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Marie M. Abdali (Traducteur)
EAN : 9782742734221
237 pages
Actes Sud (04/09/2001)
3.44/5   18 notes
Résumé :
Sous divers pseudonymes américains, José Guber propose à son éditeur des synopsis de ces œuvres que l'on dit incontournables. Tous sont pourtant écartés en raison de la faiblesse de leur trame narrative : il ne s'agit, en effet, que de L'Etranger ou de Crime et Châtiment...
En quête de documentation pour un prochain bestseller, l'impénitent plagiaire fait la connaissance d'une biologiste aussi ravissante que mariée, qui exerce la profession de nutritionnist... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Voici un curieux et réjouissant roman. Tout démarre comme un roman policier classique quoi qu'assez déjanté. Une femme, son amant et un mari encombrant dont on veut se débarrasser. En parallèle nous assistons aux échanges épistolaires de l'amant (écrivain) avec son éditeur. Au fur et à mesure que le récit se déroule, tout se déglingue. La partie « policier » vire à la farce parodique tandis que les péripéties de José Guber avec sa maison d'édition deviennent de plus en plus importantes.
Ce livre est un petit prodige de construction. Deux histoires se croisent, s'entremêlent et pour notre plus grand plaisir se développent sur un ton parodique tout en restant captivantes et mystérieuses.
Avec une cadence effrénée, le récit nous plonge dans un véritable tourbillon d'actions où les personnages sont débordés par leurs propres plans machiavéliques. Et jusqu'au bout, tout reste formidablement énigmatique.
Un superbe mélange de Vivacité et d'intrigue qui nous offre un chouette petit roman plein de gaieté.
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ÉLOGE DU MENSONGE de PATRICIA MELO
Guber écrit des livres, des polars, mais son éditeur refuse désormais tous ses projets( qui sont en fait des plagiats d'oeuvres célèbres). En quête d'inspiration il va visiter une biologiste, Fulvia, qui étudie la toxicité des venins de serpents. Ils vont devenir amants et elle va lui offrir un serpent tout en lui proposant de se débarrasser de son mari Ronald!!
Le plan est assez machiavélique et bien évidemment rien ne se passera comme prévu et Ronald va s'avérer étonnamment résistant sans compter que Fulvia est peut-être un peu cachottière…
Un polar sympathique aux multiples rebondissements qui vous tiendra éveillé deux bonnes heures. J'avais nettement préféré cette auteure brésilienne dans Enfer qui se passait dans les favélas de Rio.
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Un écrivain présente vainement des pastiches de chefs d'oeuvres à son éditeur. A cours d'argent, il peaufine le meurtre parfait du mari de sa maîtresse mais avec énormément d'humour, les rôles s'inversent, et la victime n'est pas forcément celle que l'on croit. Un livre bien écrit, avec un humour sous jacent, une belle découverte
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Pour nous deux, il sait que nous sommes amants, éteins-moi cette merde. Tu n’as qu’à nier, j’ai dit. Tu n’as pas bien compris, il ne s’agit pas de simples soupçons, il sait tout. Tu n’as qu’à mentir, invente quelque chose, débrouille-toi mais ne me demande pas ça. Il va falloir que je le fasse moi-même alors ? C’est ça que tu es en train de me dire ? C’est à cause de toi que tout ça a commencé, tu m’as séduite, c’est moi qui t’ai tout appris, tout ce que je savais sur les serpents, sur les venins, les toxines, et maintenant je suis prise à ton piège, tu ne savais strictement rien sur les toxines, sur les morts cruelles, c’est moi qui t’ai tout appris, je t’ai aidé, je t’ai même donné un serpent, elle a dit, éteignant à nouveau, un sucuri, et maintenant tu me dis que tu refuses de tuer mon mari. Mais qu’est-ce que tu racontes, j’ai dit, rallumant la lumière, ça n’a rien à voir. Bien sûr que si, tu m’as dit que tu m’aimais et maintenant tu veux te défiler. T’aider à le tuer, j’ai dit, non mais tu te rends compte de ce que tu me demandes là ? Je te demande juste de m’aider à vivre, elle a dit, si tu ne le tues pas, c’est lui qui me tuera.
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C’était une fille au teint rose, nutritionniste pour serpents. Elle portait une robe bleue, moulante, qui mettait bien en valeur ses rondeurs. De temps en temps, je captais une parole, une phrase, sur l’efficacité des substances antitoxiques, l’injection des sérums, désinfectez au préalable avec de l’alcool, a-t-elle dit, utilisez des seringues jetables, mais je n’écoutais pas ses paroles, je n’étais pas là pour écouter, ce que je voulais, c’était regarder, je voulais voir et je voyais, je voyais des bras musclés, la nuque, le cou, je voyais des mains, petites, ongles sans vernis, tout à fait comme je les aimais. Et des dents blanches. Des muscles. Arrête ça, dit-elle en passant près de moi. Je n’ai pas arrêté. J’ai continué à regarder, malotru, dit-elle, je sais que ça lui a plu.
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On ne contemple pas des lapins, des oiseaux ou des chats, seuls les serpents nous attirent de cette façon, ils nous obligent à les regarder et à les admirer. Le charisme diabolique du serpent et sa beauté stupéfiante exercent sur nous un pouvoir extraordinaire. Parfois, je travaillais devant mon ordinateur, à écrire des histoires, et soudain j’étais subjugué. Viens là, ordonnait-il, le sucuri. Avec sa langue bifide. Admire mes yeux. Je venais devant le vivarium, hypnotisé. Admire. De grands yeux, sans paupières. Admire.
Je me souviens aujourd’hui encore de la première fois que je l’ai attrapé. J’ai senti le contact froid de sa peau parcourant mon bras. Il s’est enroulé autour de mon cou, s’est promené sur mon dos. C’est ça, dit Fúlvia, laisse-le s’habituer à toi.
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Mes synopsis n’étaient pas faciles à écrire. Parfois, je devais lire trois voire quatre livres avant de trouver quelque chose. J’aimais ça, pas le fait d’écrire en lui-même, je n’ai jamais aimé écrire, ce que j’aimais, c’était rester couché, à lire, je m’endormais puis je me réveillais quelques minutes plus tard, je me remettais à lire, je lisais un peu puis je replongeais dans le sommeil, parfois, dans mes rêves, je revoyais des passages de l’histoire, je me réveillais, je lisais encore un peu, je mangeais, je dormais, je passais toute la nuit ainsi, à lire et à dormir, et à manger du chocolat, tout finissant par se mélanger dans ma tête, parfois aussi je prenais des notes sur l’ordinateur, c’était ma façon de travailler.
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À l’époque, j’étais déjà dingue de Fúlvia. Quand nous étions au lit, je lui disais, j’entre en toi et tout en moi, mon sang, mes cellules, mes atomes, mes électrons, tout en moi crie, j’aime cette femme. Les autres femmes, je les avais totalement effacées de ma mémoire, Fúlvia est arrivée dans ma vie comme un raz de marée, de ceux qu’on voit à la télévision, énorme, emportant tout sur son passage. Mais, le seul problème, c’est que j’étais incapable de tuer qui que ce soit. Écrire des livres qui racontent des crimes pour de faux, c’est une chose, mais tuer un être humain, lui tirer une balle dans la tête, lui enfoncer un couteau dans le ventre, l’étrangler ou je ne sais quoi encore, ça c’en est une autre.
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