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Critique de Pecosa


Bon polar historique ancré dans l'après-guerre avec en toile de fond le thème des enfants cachés non rendus en Isère et la Déportation. En 1951, I'énigmatique inspecteur Michel se rend sur les lieux du crime, une ferme isolée dans laquelle un couple de retraités a été assassiné. le plus étrange c'est que leur fille Juliette, âgée d'une dizaine d'années, a disparu.
Très rapidement le romancier sème le doute. L'inspecteur possède « une identité crédible pour traquer les assassins », et « son temps est compté depuis le 17 Janvier 1945 ». Au lecteur de cogiter, d'analyser les comportements du protagoniste, et de le suivre, de Grenoble à Paris, sur les traces de l'enfant disparue.
Après La Sacrifiée du Vercors, qui se déroulait lors de la Libération, François Médéline renoue avec la seconde guerre mondiale. de l'action, peu de psychologie, peu d'allusions aux pensées des personnages, mais une intrigue solide, une écriture sèche, incisive, parfois brutale, efficace, qui fait naitre une atmosphère à la Simenon. Les Larmes du Reich est un roman glacial sur une époque troublée, les personnages ne sont pas dignes d'admiration pour faire pleurer Margot, ils vivent, subissent, trahissent ou résistent comme ils le peuvent, parce que c'est la guerre, avec pour certains d'entre eux, la clandestinité, la Déportation, les Sonderbauten, à l'Est.
Médéline ne délaye pas dans l'eau tiède. Il est efficace en peu de mots. Les lecteurs d'Hannelore Cayre qui apprécient la concision et les chapitres courts, et les férus de behaviorisme ne bouderont pas leur plaisir avec Les Larmes du Reich. Pour ma part, je l'ai lu d'une traite.
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