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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Irlande, Canada, Mexique, États-Unis, Japon, Allemagne… des pays et des continents différents ; Carlos, Aìne, Kane, Judy, Daisy, Franck, Makiko, Vicky… des hommes, des femmes, des enfants d'origines diverses. 1958, 2010, 2016, 2027… écoulement du temps, succession des générations. Sur un fil, des lieux des gens des époques des noeuds, des migrations et des fuites en avant, des rencontres et des traumatismes, des espoirs et des désillusions. Mémoire et douleurs profondes.

Tous ou presque côtoient pourtant à un moment, court ou long, Joe Martello, dans l'Illinois. Agriculteur rustre, Joe tient une ferme bio dans laquelle se croisent travailleurs mexicains et woofers – écovolontariat. de l'autre côté de l'Atlantique, Aìne, une jeune femme irlandaise, récemment divorcée, mère d'une petite fille de cinq ans a un besoin irrépressible de changer d'air. Après quelques échanges sur skype avec Joe, elle s'envole pour l'Illinois, seule d'abord, puis y retourne avec Daisy sa fille… Carlos, lui travaille à la ferme. Pas encore régularisé, il rentre deux, trois fois par an chez lui, au Mexique. Grâce à l'argent qu'il ramène, sa grande fille étudie le droit. Pour faire leur bonheur, il est loin des siens… Les parents de Joe, Judy et Franck ne voient pas souvent leur fils. Sa mère, qui lui appris le piano, est devenue obèse de désespoir, son père lui a vendu la ferme… Kane, petit élève doué de Judy est enlevé un jour à la sortie de l'école par sa propre mère pour ne pas avoir à partager sa garde… Vicky, une ancienne amie, croise Joe sur un marché, l'un et l'autre semblent troublés…

Personnage ténébreux et inquiétant, Joe impressionne et fascine Aìne. Elle ne le sait pas mais l'homme a eu plusieurs vies ; musicien prodige, instituteur… Mais quand elle découvre, un ordinateur portable dissimulé et qu'elle regarde l'historique, elle prend peur et sa fille dans les bras, elle s'échappent… Bien des années plus tard, la fille d'Aìne reviendra sur les lieux et se souviendra brutalement des effroyables chauves-souris du grenier de la ferme de Joe.

Un roman captivant et parfaitement maîtrisé qui se lit comme un thriller. Un style vif, des alternances de points de vue, des ellipses (trop, peut-être) ; on voyage dans le temps et dans l'espace, on suit les gens sur plusieurs générations, le livre est dense et foisonnant et pourtant il ne fait que deux cents pages !
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Et si l'Amérique ne faisait plus rêver ...

Le titre de ma chronique pourrait le laisser supposer mais non ... Donald Trump n'apparaît pas dans le roman de Paula McGrath. En revanche, de nombreux personnages se frottent à des époques différentes au rêve américain.Ils s'y frottent et s'y blessent. Certains évoqueront un récit décousu, une trame un peu lâche. Je le "confesse", le roman choral où les liens entre personnages sont subtils, voire sous-entendus, est mon péché mignon. J'aime être une lectrice active, à l'affût des indices, parfois ténus,qui font avancer l'histoire. La construction de ce livre m'a donc beaucoup plu.

Dans Génération, le personnage central me semble être l'Amérique, ardemment désirée et finalement décevante.
Dans les années 60, une jeune Irlandais retourne au pays le temps d'une " veillée américaine". Il partage l'exaltation et la tristesse de ceux qui quittent leur "île émeraude" pour cet "Ailleurs" supposé meilleur. C'est ainsi qu'il se retrouve, pendant quatre ans, près de Chicago, à descendre dans la mine chaque matin. Il économise pour expédier de l'argent en Irlande et pour acheter une ferme. Il ignore que sa petite-fille partira sur ses traces en 2027 et trouvera son nom dans la Liste des Mineurs au musée d'Elliot Lake.

Sans transition apparente, nous découvrons Joe, un quarantenaire, agriculteur bio, fumeur de cannabis, sale comme un peigne mais dont la beauté brute peut plaire.Nous sommes en 2010, à l'ère de Skype et du woofing. Il se cherche de la compagnie féminine par Internet et séduit à distance Aine, fraîchement divorcée, que son emploi de bureau ennuie. Joe et sa ferme dans l'Illinois la séduisent, ils incarnent le changement, l'espoir d'une vie plus palpitante. Aine, qui est la fille de notre mineur, va quitter l'Irlande pour tenter sa chance. Elle débarque avec Daisy, sa fillette de cinq ans pour six semaines. le temps d'un été, elle veut vérifier qu'une autre existence est possible. Son rêve va -t-il résister à la réalité ? Aura-t-elle plus de chance que son père ?

Carlos, un ouvrier mexicain de la ferme de Joe, lui, sait depuis longtemps que l'Amérique donne peu et prend beaucoup. Elle lui a pris son neveu Antonio, lors d'un passage illégal de frontière. Elle lui a volé l'enfance de ses filles qu'il n'a pas vues grandir. Elle lui donne un maigre salaire et de trop nombreuses soirées en solitaire. Il ne vient pas de la verte Irlande mais n'en est pas moins un exilé.

Des exilés, le roman de Paula McGrath en compte beaucoup d'autres, comme Judy l'Allemande,ou Makiko, la Japonaise. Tous ne quittent pas leur pays pour les mêmes raisons.Mais ils ont au moins deux points communs : la désillusion et la nostalgie. Pour l'auteure, l'Amérique est un mirage, une belle image, une pépite qui ne serait qu'un vulgaire caillou recouvert de peinture jaune.
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Opération masse critique janvier 2017.

Au début du siècle passé, un hongrois établit la théorie des "six degrés de séparations": toute personne ici-bas peut être reliée à une autre en six maillons . Et c'est l'objet de ce livre: quel rapport entre un pianiste prodige de père allemand et de mère japonaise élevé en Amérique puis au Japon, et un irlandais mineur de fond au Canada? Quel lien entre une prof de piano dépressive et obèse et un barman amoureux d'une institutrice? Entre une irlandaise en séjour dans une ferme de l'Illinois et un ouvrier agricole latino ?
C'est un roman magistralement construit, un kaléidoscope passionnant, un voyage entre les générations et les pays, entre les cultures et les points de vue. Plongez sans hésiter!
Et coup de chapeau à la traductrice, Cécile Arnaud.
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Voici le premier roman de l'Irlandaise Paula McGrath qui sera dans toutes les bonnes librairies le 12 janvier.

Les pages s'ouvrent sur l'année 1958. le narrateur tutoie un personnage, un Irlandais planté devant l'entrée d'une mine d'uranium. Celle d'Elliot Lake, Canada. Les Russes ont mis en orbite Spoutnik. Les Américains voient rouge. L'Irlandais, dont on ignore le nom, est un immigré comme un autre qui répond au besoin de main d'oeuvre des Canadiens dont "Les mineurs (...) n'arrivent pas à tenir la cadence." :
"C'est pourquoi tu es là, loin de chez toi. Tu as vingt-cinq ans. Tu ne sais rien de ton avenir, de la femme que tu épouseras, de vos futurs enfants : l'inconstante, le sérieux, et celui qui défera tout ce que tu t'apprêtes à commencer."
Mais c'est l'année 2010 qui va occuper le coeur du roman, où chaque chapitre va porter le nom des personnages qui vont construire l'intrigue sous nos yeux. le temps d'un printemps et d'un été. Joe est un fermier bio de l'Illinois. Célibataire et mal léché. C'est ainsi qu'on le découvre. Il surfe sur le web et sur Skype pour harponner une femme qui s'occuperait de sa ferme. La dernière a foutu le camp, c'était une Chinoise, dit-il. Il embauche des wwoofeurs pour la récolte de fruits et légumes. Mais qu'est-ce que c'est que le wwoofing ? Une sorte d'économie du partage : des personnes proposent leurs services bénévolement et temporairement en échange de logis et nourriture. Une manière de servir la cause écolo de l'agriculture bio et d'apprendre un autre métier. Avec son pendant d'exploitation... Pour Joe, ça permet un renfort de main d'oeuvre gratis aux Mexicains qu'il emploie.
"C'est la fin de la journée, les laitues sont en promo. Je fais aussi un prix sur les coeurs de boeuf. Elles sont extra avec de la mozzarella, du basilic et un filet d'huile d'olive. Sentez-mois ça." Allez, ça le fait, un fermier bio, ça séduit la clientèle, surtout féminine. C'est l'image qu'il donne au grand jour.
De l'autre côté de l'océan, en Irlande, Áine, jeune femme divorcée, mère d'une petite Daisy, entend parler par sa collègue du wwoofing. Parce qu'elle a besoin de s'aérer et d'élargir son horizon, elle lance dans l'aventure. Elle envoie un mail @joelefermier@hotmail.com ! :)

Le début d'un thriller qui ne dit pas son nom. Dès les premiers instants, nous savons, nous lecteurs, que Joe n'est pas un type totalement clair. Sans pour autant savoir pourquoi. Au début, on pense juste que c'est une caricature du fermier célibataire qui profite de la technologie moderne pour trouver des femmes. Il est grincheux, méprisant, sarcastique et sale - il vit dans une ferme qui rivalise avec une porcherie.
Áine est une femme intelligente qui s'aperçoit, mais pas tout de suite, qu'il y a un souci... Elle est curieuse, courageuse qui ne va pas hésiter à mener sa propre enquête. Jusqu'à la fuite nécessaire pour protéger sa fille.
Pourtant, peut-on maîtriser la destinée des siens ? Quels impacts ont nos décisions sur la génération suivante ? Un des leitmotivs du roman, qui évoque aussi les familles éclatées, recomposées et pourtant liées à travers les continents et le temps. Quels souvenirs garde-t-on en mémoire ? Et de quelle manière la mémoire réécrit-elle ce qui s'est passé ?

J'ai aimé l'écriture originale de Paula McGrath, magnifiquement traduite, la diversité des tons et styles qui émaillent les histoires de ce récit aux multiples personnages, tous reliés par un fil d'Ariane ténu, sur plusieurs continents et plusieurs générations.
L'écrivain joue magnifiquement avec l'ombre et la lumière : de Spoutnik qui tutoie les étoiles aux mines d'uranium que creusent des immigrés; de l'habitation crasseuse de Joe, (qui a tout de la scène des chiottes toilettes de Trainspotting), à ses plantations "bio" bien proprettes .
Un joli coup de griffe aussi sur l'exploitation humaine. Sous toutes ses formes..
Un roman court mais dense, tout en mystères et non dits. Paula McGrath tient le lecteur en haleine par une écriture kaléidoscopique où pourtant tout se tient dans une logique implacable. Impressionnant. Palpitant. Et effrayant par moments. On n'a pas le temps de s'ennuyer !
Une fiction très moderne, contemporaine et aussi inter-générationnelle, émaillée références cinématographiques, dont on ressent une ambiance parfois digne de Hitchcock (je pense en particulier à la scène du champ de maïs...).
Une plume irlandaise à suivre, c'est certain.


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Au sein d'une ferme de l'Illinois, Joe l'agriculteur embauche aussi bien des travailleurs mexicains comme Carlos que de jeunes wwoofeurs (= bénévoles) venus de tous horizons prêter leurs bras pour être au plus proche de la nature. C'est ainsi qu'il rencontre Áine, qui aspire à changer de vie. Séduite, elle vient passer quelques semaines d'été dans la ferme avec sa fille Daisy, mais rien ne va se passer comme elle l'espérait…

Si toute l'histoire gravite autour de Joe et de sa ferme, il s'agit néanmoins d'un roman à la construction chorale, dont chaque personnage est relié d'une façon qu'on ne comprendra qu'une fois la toute dernière page tournée. Quel peut bien être le point commun entre Judith et Frank, Kane ou Vicky, un irlandais parti travailler dans un puits canadien dans les années 50 et une jeune fille prénommée Bellis ?

La partie du roman où Áine va de découverte en découverte inquiétante durant son séjour à la ferme est très cinématographique et aurait suffi à faire un thriller, Joe s'avère en effet être un manipulateur malsain (ce que l'on sait dès les premières pages du roman) se prenant pour un fermier bio, vivant dans un endroit totalement insalubre, et pire encore. Certaines scènes dont celle se déroulant dans un champ ou cette autre racontant la découverte de chauves-souris dans un grenier provoquent la même sensation qu'un film angoissant.

Ainsi Paula McGrath a-t-elle réussi à confectionner une mosaïque avec des enchaînements très inattendus mais solides, d'apparence complexe mais en arrivant à boucler la boucle avec brio, forcant l'admiration du lecteur surpris.
J'ai trouvé que « Génération » évoquait la famille sans concession aucune, comme si personne ne pouvait échapper au poids du passé, des secrets et des torts causés par ses ancêtres proches ou lointains. Peut-être tout de même l'espoir subsiste-t-il dans la nouvelle génération sur laquelle se referme le livre, celle qui part à la rencontre du passé pour essayer de le comprendre.
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L'héroïne de « Génération », Aine, est une jeune mère divorcée. Elle s'occupe de sa petite fille âgée de 6 ans, Daisy. Ce qui ne l'empêche toutefois pas de chercher l'Amour sur Internet.

C'est ainsi qu'elle va rencontrer Joe, trentenaire lui aussi. Il est américain et vient de convaincre son père d'investir dans le rachat d'une ferme plus ou moins délabrée. Il veut la transformer en ferme bio.

Joe a besoin de main-d'oeuvre bon marché et emploie des travailleurs mexicains ainsi que des jeunes woofeurs (volontaires venant travailler gratuitement en échange du gîte et du couvert).

Sur les conseils d'une de ses amies, Aine part travailler dans la ferme de Joe. Une relation presque exclusivement charnelle démarre entre eux. Après ce premier séjour, Aine revient pour 6 semaines, cette fois-ci avec Daisy. Elle veut voir si son histoire avec Joe peut aller plus loin et envisage de s'installer aux Etats Unis.

Sauf que Joe a un comportement étrange qui déroute Aine. Voulant en savoir plus, la jeune femme va finir par découvrir qui est réellement cet homme.

Si j'ai aimé les trois-quart de ce roman, j'ai été déroutée par la dernière partie qui projette le lecteur 17 ans plus tard en donnant la parole à Daisy.

Je ne suis pas certaine d'avoir bien compris la fin, j'ai ressenti comme une impression de flou, ce qui m'a déçue.
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Ce roman est un pont de cordes jeté sur l'océan et amarré à l'Amérique.
Les personnages le traversent, des espoirs plein les poches.
Serait-ce là le rêve américain ? Rêver à une terre, une nouvelle vie, un amour, un moyen de nourrir sa famille.
Bien sûr, les déceptions n'en sont souvent que bien plus amères et douloureuses.
Les personnages sont liés les uns aux autres par un lien persque imperceptible, de génération en génération.
Ils se succèdent, s'accommodent.
Et les parfums d'une certaine amérique les escortent, d'un champ de maïs à un bar irlandais, d'une maison miteuse au fauteuil posé devant un piano.
L'auteure ne nous laisse pas souffler et on ne s'en plaint certainement pas.
L'écriture, vive et contemporaine, nous tient en haleine, d'un chemin à un autre. D'une vie à ses transmissions, conscientes ou non.
Une très agréable lecture !
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de 1958 à 2027, de l'Irlande aux USA ou au Canada, ce premier roman déroule une galerie de portraits, apparemment sans liens entre eux : des personnages singuliers et attachants, de Aine et sa fille Daisy qui arrivent dans une ferme bio du Midwest dirigée par Joe, un drôle de type franchement cradingue et accro aux pétards, ou encore Kane et sa mère japonaise.
L'histoire d'Aine et de sa fille aurait pu à elle-seule être la substance de ce roman, on les quitte à regret, il y avait de quoi en effet nourrir plusieurs chapitres.

C'est un roman sur la migration (trouver une nouvelle vie ailleurs, meilleure si possible, en tout cas moins terne) mais surtout sur la fuite, sur la quête de soi et la recherche d'identité au travers parfois de la généalogie.

La narration est douce et pourtant incisive, elle explore les rapports mère/enfant (protection, transmission du passé, espoirs) et les modèles familiaux dans leurs fragilité (famille monoparentale, divorce).
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Centré sur le printemps et l'été 2010, Génération est un roman choral qui évoque aussi le passé (1958), 2016 et se projette même en 2027, un peu difficile à résumer sans en révéler trop.
Ses personnages sont variés mais ont souvent comme point commun d'avoir quitté leur pays d'origine, de façon provisoire ou définitive. L'une des héroïnes est une irlandaise, Aine, qui envisage de s'installer dans une ferme bio au coeur de l'Illinois, pour travailler gratuitement , échapper à sa vie étriquée de femme divorcée. Tant pis si elle ne connaît que trop superficiellement Joe, le propriétaire de la dite exploitation, qui se révèle beaucoup moins avenant que prévu , voire potentiellement dangereux.
Avec subtilité, Paula Mc Grath tisse des liens entre les époques et les personnages, sans jamais perdre son lecteur en route. On s'attache immédiatement à chacun d'eux, parfaitement croqué, on a plaisir à les retrouver au fil du texte et à constater leur évolution. L'écriture est précise et,pour un premier roman, on ne peut qu'admirer la perfection de la narration. Un grand coup de coeur !
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Une histoire intrigante, émouvante, passionnante.
Comment des faits survenus dans les anciennes générations, passent d'une génération à l'autre, inconsciemment, avec des non-dits et des secrets.
Quand la fille d'Aine retourne sur les traces de son passé familial, c'est à la rencontre de son grand-père, qu'elle va rencontrer l'histoire de la famille et ses secrets.
Cette découverte amènera des embûches et des écueils, et c'est la façon dont elle va les surmonter et les accepter qui est très intéressante.
C'est avec une écriture sèche, rapide, vivante, que le suspens est maintenu et le lecteur accroché.
C'est un excellent premier roman, d'une auteur à suivre.
Lien : http://carnetslecturesophie7..
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