillement assise au bord du lit, dos à la fenêtre.
Ils ont échoué à faire une analyse pertinente de leur propre esprit, et ce faisant, ils sont à la merci de leurs passions versatiles ; les hommes, bien plus que les femmes, sont mus par de mesquines jalousies et le désir de mesquines revanches. Parce qu’ils se complaisent dans leur pouvoir immense mais superficiel, les hommes n’ont jamais tenté de se connaître, contrairement aux femmes qui, du fait de l’adversité et de l’asservissement apparent, ont été forcées de comprendre le fonctionnement de leur cerveau et de leurs émotions.
Parce qu'ils se complaisent dans leur pouvoir immense mais superficiel, les hommes n'ont jamais tenté de se connaître, contrairement aux femmes qui, du fait de l'adversité et de l'asservissement apparent, ont été forcées de comprendre le fonctionnement de leur cerveau et de leurs émotions.
Ivey Sapp raconta à Zaddie que la pluie qui tombait du soleil était la preuve irréfutable que le diable battait sa femme.
C'est une erreur commune que d'imaginer que les hommes n'aiment pas les commérages.
Sister, je m'étonne parfois que en saches aussi peu. Les femmes découvrent les choses en premier, puis elles en parlent aux hommes – autrement, les hommes ne découvriraient jamais rien –, ensuite ce sont les domestiques et, en dernier, les enfants. Il arrive aussi que les enfants ne soient jamais mis au courant, même une fois adultes. Certains secrets sont destinés à mourir.
Une telle dépense d'énergie auprès d'une communauté étrangère semblait cacher un but précis - et dans ce cas, quel but mademoiselle Elinor poursuivait-elle?
Elle fit un pas en direction de la rive où sa valise était posée, et si Annie Bell n'avait pas été prise d'un tel tournis, elle aurait pu constater que le pied soulevé hors de l'eau par Mademoiselle Elinor n'était pas aussi blanc et menu que celui qui reposait déjà sur le sable, mais paraissait totalement différent ; large, plat, gris et comme palmé.
" Oh, c'était juste un effet de l'eau ! ", pensa Annie Bell en fermant très fort les yeux.
À l’aube du dimanche de Pâques 1919, le ciel au-dessus de Perdido avait beau être dégagé et rose pâle, il ne se reflétait pas dans les eaux bourbeuses qui noyaient la ville depuis une semaine.