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Citations sur Erickson, hypnose et psychothérapie (151)

Ces suggestions composées tirent leur force du fait qu'un premier oui facilite un second oui. Il est plus agréable de dire oui que non, et en hypnose, on va dans le sens d'un plus grand confort. Une simple série d'une dizaine de truismes peut suffire à induire la transe. On les formule comme des affirmations, en laissant des pauses pour la réponse intérieure "oui", ou de manière interrogative [...]
Le plus souvent, vers la quatrième ou le cinquième question, la voix du sujet change, devient plus lente parce qu'il a déjà commencé sa transe. Cette suite de oui est le yes set.
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Les hypnothérapeutes ne devraient pas s'inquiéter outre mesure de leurs erreurs d'énoncés. Ce sont des sources appréciables de confusion, donc d'hypnose. De plus, quand vous faites une erreur, l'interlocuteur a tendance à vous corriger automatiquement. Laissez une phrase pendante : il la complètera. Ce sont des moyens de guider les associations du sujet. Pour ma part, j'ai une mauvaise élocution, souvent bredouillante, hésitante, pleine de "euh, euh..." et qui s'accélère par saccades ; je cherche mes mots. Ce défaut naturel que je ne parviens pas à corriger met mes protagonistes dans une position d'attente polie : ils font des efforts pour me comprendre, donc ils m'écoutent vraiment et s'ouvrent à les suggestions. Pu bien, au bout d'un moment, ils ne m"'écoutent plus parce que je les "rase", donc ils entrent en état hypnotique.
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J'aime ce que j'appelle "la thérapie mi-figue mi-raisin". Les patients ne savent pas ce que je pense : ils ne savent pas si je suis sérieux ou si je plaisante, si je dis ce que je pense ou si je cherche à les provoquer, si je ne dis pas ce que je pense vraiment ou si je dis des choses que je ne pense pas vraiment ; et quand ils croient l'avoir deviné, je m'échappe avec une boutade. Cela les amuse souvent, les exaspère parfois, mais ce n'est pas l'important. L'important, c'est qu'ils sont en déséquilibre, privés de repères et ainsi plus disponibles au changement qui est mouvement. La thérapie reste ainsi dynamique, la curiosité sans cesse stimulée, gr$ace à une confusion sans cesse entretenue.
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Il existe des catalogues de centaines de métaphores pour toutes les variétés de problèmes répertoriés en psychothérapie. [...] Ces histoires sont passionnantes d'ingéniosté, mais je n'arrive pas à les retenir par coeur et je ne me vois pas sortir un manuel de 500 pages de métaphores devant un patient pour trouver la bonne à lui dire, comme je sortirais le dictionnaire Vidal pour prescrire un médicament ! L'histoire doit venir de mon histoire de vie.

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Plus Erickson perçoit de résistance, plus il devient anecdotique. L'anecdote disperse l'attention consciente, donc diminue la résistance, d'autant que, bien souvent, il y a plusieurs sens possibles dans une seule anecdote. A plus forte raison dans cinq ou six racontées d'affilée. Le patient doit suivre et chercher en quoi il est concerné : il "ne sait plus où donner de la tête". Il devient confus, signifiant qu'il se laisse un peu aller, ou bien il trouve un sens qu'il s'applique, ou bien il fait une amnésie de tout ou partie de ce qui lui a été raconté. Les trois réponses sont fructueuses. Chacune vient de son esprit et aucune n'est imposée de l'extérieur : c'est ce qu'il voulait. Une quatrième possibilité est que ces anecdotes l'ennuient. Or, l'ennui est une excellent approche hypnotique. "Raser" quelqu'un, c'est dépotentialiser son esprit conscient ; alors, il se met à rêvasser.


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Les histoire préparent le terrain ; elles le binent pour que, secondairement, il donne son fruit. On dirige progressivement l'orientation mentale du sujet vers le phénomène désiré, qui viendra au terme, apparemment sans effort. Cette préparation, capitale, est trop souvent négligée par les thérapeutes pressés, qui ne pratiquent que l'hypnose simplifiée.
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A l'inverse, on peut se servir des histoires pour amener le patient à s'y reconnaître ("Moi aussi, c'est comme ça,, c'est exactement la même chose !") ou pour guider ses associations mentales : si je veux qu'il me parle de sa mère, je lui parle de la mienne ; aussitôt, automatiquement, cela lui fait penser à la sienne.
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"L'amnésie structurée" est une technique sophistiquée. elle consiste à raconter une première histoire qu'on ne termine pas, mais qui continue par une deuxième qu'on ne termine pas mais qui continue par une troisième, qui est la véritable histoire thérapeutique et qu'on termine, puis qu'on recouvre en finissant la deuxième puis la première : ainsi une amnésie complète recouvre l'histoire thérapeutique. J'en suis incapable !
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Les histoires marquent la mémoire, plus qu'un discours rationnel, le plus clair soit-il. On se souvient du thème d'une histoire plus que d'un raisonnement. Les histoires illustrent un propos ou sèment une idée [...]. elle permettent de proposer des solutions inédites, notamment quand, parallèles au problème, elles débouchent sur de nouvelles perspectives ou remettent au premier plan un point de vue jusque-là négligé.
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Le saupoudrage est aussi appelé suggestion intercontextuelle. Le terme n'est pas très digeste, mais a l'avantage de souligner que la suggestion se réfère à un contexte différent de celui dans lequel elle est formulée.
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