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Un détective somme toute honnête enquête sur le meurtre d'une strip-teaseuse qu'il a connue de très près, dans un Mexique baroque et sombre. le tout est rythmé et pessimiste. La frontière entre la chronique et la fiction semble tenue tant la violence est devenue culturelle au Mexique.
Considéré comme l'une des voix fortes de la nouvelle littérature mexicaine, Elmer Mendoza a introduit dans son oeuvre le crime, le narcotrafic et les truands comme protagonistes centraux ce qui a fini par l'estampiller lui et ses livres. Il est pourtant réducteur de ne voir dans cet auteur qu'un écrivain de la narco-culture, un de plus.
En effet, Elmer Mendoza ne s'enferme pas dans une analyse objective de la violence et de la marginalisation. Son écriture s'approprie l'argot des bas quartiers, véritable langage d'exclusion sociale, donnant la parole à ceux que l'on entend jamais. C'est parce qu'il est engagé (il est un militant de de la lecture au sein des institutions culturelles mexicaines), que Mendoza dénonce, au travers de ce livre comme avec tous les autres, une crise d'identité de la société mexicaine ultra libérale, acculturée, violente et gangrénée par une corruption totale.

Lien : https://tandisquemoiquatrenu..
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L'epreuve de l'acide d'Elmer Mendoza. Edition Metailié Noir. 221 pages
Dans un Mexique, hors des clichés touristiques , le détective Edgar Mendieta, alias Zurdo, la quarantaine, dépressif, se voit confier l'enquête sur le meurtre d'une très belle strip-teaseuse, prostituée de luxe, habituée a fréquenter des notables. Mais, pas facile pour Mendieta, car il a connu la belle et reste marqué par l'intérêt qu'elle paraissait seule lui porter. Son enquête est mêlée de dessous politiques et mafieux. Il n'aura pas le temps de « respirer » un peu, car les cadavres se succèdent...
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le style est tres particulier, j'ai beaucoup apprécié l'argot, et l'humour, mais j'avoue que j'ai eu dur a tenir la lecture au début, très peu habituée aux textes où les dialogues sont mêlés et pas démarqués .
Le livre est découpé en 44 « chapitres » Mais au fur et a mesure, j'ai pris le rythme et j'ai pu apprécier, sans etre fan, ce roman policier politique vraiment d'un autre genre.
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L'épreuve de l'acide est un roman mexicain se déroulant dans l'univers d'un policier honnête qui combat le crime. Il enquête sur le meurtre d'une strip-teaseuse qu'il connaît et qui l'a envoutée. Un de ses mamelons a été coupé. Mendienta va devoir tirer toutes les ficelles pour pouvoir retrouver le meurtrier de cette jeune femme, belle et intelligente, jusqu'à parfois tirer de drôles de ficelles.
Ce polar étranger est assez sombre et pessimiste. Nous sommes confrontés au mur criminel du Mexique, ce crime enraciné culturellement dans ce Mexique moderne. Des faits s'ajoutent au premier meurtre et peuvent paraître affligeant mais l'enquêteur les accueille avec beaucoup de facilité laissant penser que la routine et l'habitude lui en ont fait voir plus que ça.
Le personnage de Mendieta est attachant, un homme assez normal, loin d'une flic héros, avec des défauts comme des grandes qualités humaines. Les personnages secondaires qui tournent autour de Mendieta ne sont pas des caricatures de policier ou de truand ou les deux à la fois, fabricant ainsi un univers très crédible.
L'écriture est aux premiers abords assez perturbante, mais se prête bien au genre voulu et à l'ambiance souhaitée. Nous nous retrouvons au plus proche des personnages, sans filtre, à sentir l'odeur de cigarette ou le sang, à écouter le timbre de leur voix.
L'histoire est pleine de rebondissements, sans violence, mais les événements qui se déroulent durant l'enquête sont extrêmement violents.
Ce roman est une agréable découverte d'un auteur mexicain, d'un style différent, d'un bon polar étranger et contemporain.
Je remercie Babelio et Métailié pour ce partenariat.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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On est rarement déçu avec un livre des éditions Metailié, et ce n'est pas encore le cas avec L'épreuve de l'acide. C'est un honnête polar, avec tout ce qu'il faut de noirceur de l'âme humaine et de description de la vie mexicaine. La corruption, le crime, les relations avec les États-Unis, les narco trafiquants, tout cela est decrit avec justesse, sans caricature.
Ce qui fait la vraie originalité de ce polar, c'est son écriture. On est plongés dans le tourbillon des pensées des personnages, Mendieta comme les autres. Parfois les pensées des uns et des autres, parfois les situations s'entremelent. Il faut suivre, ça peut être déroutant...Ce sera le seul point négatif, pour moi, j'ai eu de temps en temps un peu de mal à me rappeler tous les personnages, tous les fils d'enquêtes suivis, oubliés, repris. Mais effectivement, cela crée la bonne atmosphère, confuse, bouillonnante, étouffante, à l'image de Mendieta.
Merci à Babelio et à Métailié pour cette découverte.
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Un roman policier mexicain qui nous entraîne dans le monde des cartels, des narco trafiquants, des boîtes de strip-teaseuses. Un jeune inspecteur, Edgar Mendieta, dit Zurdo, le gaucher, un peu largué, solitaire et qui se demande ce qu'il pourrait faire de sa vie. Il est chargé d'une enquête à Mexico, une jeune strip-teaseuse brésilienne vient d'être découverte morte mutilée. Il la connaissait bien et en était d'ailleurs tombé amoureux. Nous allons être entraînés dans les bas fonds de Mexico. le nouveau maire vient de déclarer la guerre aux différents cartels de la ville et ceux-ci vont s'organiser.
De lecture un peu difficile car on est dans la tête de cet homme qui essaie de faire son travail sans se laisser corrompre, et on a aussi l'impression d'être dans les rues grouillantes de la capitale mexicaine, tout va vite. Des phrases courtes, rapides. Il y a aussi dans ce texte une vraie bande son car El Zurdo écoute de la musique et il y a aussi des corridos dédiés aux narcos et à leurs aventures.
Le portrait de cette ville est terrifiant et on a l'impression que la violence est à chaque coin de rues.
Corruption, violence quotidienne, trafics d'armes, lien avec les Etats-Unis est le sujet de ce polar très efficace dans sa description et dans l'écriture même. Il y a beaucoup de violence mais on se retrouve aussi au plus prés de chaque personnage, que ce soit ce jeune inspecteur, ces jeunes strip teaseuses, ces narco trafiquants ou les gens simples qui vivent en marge de ces trafics.
Certains personnages sont récurrents et ont des comportements obsessionnels comme Yoreme qui raconte au fils des pages et de ses rencontres toujours la même rengaine avec une histoire de belette et de maison !
Une belle traduction car on retrouve la verve de la langue espagnole, avec des termes hispaniques et anglais.
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J'ai commencé le deuxième volume de l'auteur en espérant qu'il avait changé son style mais malheureusement ce n'est pas le cas donc j'ai abandonné ce volume.
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Avec ce récit riche en personnages nous assistons à un véritable cortège - des putes, leurs familles ou leurs ami(e)s, leurs clients, des pontes, des trafiquants, des flics, le père du Président, des barges - une nana qui veut tuer son père qui collectionne les guitares défoncées de stars de la scène rock, un mec qui répète à l'envi « J'avais une maisonnette et j'ai laissé entrer la belette » - et Zurdo qui soliloque « Je parie que je mourrai avant Mick Jagger ». Il faut un peu s'accrocher pour rassembler les fils de cette pelote grouillante. Si ça fourmille autant c'est que l'agitation est causée par l'action du gouvernement qui a décidé de faire le ménage chez les narcos. Et puis il y a ces meurtres –Mayra, sa copine puis un gringo -, Mendieta cherche le lien et ne les laissera pas impunis. Assassinée et le mamelon coupé. Tout comme Anita Roy. Il ne peut supporter le supplice subit par Mayra, celle dont il était (est toujours) dingue amoureux. Elle était la plus belle cette brésilienne, la plus convoitée par les friqués et était dotée d'une subtile culture. La liste des prétendants est longue, Zurdo tournicote dans le milieu, de nuit, de jour et s'accroche à chaque infime indice.

http://bobpolarexpress.over-blog.com/2015/11/sur-la-route-proche-roulait-l-oubli.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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