La maison dans les dunes / Les invités de l'île

Dans cette maison " La rose des dunes" ( Duinros) au bord de la mer sur les îles Frisonnes, se succèdent des vacanciers pour deux jours, une semaine, un mois. Chacun y apporte son histoire, ses joies et ses souffrances, et y dépose un souvenir, une plume, un coquillage, un morceau de bois flotté. On y laisse aussi une phrase ou plus, dans le livre d'or laissé à cette intention.
Sous forme de chapitres dans lesquels changent les occupants, le récit a un air de nouvelles, mais les tranches de vie se suivent, et les liens entre les histoires sont tangibles.
Il est question d'infidélité, de désespoir, de séduction, de maladie, de petites joies et de grandes tristesses...enfin de tous ces petits riens qui tissent l'existence humaine aussi bien que la mort ou l'amour.
C'est une lecture beaucoup plus profonde qu'il n'y paraît.

On aurait pu trouver Gabin dans le rôle principal tant ce roman est dans le style de...son début de carrière (Quai des brumes...) Belle écriture au romantisme pudique un peu has been mais qui nous ramène à une autre époque, en l'occurence, celle des contrebandiers du nord de France.

Duinroos, c'est le nom d'une maison de vacances sur un île au large de la Hollande. C'est une maison de vacances qui semble avoir la particularité de soigner les bleus à l'âme de ses résidents, à moins que ces mêmes résidents aient tous en commun d'avoir quelque chose à réparer dans leur vie et que ce soit pur hasard qu'ils choisissent cette maisonnette comme lieu de villégiature. Allez savoir...

Une maison qui semble veiller sur ses occupants, comme la gardienne de ce lieu le fait , en toute discrétion, tout au long des séjours, par l'intermédiaire des attentions qu'elle distille pour rendre le séjour plus douillet. Ses apparitions accompagnées d'un vélo, au long du récit, m'ont fait penser à Hulot, ce personnage des films de Jacques Tati, toujours muet dans un monde bien bavard, qui observe , est plein de générosité et en même temps un peu décalé par son côté burlesque, comme d'une autre époque.


Ce roman très singulier - d'ailleurs est-ce bien un roman ou un recueil de nouvelles ? , possède un rythme et une narration inattendus. de chapitre en chapitre, c'est-à-dire de locataire en locataire, un fil se tisse qui relie les différentes personnes qui séjournent comme pour faire résonner la présence de l'un auprès de l'autre. La boite à thé, la théière à petites fleurs, le cendrier en forme d'étoile de mer, la télé qui ne fonctionne pas, la plume, le cheval qui raffole du sucre... autant de détails qui réapparaissent à chaque séjour.Tout comme les objets ou "trésors" oubliés ou laissés intentionnellement par les habitants successifs.

Comme si venir à Duinroos vous faisait entrer dans une communauté pleine de choses à partager.

Je n'en dirai pas davantage, c'est à vous de venir rencontrer tous ces êtres chahutés par l'existence.



Un très bon moment de lecture, je ne m'attendais pas à ce genre de livre, tout en introspection, tout en intimité.




Pousserez-vous la porte de cette maison au bord de la dune ?

Le challenge Globe-trotteurs m'a fait rouvrir un livre délaissé d'ennui il y a longtemps, sans réellement comprendre pourquoi j'avais eu un tel ressenti dans un livre qui correspondait à ce que j'aime.
Une île des Pays-bas, une maison de vacances tenue par une femme discrète et curieuse pour un propriétaire absent, et des histoires qui se succèdent, à la fois indépendantes et liées par le lieu : des familles, un vieil homme veuf, une femme sans enfant, des jeunes filles et garçons, une femme malade... face à l'infidélité, face au choix, face à l'amour, face à la déception, aux souvenirs, face à la mort, face à la vie.
Je suis allée jusqu'au bout cette fois. Je garde tout de même cette sensation d'ennui, parce que le lieu est immuable (alors que je peux rester en bord de mer sans jamais me lasser du paysage changeant, mais je ne connais pas la mer de Hollande) et que le schéma narratif est prévisible. Mais ce défaut crée aussi un peu le charme, comme un bercement.
(Et puis c'est un roman qui évoque la culture des Pays-bas, avec même un petit lexique (dans mon édition France Loisirs), donc mission accomplie pour le challenge Globe-trotteurs. :-) )

J'avais lu beaucoup de bien au sujet de ce livre. Bien m'en a pris de me le procurer...

La location de cette maison située au bord de la mer, parmi les dunes, va permettre aux différents personnages des histoires de faire le bilan de leur vie.

Les récits sont assez courts et vont à l'essentiel.

Je ne sais pas comment mettre en mots ce que j'ai ressenti, mais une chose est sûre : j'ai beaucoup aimé ce livre !

Vonne van der Meer a le talent des conteuses et un charme infini qui vous happe dans ses histoires plus cruelles qu'elles n'y paraissent...

Cette maison a de la chance, les habitants qui s'y succèdent sont sensibles, complexes et attachants.
Ces occupants sont eux aussi chanceux : la Maison dans les dunes les couve le temps de faire le point, faire des choix, faire une pause...
Roman bien écrit qui donne envie d'en lire plus de cette auteure.

C'est l'histoire d'une maison de vacances située sur une petite île nordique.
Chaque année pendant quelques mois, des vacanciers s'y succèdent.
Certains y passent une semaine, d'autres un mois entier, mais tous laissent une trace de leur séjour dans ces murs, un petit quelque chose d'eux.

Il y a des familles, heureuses ou en crise, des personnes seules qui réapprennent à vivre après un deuil ou une maladie, d'autres qui viennent faire leurs adieux au monde, des jeunes gens amoureux, des futurs bébés...
Un livre d'or permet à ceux qui le souhaitent de décrire leur séjour.
La femme de ménage de la maison veille de loin sur les vacanciers.

Ca ressemble à un recueil de nouvelles mais le livre d'or et la femme de ménage forment une sorte de lien entre les vacanciers, la maison, le propriétaire et l'île elle-même.
C'est léger comme une petite brise, doux comme les embruns, tendres et croustillant comme les galettes que l'on déguste au restaurant de l'île, rassurant comme les galets qui parsèment la plage, fragile comme les coquillages que chacun ramasse et tout ça forme un roman frais et inoubliable.

Je me suis lancée dans le challenge "le tour du monde en 8 ans" et pour cette première lecture, j'ai posé mes valises au Danemark et plus précisément sur l'île de Vlieland. C'est au coeur des Dunes de sable que se trouve la "rose des Dunes", cette maison de vacances qui sert de fil conducteur.
Tour a tour différentes personnes viennent loger dans ce havre de paix et chaque chapitre est l'occasion de découvrir leur destin.

Ce roman m'a énormément touché et c'est un vrai coup de coeur. Vonne van der Meer décrit a merveille les sentiments de chacun, de manière poétique et plein de pudeur et tous les personnages sont attachants et apporte leur pierre a l'édifice.

Le roman s'ouvre et se referme sur cette dame qui fait le ménage dans la maison au début de la saison et a la fin, entre temps les chapitres se succèdent. Elle ne reste malgré tout jamais bien loin car elle fait une courte apparition dans chacun des chapitres.

On découvre d'abord un couple avec un jeune garçon. le mari a été infidèle a sa femme et ils essayent ensemble de surmonter cette épreuve. Ce chapitre est court mais pourtant très intense. Tous les sentiments sont traités a merveille : la colère, la tristesse, la frustration, la rancune, le pardon...

Puis c'est au tour d'une jeune fille de 20 ans venue passer quelques jours avec une amie de sa mère. La jeune fille est enceinte tandis que sa compagne de voyage n'a jamais eu d'enfant. le thème central ici est la maternité et le désir d'enfant. C'est une histoire encore très touchante surtout la fin.

Vient ensuite un des chapitre les plus touchant, l'histoire d'un vieux monsieur qui ne se remet pas de la mort de sa femme survenu onze mois plus tôt. Il vient donc sur l'île pour se suicider, il n'a plus le goût de vivre. Mais pour ne pas faire de peine a ses deux filles, il élabore toutes sortes de plans pour déguiser sa mort en accident. Mais ce séjour va lui rappeler plein de souvenir et la vie va reprendre le dessus. C'est sans doute mon chapitre préféré avec le suivant.

Et donc vient ensuite un couple avec deux petites filles en bas âge. On comprend très rapidement qu'il y a un problème du coté du papa. Un problème d'ordre professionnel. Il se sent énormément frustré et il est en colère. Ce qui provoque de l'incompréhension du coté de sa femme. Cette famille m'a énormément touché même si je dois avouer que les petites filles m'ont parfois paru un peu casse-pied.

C'est ensuite au tour de trois jeunes gens une jeune fille, son colocataire avec qui elle entretient une relation très fusionnelle et un de leur ami. Cet ami en question est amoureux de la jeune fille et bien sur les vacances sont toujours propice a l'amour c'est bien connu. Mais le colocataire vit très mal cet amour. Je pense que cette nouvelle est assez difficile a cerner, notamment les sentiments qui unissent Walter et Wil.

Puis c'est au tour d'une femme venue quelques jours pour être seule. Ici le style change puisqu'elle se confie a nous lecteur par le biais de l'écriture. Elle est atteinte d'un cancer et nous raconte sa vie, ses pensées....

Après la lecture, je ne sais pas s'il s'agit ici d'un roman ou plutôt d'un recueil de nouvelles. En tout cas, c'est un très beau livre plein de douceur et de mélancolie. C'est avec beaucoup de regrets que je referme les pages du livre et une chose et sur ce n'est pas le dernier livre de l'auteure que je lis car j'ai énormément aimé son style.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..

Chaque chapitre est une histoire, un morceau de vie. Drames familiaux, désespoir, incertitude se mêlent inextricablement dans ce roman explorant les moments douloureux traversés par des hommes et des femmes. Les locataires de la Rose des Dunes se suivent mais ne se ressemblent pas. Au rythme des vagues et du vent qui souffle sur l'île, les personnages pansent leurs blessures, tentent de cicatriser, de s'aimer mais souffrent également et se déchirent. Les récits sont agréables à lire, mais ils semblent laissés en suspens. Je suis restée sur ma faim.