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Citations sur L'ange rouge (16)

J’ai détourné le regard. Je déteste les cadavres, encore plus quand ils sont à la morgue. Je préfère la crim’ aux stups : c’est moins routinier, les agents se droguent moins, la clientèle est moins menteuse, les planques moins nombreuses. Mais je déteste ces saloperies de cadavres. Lorsque j’en vois un, je cours dans ma montée d’escalier si je rentre seul la nuit, je vérifie trois fois que ma porte d’entrée est bien fermée et je contrôle sous mon lit avant de m’y coucher. Un cadavre fait croire aux esprits. Je ne sais pas trop pourquoi j’ai fait flic. Surement pour contrarier ma mère.
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Elle m'a souri, les filles me sourient tout le temps. J'ai comme un pouvoir magnétique. Je m'en passerais bien.
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J’ai composé le 28. Thierry a décroché en salle d’interrogatoire. Il m’a passé Laurent, qui m’a indiqué que le dossier RG était sur son bureau. Le bureau de Laurent était aussi bien rangé qu’un bloc opératoire. Il y avait une pochette cartonnée et barrée au feutre vert avec la mention RG. J’ai sorti le listing. J’ai cherché les noms d’état civil dans la liste. Onze étaient fichés. Six d’entre eux avaient un casier judiciaire pour vol, vol avec violence, trrafic de stupéfiants, destruction de biens, dégradation de biens publics, réunions publiques illicites, vandalisme. Pas un n’avait de mandat d’arrêt émis à son encontre. D’après son passeport, le grand blond se nommait François Darcos. Il avait vingt-trois ans. Il était fiché. Il n’avait jamais été condamné. Il ne restait qu’à espérer que ce soit le boss, Max. Il ressemblait plutôt à un second. L’espoir ne fait pas vivre une enquête. L’espoir est l’antithèse du boulot de flic. J’ai compté le nombre de passeports et de cartes d’identité. Il y avait vingt-trois noms. Douze anarchistes étaient passés entre les mailles des Renseignements généraux. Les RG manquaient de moyens.Le manque de moyens était politiquement organisé. Un jour, les RG ne pourraient plus faire leur job correctement. On prétexterait leur manque d’utilité. Ils seraient rayés de la carte. Purement et simplement.
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Caroline.C'était la fille .J'ai entendu je suis l'as de trèfle qui pique ton cœur.C'était ma voix ,pas la voix de MC Solar.C'était une chanson de merde du faux rap pour midinette. J'étais flic mais j'aimais IAM.
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J’ai rejoint mon véhicule. J’ai allumé le radio-cassette. Fréquence Jazz. Piano. Duke Ellington. J’ai rêvé. J’ai fumé. J’étais conscient ou endormi. J’ai ouvert les yeux. La fenêtre était éteinte. Toutes les fenêtres étaient éteintes. J’ai vu : Thierry. J’ai vu : Alexandra. J’ai vu : la fille.

J’ai senti la fille. J’ai embrassé la fille. Je l’ai étreinte. J’étais conscient ou endormi. Elle était nue. Elle avait la voix de Thierry. Les seins d’Alexandra. Les hanches rondes d’Alexandra.
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Le soda m’a glacé la gorge. J’ai haussé les épaules. J’ai cherché une idée à la con dans la couleur brune du rhum arrangé. J’ai vu Mamy à travers la bouteille. Elle avait la gueule déformée d’un Boko absolument camé. Chaque fois que je cherche une idée, je tombe sur la même : Alexandra. Alexandra adore la bouteille en verre qu’elle a achetée en promo chez Habitat et le cône rouge qui sert de bouchon. Sans doute plus que notre location de la rue du Boeuf.
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Simone Vozelle était entre les mains de Franky. Franky dressait le portrait-robot de la mystérieuse blonde. Joseph, Laurent, Thierry, Abdel et Véronique étaient au téléphone depuis une heure et demie. Numéros 3, 4, 5, 6 et 7 me zieutaient à intervalles réguliers. Je n’ai lâché aucune information sur mon état physique dégradé. Mamy devait être sur la route, au volant de sa Rover. Monique Chabert devait se remettre de sa nuit dans la chambre d’un hôtel Campanile. Le groupe du commandant Dubak était en ordre de marche. Les Zozos étaient attentifs. Je les ai rencardés sur la mystérieuse blonde. Abbe était hétéroclite ou bisexuel.
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– Rappelle ce numéro. Si c’est le proc, tu raccroches.

Mamy a rappelé.

– Ne vous inquiétez pas. C’est normal que les chefs s’excitent. Nous maîtrisons parfaitement la situation. Trouvez le capitaine Martinod et restez avec elle.

Elle a raccroché. J’ai compris que c’était Monique Chabert. J’ai évalué sa moue dans le rétroviseur central. Elle s’est enfilé deux rouleaux de réglisse. Très mauvais signe le réglisse.

– Tu n’aimes pas trop ce nom, lapin, pas vrai ?

Darcos a dévié le regard. On aperçoit les escalators de la gare de Perrache au loin.

– Véronique Martinod, elle s’appelle. C’est le capitaine qui a interrogé tes camarades. Ceux qu’on a relâchés en échange de rien. C’est un peu long, je te l’accorde, Vé-ro-ni-que Mar-ti-nod… Sept syllabes. Mais c’est une fille bien, une femme de parole, et on n’est jamais vraiment responsable des choix de ses parents même si on se débat toute la vie avec. Sept syllabes, ça porte bonheur ou malheur.

Elle l’a calibré. Elle a allumé deux Gauloises. Elle a planté la première entre les lèvres de Darcos.

– Tu sais qu’à cause de toi, on a pas déjeuné, trésor ? C’est vraiment embêtant de rater le déjeuner, surtout celui du mercredi. C’est steak-frites, le mercredi.
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Je suis sorti à Vaise. J’ai galéré dans la circulation pour rejoindre la Saône. J’ai atterri sans trop comprendre le pourquoi du comment sur le pont Koenig, celui que le pays a fait maréchal à titre posthume. La rivière avait perdu sa quiétude. Elle charriait des bouts de bois qui se cognaient sur des tapis de vase. Ils mettraient quelques jours à rejoindre la Méditerranée. Elle était gris-brun, violente. J’ai pensé à Alexandra en sondant le ciel, dans l’azur délavé qui virait grisaille. Si j’avais été Dieu, j’aurais dessiné sa gueule d’ange avec deux nuages.
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Les chefs avaient décidé de regrouper tous les extravertis et les introvertis de la boutique dans le même groupe. Nous avions foiré une grosse enquête. Nous sommes dociles. Nous respections globalement les procédures grâce à Véronique et Laurent, les meilleurs éléments de ma troupe. Véronique était numéro 3 : c’était la procédurière. Laurent était numéro 4 : c’était l’adjoint de la procédurière.
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