AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,55

sur 206 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Mon coup de coeur de l'année 2017, lu in extremis dans les derniers jours de décembre. Emballé, j'ai dévoré Karpathia d'une traite, en deux jours seulement ! C'est pour vous dire à quel point j'ai adoré ! Pourtant, autant Karpathia que son auteur Mathias Menegoz ne m'étaient connus (à part qu'ils aient fait sensation en 2014). de la quatrième de couverture, je n'avais retenu que ce qui m'intéressait : 1833 (donc 19e siècle), des aristocrates, la Transylvanie, un terroir de légendes, un poudrière (donc des conflits ?). Pour l'ambiance, difficile de faire mieux. Mais, malgré ce marketing intéressant, que s'y passe-t-il ? Un autre livre à ajouter à ma longue liste de livres à lire. Mais le bouquin m'attirait étrangement, m'appelait régulièrement mais mes visites à la librairie débouchaient sur autre chose. Puis, je me suis décidé. Et quelle excellente décision !

L'action est un peu lente à décoller mais ce n'est pas grave. Chaque détail sert à situer les lieux, les personnages, en particulier le comte Alexander Korvanyi et l'élue de son coeur Charlotte-Amélie von Amprecht (Cara, pour les intimes). Je dois admettre avoir été impressionné par le talent de Mathias Menegoz, pourtant à son premier roman. Il semble attacher un grand souci à décrire avec précision et fluidité la vie à cette époque, allant du fonctionnement d'une garnison de province au menu dans un café viennois en passant par la décoration dans un château autrichien (tableaux, porcelaine Biedermier, etc.). L'idée du duel entre Alexander Korvanyi et un autre officier est une autre idée intéressante. Elle sert à démontrer le caractère résolu du comte. D'abord, je la trouvais un peu longue (mais quand arrivera-t-on en Transylvanie ?) mais je me suis retrouvé à en apprécier chaque moment.

Puis, après environ 75 pages, tout décolle : mariage et préparatifs pour le départ. Les nouveaux partent prendre possession du domaine ancestral, la Korvanya, quelque part au fin fond de la Transylvanie (alors partie intégrante de la Hongrie). À partir de ce moment, le talent de Mathias Menegoz se fait sentir véritablement. Chaque élément de description, ne serait-ce qu'une vague rumeur, le déchainement de la nature (les rivières qui débordent et inondent puis le brouillard) ou l'historique mouvementé de la région, permet d'établir cette atmosphère inquiétante. Et à la maintenir ainsi tout au long du roman.

Le climat d'incertitude et de tension qui règne sur la Korvanyi ne quitte pas le lecteur un moment. L'intendant Lajos Lanffy semble cacher quelque chose, le vieux château noir avec sa crypte maudite effraie les domestiques, on se rappelle les révoltes de 1784 qui avaient fait fuir les maitres d'alors. Sans oublier les dissensions entre les serfs hongrois, saxons et valaques (roumains). Même des Tziganes font leur apparition. Sans oublier ces Russes tout proches qui laissent passer les contrebandiers, de vrais bandits. Tous les éléments sont parfaits pour évoquer le mystère et des peurs fantasmagoriques. Sauf pour le comte, qui a grandi en Autriche, loin des superstitions auxquelles il ne prête pas foi… jusqu'à ce qu'un loup fasse des ravages, puis que deux enfants soient enlevés et même qu'une jeune fille soit violentée. Elle parle d'une ombre qui s'est prise à elle avant de se volatiliser. Il n'en faut pas plus pour que les villageois se mettent à évoquer de vieilles légendes, des histoires de vampires…

Par moments, je trouvais Alexander et Cara arrogants et belliqueux, voire antipathiques (surtout pour notre sensibilité moderne) mais, en considérant le contexte historique, ils constituent sans doute un portrait honnête de l'aristocratie de l'époque, défendant corps et âme leurs droits. Peut-être une narration à la première personne les aurait mieux servis ? Dans tous les cas, ils ont bien ‘'joué leur rôle''. Pareillement pour la galerie de personnages qui les entoure. Plus haut, j'ai mentionné l'intendant Lanffy, mais il ne faut pas oublier son fils illégitime aussi prénommé Lajos, les domestiques Heinke, Paulus et Reinhold, le pope valaque, le docteur Ferenc Hodor, les seigneurs voisins Szenthély et Szatvar, le commandant Gestenyi, les contrebandiers et plusieurs autres, je ne peux tous les nommer. Chacun apporte sa contribution spéciale.

Rendu à ce point, j'étais littérallement scotché au roman. La deuxième partie s'éloigne un peu de l'aventure et du fantastique pour se tourner un peu plus vers l'action. C'est très viscéral. Et c'est correct, d'autant que Mathias Menegoz y excelle autant. le suspense et les retournements de situations sont nombreux, mais jamais au profit de cette ambiance sinistre et inquiétante. La tension règne jusqu'à la grande finale, l'apothéose, la Jagdfest, cette fameuse chasse pour déloger le mal. Jusqu'à maintenant, j'ai beaucoup vanté le réalisme du roman (les descriptions généreuses ne gênent pas quand on adore le sujet !), mais avec chaque page un certain romantisme s'en dégage. du grand art ! Malgré ses 526 pages (dans le format de poche), je recommande vivement Karpathia aux amateurs du genre.

Sur une toute autre note, ce roman me fait penser un peu au film le pacte des loups, sorti en 2001, que j'avais beaucoup apprécié. Moins d'un siècle plus tôt, alors que la bête du Gévaudan fait des ravages dans le sud de la France, des grandes battues organisées alors que d'autres prient pour que le Seigneur les délivre de cette créature surnaturelle. Finalement, la menace se révéla toute autre que celle imaginée…
Commenter  J’apprécie          522
Priorité absolue à la littérature pour Mathias Menegoz qui signe avec Karpathia un roman qui convoque tous les codes de la littérature classique. Entre fresque historique et épopée romanesque, l'auteur y décrit la Korvanya, une contrée isolée au fin fond d'une vallée de la Transylvanie, région sauvage tenue par une féodalité pesante et archaïque.
Ce n'est pas le comte de Korvanyi qui va bouleverser ces hiérarchies puissamment ressenties qui lient les gens à une terre et qui divisent les serfs Valaques des Tziganes, les bourgeois Saxons des seigneurs Magyars. Accompagné de sa jeune épouse autrichienne, l'ancien soldat de l'Empire est revenu pour prendre possession de ses terres sans s'imaginer que son idéal seigneurial et son sens exalté de l'honneur vont se heurter à une population hostile et à un ennemi invisible...

karpathia fait partie de ces romans qui laissent le goût de la grande fresque et du rebondissement en embuscade. Avec une région parsemée de remparts invisibles, des pauvres bougres terriblement écrasés par le destin comme des personnages traversant la vie comme un défi, il y a derrière le texte une impulsion puissante propice à des formes variables de tragédie. L'adversité, la violence, l'orgueil des hommes, tout concourt à transformer le récit en épopée dramatique. J'ai véritablement été séduite par cette histoire qui se lit comme une aventure enthousiasmante riche de l'empreinte de ce pays qui n'est pas encore la Roumanie.
Certains regretteront sûrement que les usages et droits féodaux l'emportent sur la spontanéité des émotions ou encore que le phrasé au scalpel accorde peu d'empathie envers les personnages. Malgré cette rigidité aristocratique, j'ai adoré découvrir l'acharnement inflexible du comte dans sa bonne conscience, son sens du devoir, sa mission qu'il se complaît à honorer avec un zèle fanatique. Emportant tout dans une spirale vertigineuse.
Mathias Menegoz m'a vraiment impressionnée pour ce premier roman. Non seulement parce qu'il ressuscite un monde qui n'existe plus avec une langue qui ne cède pas une once de terrain aux modes littéraires. Mais aussi parce qu'à travers son écriture scrupuleuse, attentive aux infimes aspérités de la matière comme aux destins individuels, on décèle très vite une certaine qualité du regard. Il y a une forme d'acuité psychologique chez l'auteur qui donne beaucoup de finesse à la narration.
Même si l'auteur n'a pu éviter certains écueils du premier roman (répétitions, un peu trop bavard à quelques occasions), je suis tombée sous le charme de Karpathia. Belle découverte, impatiente de découvrir le prochain bouquin de l'auteur.
Commenter  J’apprécie          498
Karpathia est un premier roman très ambitieux, une fresque des années 1830 en Transylvanie, région à la marge de l'Europe des Lumières qui vit encore au temps du féodalisme des seigneurs et des serfs.
Alexander et Cara Korvanyi, fraichement débarqués de Vienne où ils viennent de se marier après que le comte eut quitté l'armée, idéalisent beaucoup la Korvanya, lointaine terre ancestrale. Ici, rien ne fonctionne comme ailleurs, entre les superstitions des paysans, le découpage entre différentes "nations" qui ne parlent pas la même langue et ne bénéficient pas des mêmes droits, et les luttes de pouvoir entre les différents seigneurs du coin. Il leur faut bien s'adapter à ce climat d'hostilité constante, et faire respecter leur décision de revenir s'installer au château de leurs ancêtres. Mais les mauvaises surprises ne font que se multiplier, au grand dam d'Alexander qui voulait plus que tout restaurer sa puissance seigneuriale. Une succession d'incidents mènera finalement à une guerre ouverte avec une bande forestiers rebelles à toute sorte d'autorité, et vivant de la contrebande.
 
Matthias Ménégoz nous présente petit à petit tous les personnages de ce grand tableau, chacun ayant un rôle précis et indispensable à jouer, pour justifier le dénouement. Avec finesse, il explore les forces et les faiblesses de ses personnages, il explore la formation des croyances, le travail de sape des ennemis, la fierté maladive et l'honneur déplacé. Il tisse une toile formidable, complexe, qui ne laisse pas de répit au lecteur et l'attire irrémédiablement au coeur du récit, captivant son attention et son imagination.
 
C'est, en bref, un roman historique merveilleusement bien ficelé, qui n'est pas sans rappeler les romans russes (Tolstoï) abordant les mêmes thèmes : sens du devoir, honneur, amour, patrie, terre ancestrale, héritage tant pécuniaire que moral.

Lien : https://theunamedbookshelf.w..
Commenter  J’apprécie          230
Excellent roman d'aventures qui nous entraine de Vienne à la Transylvanie en 1834 où la crainte des vampires est encore tenace ... Un autre monde qui semble bien éloigné du notre et pourtant !

Le comte Korvanyi , à l'issue d'un duel à Vienne quitte l'armée et part avec sa jeune épouse, Cara pour les terres de ses ancêtres dans les Carpates , domaine avec son château blanc et son château noir que sa famille a quitté quelques cinquante années plus tôt après la révolte de serfs et le meurtre de son grand-père .

Ce pays, alors aux confins de l'Empire d'Autriche, était gouverné de façon féodale par des seigneurs magyars ou allemands, peuplé par des valaques le plus souvent asservis , des saxons et de tsiganes rejetés par l'ensemble des communautés ; un mélange de peuples et de religion explosif où chacun se méfie de son voisin et où la révolte n'en finit pas de gronder .

Pour peu que vous y rajoutiez un loup mangeur d'enfants, des contrebandiers, des forestiers clandestins, des violeurs et une belle magyare , tous les ingrédients sont réunis pour donner une histoire virevoltante, pleine de rebondissements, de frissons, de complots et d'embuscades .

Après une première partie un peu lente, la tension et l'intérêt du lecteur rebondissent lorsque tous les personnages sont introduits et que l'on comprend véritablement les enjeux, on quitte assez vite le registre romantique pour le drame social avec comme apothéose la grande chasse ...

Ambitieux pour un premier roman, j'ai été conquise !
Commenter  J’apprécie          190
«Quand le vent s'élevait, le froissement des branches dénudées brossées par la neige vive lui disait c'est ainsi que, sur ces montagnes de ruines, de cendres et de morts sont nées les grandes forêts de la Korvanya : elles poussent sur un sol gorgé de sang et de haine par la force de tout ce qui s'y acharne à vivre et à aimer.»

Superbe fresque épique austro-hongroise, extrêmement prenante, servie brillamment par une écriture fluide, des rebondissements rondement menés, un décor sombre et angoissant, pléthore de personnages (serfs, forestiers, cavaliers portant sabres et shakos (trop trop bien !), domestiques...) et une atmosphère géopolitique de l'époque très bien rendue...c'est bien mieux qu'un livre d'histoire !

L'époque : les années 1830, le cadre : les confins du vaste empire des Habsbourg, la situation politique : régime féodal toujours en place, la noblesse a autorité sur les serfs.

Et nous voilà, embarqués dans un roman historique superbe, fascinant, dans lequel le comte Alexander Korvanyi et son épouse Cara von Amprecht vont tenter de reprendre possession de l'immense domaine de la famille d'Alexander : la Korvanya. domaine abandonné de tous les Korvanyi depuis, on l'apprend très vite dans le roman, la révolte violente et sanglante des serfs Valaques en 1784.

C'est loin d'être une sinécure pour le jeune couple. de nombreux peuples Magyars (parlant hongrois), Saxons (parlant allemand) et Valaques (parlant roumain) cohabitent alors en Transylvanie, 'cohabitent' vite fait, ils se vouent une haine sans nom. le moindre événement est sujet à tensions, et pour ces peuples soumis à une superstition délirante. tout est prétexte à se rendre des comptes. Et à l'époque, la diplomatie.. connaissent pas. C'est à coup de sabres, poignards et fusils que justice se rend. Et quand les Tziganes s'en mêlent, alors, la Korvanya se transforme en un véritable champs de bataille.

« Ce faisant, comme un alchimiste audacieux, il mêlait les deux matières les plus réactives, les deux plus sombres et puissantes passions de l'âme des serfs valaques: la haine du seigneur et le goût du surnaturel.»

Un très bon moment de lecture, instructif et divertissant, saisissant !
700 pages, ça ne se gobe pas si facilement, quelques passages qui traînent un peu en longueur, mais celà n'enlève rien au fait que ce récit, au contenu touffu, est puissant.

Lien : https://seriallectrice.blogs..
Commenter  J’apprécie          170
Menegoz réussit un double coup de force.
Il nous transporte au 19ème siècle,en Transylvanie , aux confins de l'empire austro-hongrois.Dans un style digne des grands écrivains autrichiens, Zweig, J.Roth, Schnitzler, nous allons mieux comprendre les rivalités féodales entre tous ces peuples asservis par les aristocrates propriétaires fonciers:les magyars, les valaches, les saxons, tous unis dans une même haine des tziganes, peuple libre. Et le rôle pervers des popes orthodoxes, l'influence indéracinable des croyances ancestrales seront au coeur de l'intrigue.
Et l'auteur nous décrit avec une maestria incroyable tous les cheminements psychologiques et stratégiques des personnages lors de leur prise de décision face aux évènements forts, personnels, amoureux, politiques, stratégiques.
Les chapitres concernant les fugitifs,preneurs d'otages, prêts à tout pour la victoire de leur idéal révolutionnaire ,sont d'une actualité brulante.
L'Histoire n'est que répétition.
Commenter  J’apprécie          121
Le comte hongrois Alexandre Korvanyi vient d'hériter d'un immense domaine en Transylvanie, d'une famille qui fut si puissante au XVIIIème siècle que la région est depuis désignée comme la «Korvanya». La famille Korvanyi, exilée à Vienne, a quitté la Transylvanie, sous contrôle de l'empire des Habsbourg depuis la fin du XVIIème siècle, après la révolte sanglante des serfs valaques en 1784.

Jeune homme impérieux et rigide, récemment promu capitaine de l'armée impériale, Alexandre Korvanyi se morfond dans la carrière militaire en cette fin d'année 1833 ; «il se sentait devenir poussiéreux dans l'obscur recoin bureaucratique de l'état-major où il avait eu l'insigne honneur d'être affecté. On lui promettait une belle carrière mais, de mois en mois, son ennui se teintait d'amertume.»

Un duel avec le fils d'un général modifie le cours de sa vie, l'amenant à quitter l'armée, à épouser Cara, fille du baron von Amprecht, qu'il a intimement connue seize mois auparavant, et à partir s'installer avec elle dans la Korvanya. Au cours du lent voyage depuis Vienne, capitale animée et centre de l'Empire austro-hongrois, jusqu'aux contrées rurales reculées de Transylvanie, se diffuse la sensation d'une remontée dans le temps et dans l'histoire, et les images magnifiques et marquantes des collines, vallées et forêts transylvaines.

«La voiture de poste remonta la belle vallée au large fond plat, marqueté de champs de céréales qui, à ce moment, émergeaient péniblement du limon détrempé et luisaient comme les écailles d'un serpent vert vif venant de muer. La vallée était bordée, dès les premières pentes, de vergers en fleurs et de forêts de chênes au jeune feuillage vert amande encore tout froissé.»

L'arrivée du seigneur en Transylvanie, son attachement démesuré à cette terre et sa personnalité excessive et glaçante, son ambition de restaurer des droits féodaux sur un domaine délaissé depuis des décennies et investi par les contrebandiers, au moment où le nationalisme roumain se développe, vont entraîner une série d'événements tragiques et un affrontement sanglant, dans un contexte de tensions explosives entre les communautés valaque, magyare, saxonne et tzigane.

«Souvent, en contemplant ses domaines, ses terres, il sentait un pouvoir immense à sa portée… Si un tel pouvoir coulait dans ces vallées, presque palpable, ne pouvait-il craindre qu'il ne se manifeste et s'offre à d'autres que lui ? Il ne savait plus s'il était au seuil d'une révélation ou de la folie. Et pour reprendre pied, il ne lui suffisait plus de se concentrer sur les choses bien réelles qui l'entouraient, l'encolure mal peignée de son cheval, l'écorce des châtaigniers… Car ces choses étaient comme imprégnées de rêve ; ce qui coulait sous leur surface, ce n'était pas du sang ou de la sève, mais les secrets et les promesses de la Korvanya.»

Premier roman de Mathias Menegoz paru en septembre 2014 aux éditions P.O.L., «Karpathia» impressionne par son ambition et sa finesse, alliant avec le roman d'aventures historique très bien documenté et les passions intimes de multiples personnages.
Commenter  J’apprécie          120
Gros roman qui se laisse lire: c'est l'aventure d'un couple austro-hongrois qui va s'installer sur les terres ancestrales du mari. C'est un monde féodal, médiéval (alors qu'on est dans les années 1830), avec des serfs maltraités et des "brigands" prêts à soulever les Valaques (= Roumains) pour lutter contre les seigneurs magyars.
C'est très violent, ce monde semble vraiment effrayant: même la nature est hostile, et les gens pataugent dans leur misère et les superstitions.
Bref, un voyage dans un monde violent et barbare.
Commenter  J’apprécie          40
Prix Interallié : un livre envoûtant sur la vie dans les Carpates au 19e siècle et les tensions entre un grand propriétaire, ses serfs de différentes origines, les tziganes et les "forestiers "rebelles.

C.Meaudre
Commenter  J’apprécie          20
Je reviens sur une critique précédente qui dit : lent au démarrage, mais après... J'approuve tout à fait : d'abord, il est clair que l'auteur nous guide dans cette région riche en histoire, légendes, groupes locaux. Il développe aussi la psychologie complexe des personnages, et quand tout cela est bien mis en place, il peut nous embarquer dans un suspense dont il est difficile sortir. En version audio, disons que la vraie action dure trois heures sur dix-neuf à peu près.
Mais outre l'histoire, les paysages sont bien décrits, le lecteur a envie de se promener dans ces forêts, ces marais, ce lac à la forme d'un Y bizarre, et surtout ce château plein de mystère, cette partie noire qui fait peur...
Lecture disons passionnante, intéressante, mais comme je l'ai dit, il faut parfois faire montre de patience.
Commenter  J’apprécie          10

Lecteurs (436) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3206 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}