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Citations sur Eureka Street (242)

Il rédigea sa liste. Voici ce qu'elle contenait :

A mon trentième anniversaire j'ai
vécu 360 mois
1 560 semaines
10 950 jours
262 800 heures
1 576 800 minutes
94 608 000 secondes
J'ai
uriné environ 74 460 fois
éjaculé environ 10 500 fois
dormi pendant environ 98 550 heures (11 ans et 3 mois)
fumé environ 11 750 cigarettes
mangé environ 32 000 repas
bu environ 17 520 litres de liquides (dont 8000 environ contenaient de l'alcool)
marché environ 30 440 kilomètres
bandé pendant environ 186 150 minutes,
3 102,5 heures, 129,27 jours
eu environ 5,4 mètres de cheveux
baisé environ 175 fois
gagné environ pas un seul sou, putain.

Il fixa cette feuille au mur à l'endroit où avait trôné sa photographie du pape.
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.....C'est le problème quand on ment . Si on ne vous croit pas , vous vous méprisez ; et si on vous croit, vous méprisez l'autre .
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C’est le problème quand on ment. Si on ne vous croit pas, vous vous méprisez, et si on vous croit, vous méprisez l’autre.
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Oui, ce soir Belfast ressemblait à la ville de l’amour. A la ville du sexe. Ça paraissait bizarre. Ça paraissait anormal. Ça paraissait légèrement illégal et il me semblait qu’on ne m’avait pas invité. J’ai bu quelques bières.
Deux ou trois soirs plus tôt, je m’étais surpris à écouter un disque de Muddy Waters quatre fois de suite. J’écoutais du blues sans arrêt depuis plus d’un mois. J’avais toujours aimé les chansons de ces vieux Noirs déprimés, assis sur une vieille chaise en bois au milieu de La Nouvelle-Orléans et qui parlaient de femmes, oui, qui les avaient quittés, oui, parce qu’elles en aimaient un autre, oui, et pourtant ça allait, oui. Sauf que ça n’allait pas du tout, ah ça non. C’était affreux, ah ça oui, Je m’installais dans cette solitude, dans cette absence d’amour. Je commençais même à m’y plaire.
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J'ai traversé Shaftesbury Square. Bien qu'il fût encore tôt, les clients de chez Lavery's débordaient déjà sur le trottoir. Des groupes de jeunes d'une saleté peu commune traînaient jusque sur la chaussée, un verre de bière à la main. Tandis que je passais devant le bar en enjambant leurs chevilles tendues, j'ai remarqué l'odeur d'urine tiède émanant de l'intérieur. Je détestais Lavery's. C'était forcément le bar le plus crade, le plus populeux et le plus rebutant de toute l'Europe de l'Ouest. Moyennant quoi il avait un succès fou. très Belfast. Einstein avait tout faux : la théorie de la relativité ne s'applique pas à Lavery's. Le temps de Lavery's est un temps différent. On entrait un soir chez Lavery's, âgé de dix-huit ans, et on en ressortait écœuré, en titubant, pour découvrir qu'on avait trente ans bien sonné. Là, les gens tuaient leur vie en buvant. Lavery's était pour les ratés. Je bossais comme carreleur et je ne pouvais pas entrer chez Lavery's : je réussissais trop bien.
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A quoi ressemble donc une bombe ? Eh bien voila... elle explose, bien sûr. Ça fait du bruit. Et ça fait peur. Leur détonation et leur terreur vous frappent en plein ventre, comme dans votre enfance quand vous tombiez sur la tête et que vous ne compreniez pas pourquoi il en résultait tant de souffrance et tant de panique viscérale. Et puis c'était un phénomène irréversible. Les bombes ressemblaient aux assiettes qu'on lâche, aux chats qu'on frappe, aux mot qu'on prononce sans y penser. Elles étaient l'erreur. Le désordre et le foutoir. Elles étaient aussi - très important, ça - le savoir. Quand vous entendiez cette décharge sèche, la détonation animale de la bombe, lointaine et proche, vous compreniez quelque chose. Vous compreniez que quelqu'un quelque part passait un très sale moment.
Ce n'étaient pas les bombes qui faisaient peur. C'étaient les victimes des bombes. La mort en public était une forme de décès très spéciale. Les bombes mutilaient et s'emparaient de leurs morts. L'explosion arrachait les chaussures des gens comme un parent plein d'attention, elle ouvrait lascivement la chemise des hommes ; le souffle luxurieux de la bombe remontait la jupe des femmes pour dénuder leurs cuisses ensanglantées. Les victimes de la bombe étaient éparpillées dans la rue comme des fruits avariés. Enfin, les gens tués par la bombe étaient indéniablement morts, putain. Ils étaient très très morts.
(L'explosion contrôlée, soit dit en passant, a eu lieu sur une poubelle remplie de déchets du Kentucky Fried Chicken. Des petits morceaux de viande grillée ont ainsi arrosé toute la rue. C'est mon chat qui a été content).
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Il existe des choses si belles qu'elles vous font oublier la vieillesse et la mort. Il existe des choses si belles que la vieillesse et la mort en deviennent de bonnes idées, sympathiques, généreuses.
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Toutes les histoires sont des histoires d'amour.
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J’avais eu une enfance malheureuse. Mes parents m’avaient foutu en l’air d’une manière à la fois compliquée et très simple.
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Toute cette douleur me surprenait en permanence. Comment pouvait-elle commettre l'erreur de ne pas m'aimer comme je l'aimais ?
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