Les accords silencieux

Les accords silencieux est un ouvrage concernant la musique, le piano notamment, sur fond historique de seconde guerre mondiale.
J'ai eu du mal à mettre une note à ce livre tant il m'a amené des sentiments contraires. J'ai d'abord trouvé l'écriture très lisse, très agréable, je me suis dit que ce serait lu rapidement. Malheureusement, les chapitres se succédant, l'autrice m'a perdue vis-à-vis du nombre important de protagonistes, des sauts dans le passé, puis des retours dans le futur, rarement aux mêmes dates, idem dans l'espace entre la Chine, Hong Kong, New-York et même en Russie, ce qui m'a fait décrocher à la moitié du livre. J'ai ensuite eu du mal à continuer tant j'étais déroutée.

Malgré cela, l'écriture douce, les multiples digressions sur la musique, apportent une légèreté, une poésie, qui m'a apaisée. Et au fur et à mesure des pages, les protagonistes même si nombreux nous sont plus familiers, et l'histoire prend sens. de plus, j'ai rarement lu des livres qui abordent le versant asiatique de la seconde guerre mondiale, et cela m'a beaucoup plu.

Un avis mitigé donc, néanmoins cet ouvrage m'a marquée par son originalité et sa musicalité.

Vous connaissez mon attrait pour les romans à double temporalité, les destins de femmes et les secrets de famille, sur le papier ce roman avait tout pour me plaire. Si vous êtes comme moi, ce roman a de grandes chances de vous attirer, mais si vous n'êtes pas mélomane, il risque aussi, par moments, de vous ennuyer.

Pour tout vous dire, je ne suis pas férue de musique classique même si j'en écoute ponctuellement je n'ai pas une grande culture musicale, je ne joue pas d'un instrument, il y a donc des chapitres entiers qui m'ont paru bien longs d'autant qu'il ne se passe pas forcément grand chose d'autre que la musique.

Je ressors donc un peu mitigée de cette lecture à cause de ce point précis, je ne pensais pas que les pages consacrées à la pratique d'un instrument et à la musique pure seraient aussi nombreuses mais c'est là mon seul bémol.

Néanmoins, ce roman a plus d'un atout : j'ai tout de même été séduite par les personnages de Tillia, Xia, Mei et surtout Shên, seul personnage masculin du récit dont la trajectoire m'a beaucoup émue et touchée. J'ai aussi beaucoup aimé la très jolie plume de Marie-Diane Meissirel qui a un évident talent de conteuse, son récit est construit brillamment et le final m'a réellement plu.

L'aspect historique est aussi très intéressant, notamment la révolution culturelle de Mao et ce qui va advenir des musiciens, professeurs de musique et fabricants d'instruments, accusés d'être des sentimentalistes bourgeois.

Ils vont faire l'objet de procès et d'opprobre publics et beaucoup vont malheureusement être poussés au suicide sous les vivats de la foule. Ne connaissant pas l'histoire de la Chine, j'ai été horrifiée de découvrir ces faits terribles et ces personnes broyées par la machine communiste.

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Si vous aimez les romans historiques et la musique classique, ce livre est fait pour vous !

Laissez-vous transporter par l'écriture envoûtante de l'auteure et par les douces notes de musique du Steinway.

Laissez-vous transporter par ce roman qui traverse les années depuis 1937 jusqu'en 2014.

Laissez-vous également transporter par le journal de Tillie ainsi que par l'histoire du piano aux papillons, de Xià et des autres protagonistes.

Laissez-vous bercer par la douce mélodie de ce roman.

Ce roman de Marie-Diane Meissirel nous plonge dans une ode à la musique qui retrace des vies liées les unes aux autres et imbriquées dans cette même passion pour la musique. de Hong-Kong à Shanghai en passant par New-York ou encore l'Inde, l'auteur nous fait découvrir le destin de deux familles et sait nous faire passer par mille émotions.
La musique est au centre du roman et joue un rôle déterminant pour chacun des personnages. On traverse les générations à travers ce roman choral et l'Histoire occupe aussi une place importante avec le contexte historique qui influe indéniablement sur la vie des personnages et va parfois faire basculer leur destin.
L'auteur joue avec la temporalité pour nous livrer petit à petit les liens qui unissent les différents personnages et cela entretient un suspens certain. Un rythme prenant et une construction pensée tiennent le lecteur en haleine.
Une plume douce, sensible et touchante qui donne vie à un roman somptueux et harmonieux. Une très belle découverte même pour les non mélomanes!
En refermant ce livre je songe à découvrir les autres romans de l'auteur.

Tout d'abord, je remercie Babelio et les éditions Pocket pour m'avoir fait parvenir le roman de Marie-Diane Meissirel dans le cadre de la dernière Masse critique.
Dans ce récit d'un peu moins de trois cent pages, c'est un duo féminin qui nous accompagne.
Deux femmes, deux époques. Mathilda « Tillie », toute jeune femme, passionnée de musique et plus particulièrement de piano, se fait embaucher chez Steinway & Sons pour travailler auprès de ses chers instruments et côtoyer les artistes de son époque. Car à New York en 1937, c'est l'époque glorieuse du Carnegie Hall et des concerts mémorables. Ce sera aussi bientôt le basculement du monde dans l'horreur de la seconde guerre mondiale. Tillie et sa famille vont connaître un drame qui va irrémédiablement modifier leurs vies.
A Hong Kong en 2014. après quelques déboires, Xià s'autorise de nouveau à s'asseoir devant un piano et à jouer les musiques que Tillie, trop âgée désormais, ne peut plus jouer. Elle va retrouver le plaisir de jouer, de laisser courir ses doigts sur un clavier. Cette rencontre va bouleverser leurs vies en profondeur et elles ne soupçonnent pas le lien qui les uni, un lien qui va bien au-delà de la musique.
Ce récit est doux et touchant, subtil et sensible. Ce roman est le quatrième de l'autrice franco-américaine. Elle situe l'action en partie à Hong Kong, ville qu'elle connaît bien puisqu'elle y vit désormais.
S'il est question ici d'un secret de famille, c'est avant tout la musique qui est au centre de tout, trait d'union entre les êtres et outil universel par excellence. On sent l'autrice passionnée car la musique, par ce qu'elle permet de transmettre et par ce qu'elle fait ressentir. Les mélomanes seront enchantés par l'évocation des oeuvres et des artistes qui les ont admirablement interprétées.
Globalement, mon avis est assez mitigé. Je n'ai malheureusement pas été emportée par le récit. J'ai été un peu perdue par les différents flash-back. Il faut, à mon sens, manier cette technique avec parcimonie, car cela peut parfois perdre le lecteur. Ce fut mon cas. Je n'ai pas trouvé les personnages suffisamment travaillés et l'utilisation d'extraits d'un journal intime ne fait pas tout pour comprendre une psychologie. L'écriture tout en douceur et en délicatesse a beaucoup aidé ma lecture. L'autrice a une très belle plume malgré tout.

À travers le journal de Tillie et l'histoire des autres personnages nous voyagerons et seront plongés non seulement dans un tsunami de musique (classique mais aussi jazz) mais aussi au coeur de périodes noires de l'Histoire ( seconde guerre mondiale, invasion japonaise, révolution culturelle sous Mao...).

Ainsi, les personnages vont se croiser ou se succéder autour d'un même personnage central : un piano Steinway qui va sceller leur destin.

C'est un roman court, 248 pages, si certains passages (sur L Histoire des lieux traversés) auraient mérité d'être, peut-être, plus développés il faut garder en tête qu'il ne s'agit pas ici d'un roman historique. Ainsi, je trouve que l'autrice à su trouver un bon équilibre.
En revanche, j'aurais apprécié plus de développement sur la vie de certains personnages et des liens qui les unissent.

C'est un roman qui m'a touchée par les nombreuses références musicales, ainsi que par la musicalité et le lyrisme des mots (tant de l'autrice que la poésie de François Cheng en début de chaque partie).

À lire en musique avec la playlist du roman disponible sur Spotify

Je remercie l'autrice et les éditions les escales pour leur confiance.
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