AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Erickson, hypnose et psychothérapie (151)

... je rappelle que le premier accord est corporel. Le thérapeute modèle très discrètement son attitude physique sur celle du client pour créer un accord inconscient. Il repère les tics verbaux ou moteurs et les reprend dans son propre discours ou comportement. Chaque personne a des expressions typiques qui lui sont personnelles et parsèment ses énoncés. [...] Il n'est pas difficile de détecter deux ou trois de ces tics et de les reproduire soi-même avec le plus grand naturel.
Commenter  J’apprécie          00
Le thérapeute n'est l'adepte d'aucune des nombreuses théories générales du comportement humain, qui font florès sur le marché de la thérapie et prétendent expliquer aussi bien les sentiments du Lapon, e la femme asiatique que du bébé européen. Il n'est pas un croyant de la théorie psychanalytique, cognitivo-comportementale, systémique, gestaltiste, transactionnaliste ou biologique. En revanche, il se sert cyniquement de l'une ou l'autre si elle entre dans les cadres de compréhension d'un patient donné, car elle devient alors utile au changement. Dans ces théories mirobolantes, il voit des belles histoires, des métaphores parfois commodes dont l'efficacité dépend de la pertinence avec laquelle elles sont employées dans des situations précises.
Commenter  J’apprécie          00
Suis-je un magicien ? Oui. Suis-je doué de perception extra-sensorielle ? Oui. Comme tout le monde. La magie et la perception extra-sensorielle n'existent pas. Ce sont des effets de communication banals, prosaïques. Un patient avait eu trois séances d'hypnose. Vingt ans avant, il avait été hospitalisé dans un service de réanimation. Se vidant de son sang, comateux, il traversait un long tunnel dans lequel il sentait une présence chaleureuse qui le guidait. Il voyait, au bout, un but désirable. Il vivait l'hypnose à l'identique. Les Near Death Experiences viennent probablement de modifications de l'état de conscience du fait de l'altération des paramètres physiologiques. Nul besoin d'être agonisant pour flotter au)-dessus de soi et partir se balader très agréablement. Ces phénomènes, courants, devraient susciter une recherche expérimentale plus vigoureuse qu'elle ne l'est.
Commenter  J’apprécie          00
Si je demande à quelqu'un assis à côté de moi : "Laquelle de vos mains est la plus légère ?", je focalise son attention sur ses mains, je suggère que l'une est plus légère et, très indirectement, qu'elle pourra monter.
Commenter  J’apprécie          00
Une façon apparemment simple de donner "un coup d'accélérateur" à la coopération du sujet est de lui poser des questions qui se finissent systématiquement par des "n'est-ce pas?", ce qui renforce, par exemple, un yes set : "Vous êtes assis dans mon bureau, n'est-ce pas ? Nous sommes mardi, n'est-ce pas ?"
Commenter  J’apprécie          00
Pour le patient débutant, l'évidence en effet est qu'il n'est pas en état hypnotique, que son changement n'a pas commencé et que sa main n'est pas engourdie. La résistance possible, le thérapeute la reprend à son compte. Il vaut mieux qu'il prenne les devants et dise bien clairement que le phénomène n'est pas présent pour que ce ne soit pas le patient qui le lui dise, le renvoyant dans ses buts : "Mais, Docteur, ma main n'est pas engourdie. Comment allez-vous faire ?" En règle générale, il vaut mieux que ce soit le thérapeute qui dise non plutôt que le sujet, pour renforcer la coopération et garder la situation bien en main, ici en ajoutant le "avant de..." qui emporte l'acceptation de la suggestion principale (vous allez entrer en transe, le changement va commencer et la main être engourdie).
Commenter  J’apprécie          00
En hypnose et en thérapie, nous nous servons des comportements en cours pour y lier des suggestions. Pour les terminer, le sujet accomplit la suggestion : "Le changement ne commencera pas avant que vous ne m'ayez parlé une bonne fois du problème aujourd'hui."
Commenter  J’apprécie          00
Le double lien peut être illogique, comme l'exemple classique du message d'Erickson envoyé à un enfant qui refusait d'aller se préparer pour la nuit ; "Veux-tu prendre un bain avant d'aller au lot ou préfères-tu mettre ton pyjama dans la salle de bains ?" Le fonctionnement conscient est bloqué. Le comportement serra plus involontaire. Le reverse set [...] est compréhensible comme un double lien dans lequel la personne hostile doit obéir pour désobéir.
Commenter  J’apprécie          00
... l'alternative illusoire ou lien simple. Quoi que le patient choisisse de faire, il choisit quelque chose qui va dans la direction souhaitée : "Je me demande si c'est la main gauche qu va monter la première ou si c'est la droite." De toute façon, une main montera. "Vous aimeriez faire l'expérience d'une transe légère, moyenne ou profonde ?" De toute façon, il y aura une transe.
L'alternative illusoire est la tyrannie du pâtissier qui me demande : "Voulez-vous un éclair ou une religieuse ?" Il restreint ma liberté puisque je ne peux pas lui réclamer une tranche de jambon.
Commenter  J’apprécie          00
Dans l'implication, la structure donnée au message implique que le sujet va se conduire, spontanément, d'une certaine façon. Il a le sentiment que son comportement vient de lui ; il vient en fait de la forme du message : "Evidemment, vous n'allez pas entrer en transe maintenant !"
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (15) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Freud et les autres...

    Combien y a-t-il de leçons sur la psychanalyse selon Freud ?

    3
    4
    5
    6

    10 questions
    436 lecteurs ont répondu
    Thèmes : psychologie , psychanalyse , sciences humainesCréer un quiz sur ce livre

    {* *}