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Citations sur Gog Magog (14)

je n’ai pas l’oreille absolue comme certains musiciens, ni l’ouïe sensible comme celle des chiens, mais je n’ai jamais compris pourquoi le bruit n’est pas considéré comme une arme blanche efficace.
(incipit)
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Le silence a de nombreuses qualités, je m'en apercevais. Cela peut être un silence de machine, comme celui des hôpitaux. Cela peut être un silence de pierre. Comme dans le désert. Ou un silence animal, le fauve qui respire, menaçant. Cela peut être encore un silence qui vient d'en-haut, ou du passé, étouffant, comme le ciel chargé de nuages qui apporte la tempête. Ou un silence qui s'élève, comme l'éther, nous transportant au ciel.
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“Le problème des femmes brésiliennes, disait-il, c’est qu’une grande partie de la population masculine du pays est incarcérée. Dans très peu de temps, si la situation continue de progresser à ce rythme, nous aurons plus d’hommes en prison qu’en liberté au Brésil. Comment les Brésiliennes vont-elles faire ? Ce que Rúbia, très maligne, est déjà en train de faire : apprendre à nous aimer. S’éprendre d’un homme honnête, disait-il, va être un truc de femme perverse.”
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Je crois préférable d’écouter que de parler. Celui qui parle balise. Et celui qui écoute anticipe
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L'amour, pour les esprits cartésiens, est toujours ridicule. Pour la science, il s'agit d'un torrent de phényléthylamines. De hauts niveaux de dopamine et de norépinéphrine. Des phéromones, pour celui qui y croit.
Pour moi, l'amour est la preuve que nos molécules cytoplasmiques savent écrire des rimes. Du coup, les poètes ne me manquent plus. L'amour, c'est vrai, se substitue à la poésie.
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......l’homme n’est libre que dans l’inertie. Jamais plus je n’ai cessé de considérer que les Grecs peuvent bien être dans la merde de nos jours, ils avaient raison quant au destin. Désormais, je sais que l’unique et infime part de libre arbitre que nous possédons, nous mortels, réside dans la décision d’entamer une action. En fait, nous avons deux choix, rien que deux. Nous pouvons croquer la pomme. Ou rester inertes comme les pierres. Le libre arbitre n’est rien d’autre : pomme ou pierre. Nous pouvons être une pierre dans le champ. Ne pas créer ni tenir négoce, comme l’enseigne Épicure. Cependant, si nous déclenchons l’action, si nous croquons une première fois, comme Ève, nous ne sommes plus maîtres de notre vie. Une autre force se met à l’œuvre, et son nom est fatalité.
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On sent ces choses là, poursuivit-elle, ça à avoir avec les yeux, les yeux meurent avant. Ils sont les premiers à mourir. Parfois, le reste du corps est encore à lutter, voulant survivre, mais les yeux, eux, ont déjà rendu les armes.
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Son nouveau mari, selon le dire d'Helena, cassa tout dans la maison. "Tu te rappelles ce service que maman n'utilisait que pour les invités ? demanda-t-elle. ce ne sont plus que des débris. Il a cassé la table de la salle à manger. Il a cassé la pendule du salon. Il a cassé le miroir de la chambre. " Par chance, il n'a cassé aucun os de Marta.
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Ce qui m'inquiétait le plus était la vision des chemises de couleur crème qui contenaient nos crimes s'empilant sur toute la longueur des murs. D'une certaine façon, c'était comme admirer l'enfer et l'éternité unis comme mari et femme. Et si nos numerus clausus continuaient à augmenter, pensais-je, sous peu, toute la ville et ses murs et ses maisons et trottoirs ne seraient plus qu'un support pour ces piles de délits divers, qui se reproduisaient comme les rats dans les souterrains.
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Je n'ai pas l'oreille absolue comme certains musiciens, ni l'ouïe sensible comme celle des chiens, mais je n'ai jamais compris pourquoi le bruit n'est pas considéré comme une arme blanche efficace.
Un éclat de rire comme celui qui vient de l'étage du dessus, en rafales hystériques, aiguës, au milieu de la nuit, a aussi le pouvoir de blesser, pensai-je, au réveil. Pas comme le pistolet, le couteau ou la corde. Son effet ressemble plus à celui de certains poisons qui ne nous tuent pas mais détruisent notre santé. Ils pourrissent notre foie. Ils dérangent notre esprit.
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