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sur 206 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Oubliez Dracula!
Si les Carpates de Transylvanie vous évoquent le sinistre Vlad l'empaleur, prince de Valachie au 15ème siècle qui inspira le personnage du vampire, c'est un dépaysement tout autre que nous offre Mathias Menegoz.

Dans l'immense empire austro hongrois du 19ème, il existe des contrées reculées que les très sélects citadins viennois ne visitent jamais. Tournant le dos à une vie militaire, c'est aux confins orientaux de l'Europe que le comte Korvanyi entraine sa jeune et récente épouse, pour découvrir avec elle un héritage improbable : un double château décati, témoin sinistre d'insurrections passées, des domaines immenses et mal gérés, peuplés de communautés disparates (magyars, saxons, valaches) qui cohabitent en servage difficilement.

L'autorité cassante du nouveau seigneur, son ignorance des coutumes et des suspicions intercommunautaires, son esprit féodal de gouvernance vont exacerber les tensions d'une région à la complexité identitaire ingérable, où superstitions et trafics frontaliers de contrebande sont monnaie courante.
Des disparitions d'enfants, un viol de jeune fille et la rumeur populaire croit avoir trouvé son nouveau vampire dans ce comte autoritaire. Tout est réuni pour échauffer les esprits et enflammer en guerre civile la Transylvanie!

Inattendu dans ses multiples formes, ce livre est à la fois une histoire d'amour, une étude psychologique, une chronique villageoise de faits divers, un roman de combats épiques, un brulot contre l'injustice de sociétés archaïques...

Aux premières pages, on pourrait se croire dans un roman d'Henri Troyat. le récit en possède le dépaysement, le souffle romanesque et la précision historique et sociale, aidés par la minutie du détail dans une nature sauvage et immense.
Mais très vite, le contexte de tensions régionales, l'arrogance belliqueuse des seigneurs et la misère quotidienne des serfs en font une chronique minutieuse, plus proche du docufiction. Presque trop, car l'écriture est foisonnante, hyper réaliste, et tombe parfois dans le piège des longueurs narratives et de l'excès descriptif.

700 pages qui valent néanmoins le voyage, couronnées par le prix Interallié.
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Vienne, 1833, le capitaine hongrois Alexander Korvanyi lors d'une soirée bien arrosée au café Steidl provoque le Rittmeister von Wieldnitz en duel, celui-ci ayant avancé que la baronne von Amprecht serait meilleure maîtresse qu'épouse. le comte Korvanyi a dernièrement fait la connaissance de Cara von Amprecht et décide de la demander en mariage avant le duel, ensuite il donnera sa démission à l'armée. Vainqueur, après le mariage il emmène sa jeune épouse sur les terres familiales en Transylvanie. Leur vie serait belle s'il n'y avait des rumeurs, on dit même que le comte serait un vampire ! le régime féodal est toujours en vigueur, les serfs haïssent leur seigneur, le comte Korvanyi et de plus il y a les forestiers, bandits cachés qui ne sortent que la nuit, passent la frontière en secret pour y faire de la contrebande. Un sacré challenge pour nos jeunes époux !
Karpathia est un roman dense, l'écriture est fluide, je ne lui ai trouvé aucune longueur malgré ses 697 pages, j'ai vécu l'aventure avec Cara et son époux, le comte Korvanyi. Un roman que je conseille.
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Un roman dense qui est bien loin de tout ce qui s' écrit actuellement.
Mathieu Menegoz nous entraîne au milieu du 19ème siècle, d'abord à Vienne puis en Transylvanie, c'est à dire aux confins de l'empire austro-hongrois.
Le comte Alexander Korvanyi est destiné à une brillante carrière militaire. Il est secrètement amoureux de Cara von Ampecht.
Considérant, que lors d'un diner, la jeune fille a été insultée, par les propos d'un officier de haut rang, il se bat en duel, ce qui est totalement interdit dans l'armée autrichienne.
Il est donc conduit à la démission et demande à Clara de l'épouser(ce qu'il ne pouvait pas faire avant car elle ne voulait en aucun être la compagne d'un militaire) , en lui précisant qu'il va regagner son domaine abandonné par sa famille et laissé aux mains des intendants depuis une cinquantaine d'années, après le massacre des seigneurs par des serfs qui s' étaient révoltés.
Arrivé sur ses terres avec son épouse, il constate que la Korvanya est immense mais mal géré selon luipar son intendant. La description des paysages est grandiose et les la vie des gens est parfaitement rendue. On a vraiment l'impression de partager leur existence.
Il faut préciser que, dans ces contrées éloignées, le personnel du comte vit encore sous le régime du servage et que les différentes populations, magyares, saxonnes, tsiganes et valaques se détestent et ne se mélangent pas. Leurs religions et leur langues sont différentes.
Les tsiganes jouissant d'une certaine liberté et sont payés pour leur travail alors que les valaques sont considérés comme des esclaves.
Alexander et Clara aiment l'équitation et la chasse et pourraient vivre très heureux si le comte, très imbu de sa personne, ne se montrait pas injuste, cruel voire inhumain.
Quelques personnes valaques dont des religieux ont constitué une société secrète qui vit cachée dans les grottes et les forêts, et souhaite obtenir la liberté de leur pays (la Roumanie actuelle). Ces êtres secrets vont lutter contre le comte qui va tenter de se venger.
Il invite les seigneurs voisins à une chasse qui doit durer plusieurs jours.
J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à lire ce pavé de 696 pages. le temps ne m'a jamais paru long et le ssujet m'a tenu en haleine jusqu'à la fin.

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ISBN : 978-2818020760

Si l'on excepte une brève période un peu essoufflée, lors du voyage du couple Karvanyi vers ses domaines ancestraux en Transylvanie, le roman de Menegoz est plutôt agréable à lire. D'abord - et tout le monde comprendra ce que je veux dire - il raconte une histoire qui n'a pas pour centre le nombril de son auteur même si, étant, je crois, d'origine souabe par sa mère, Menegoz a certainement puisé aux origines familiales pour produire ce pavé d'un peu moins sept cents pages.

"Karpathia" se lit à la fois comme un roman d'aventures et comme un roman historique. Ceux qui s'intéressent à L Histoire, tout particulièrement à celle du XIXème siècle en Europe de l'Est - l'action se situe en Hongrie, alors sous dépendance de l'Autriche des Habsbourgs - seront ravis. On trouve des descriptions superbes d'une région singulièrement sauvage mais tout aussi envoûtante et plus d'un Grand Lecteur songera sans doute, devant quelques noms qui reviennent, au légendaire séjour vers la Transylvanie imaginé jadis par Bram Stoker pour Jonathan Harker. On y parle même de la passe de Borgo ! Tout draculâtre sait ce que cela veut dire ... ;o)

Mais nous sommes ici en plein réalisme et en l'an de grâce 1833. Amoureux de la baronne Cara von Amprecht, le comte Korvany, qui a pourtant entamé une belle carrière dans l'armée autrichienne, abandonne celle-ci pour se marier et s'en aller gérer ses domaines ancestraux. Il faut dire que Cara le lui a bien dit : "Je n'épouserai jamais un soldat. La vie de garnison ? Merci mais ce n'est pas pour moi !" Un caractère entier, cette jeune fille, et un personnage qu'on admire souvent tout en ne pouvant s'empêcher de la juger parfois trop hautaine et peu aimable. Mais c'est à son époux que revient, indiscutablement, la palme de la bizarrerie caractérielle.

S'il est généreux et ignore la peur physique, s'il a aussi un sens certain du devoir, le comte Korvanyi est avant tout un être rigide, peut-être plus sensible qu'il ne veut bien le laisser paraître, mais prêt à tout - absolument à tout - pour que sa volonté s'accomplisse. Ainsi devient-il l'amant de Cara bien avant de la demander en mariage. Et peut-être n'aurait-il pas songé à le faire si, dans un café viennois, deux officiers d'un autre régiment que le sien n'avaient traité la jeune fille de femme facile - ou à peu près. du coup, Korvanyi jette le gant et n'aura de cesse de tuer son adversaire - ce qui lui permet au passage d'avoir un prétexte honorable pour quitter l'armée. Mais ce qui choque, c'est qu'il fait croire à ses témoins, à son adversaire et aux témoins de celui-ci, qu'il est déjà à l'époque le fiancé de la jeune baronne. Ce qui est totalement faux. le lecteur ne prend pas tout de suite conscience de l'importance revêtue par cette affaire dans le reste du récit mais, au fur et à mesure qu'il tourne les pages, il comprend que Korvanyi est prêt à tout pour obtenir ce qu'il veut.

Quand il arrive dans un domaine qui n'a pas vu ses maîtres depuis un demi-siècle - les derniers habitants du château ont été assassinés lors de la grande révolte des serfs valaques (= roumains) en 1784, Korvanyi se trouve confronté à une situation ethnique et sociale très complexe. Ainsi, les serfs saxons et les serfs magyars jouissent d'un meilleur traitement que les serfs valaques, ce qui, bien entendu, ne fait qu'entretenir la haine et l'instinct de révolte. de plus, le moins que l'on puisse dire, c'est que ces peuples ne sont pas très éduqués. Très vite, la haine inspirée par le comte en tant que descendant légitime des Korvanyi et possesseur des fiefs, va faire courir sur lui les histoires les plus absurdes. On finit même par l'accuser carrément d'être le vampire responsable de l'agression (en fait un viol) contre une jeune Magyare, Auranka.

Mais Korvanyi a de la ressource, c'est le moins qu'on puisse dire. Comprenant très vite que les Valaques lui resteront à jamais hostiles, n'entendant, en plein XIXème siècle, rien changer au statut de ses serfs, et surtout pas des serfs valaques, auxquels il porte une haine aussi vive que celle qu'ils lui vouent de leur côté, il se résout à redresser la situation. Et il choisit pour cela la manière forte, cela va sans dire.

Menegoz démontre très clairement la complexité, pour ne pas dire l'inextricable pagaille régnant sur un pays où l'injustice sociale est la règle et que, en dépit de la Révolution française, puis des guerres de l'Empire, n'a pas touché la gloire des Lumières. Pour le lecteur, il est très, très difficile de prendre parti. le couple Korvanyi, par exemple, en dépit de la puissance de caractère de ses protagonistes, est trop imbu de sa supériorité sociale et ethnique pour qu'on puisse sympathiser à cent pour cent avec lui quand, par exemple, la comtesse se retrouve enlevée par leurs ennemis. de l'autre côté, les Valaques, bien qu'ils aient leurs raisons pour le faire, manifestent une hostilité trop déclarée. Entre les Korvanyi et leurs serfs valaques, on dirait qu'aucun pardon, aucun compromis n'est - et ne sera jamais - possible. Les serfs saxons et magyars sont un peu à l'écart mais là aussi, on juge vite que le compte pourrait assouplir un peu ses règles. Quant au troisième parti, celui des "forestiers" - si vous lisez "Karpathia", vous comprendrez - il se partage entre un gourou et des illuminés persuadés qu'il faut faire revivre "l'esprit roumain" et de francs contrebandiers, tueurs et hommes de sac et de corde. le violeur d'Auranka est d'ailleurs l'un des membres de ce groupe.

Le malaise vient surtout de ce que, entre les grands seigneurs imbus de leur magyarité et les révoltés qui se veulent avant tout roumains parce que le Roumain est au-dessus de tout, les serfs valaques, coincés dans la nasse, sont exploités et manipulés aussi bien par les uns que par les autres. Si Korvanyi a, à la limite, l"'excuse" du massacre de sa famille par ces mêmes serfs ou leurs parents en 1784 pour vouloir pratiquement éradiquer les Valaques de ses terres, les forestiers, eux, qui se font passer auprès de ces mêmes Valaques pour leur seule chance de s'en sortir avec les honneurs, ne les considèrent pas avec plus d'estime et d'humanité que ne le fait Korvanyi : ainsi, lorsque, après l'incendie du château blanc et le massacre intégral des domestiques des Korvanyi, tous deux menés exclusivement par Vlad et sa bande de brigands, les serfs valaques, qui en sont absolument innocents, sont abandonnés par les contrebandiers à la colère du comte.

En pareil cas, qui se conduit de la manière la plus scandaleuse ? Et quel parti prendre pour le lecteur, vite horrifié par toute cette sauvagerie qui se veut pourtant européenne ?

"Karpathia" est un roman qui fait réfléchir. Un roman encore un peu maladroit aux entournures mais un roman qui mêle habilement la part historique et l'aventure pure. Malgré de belles envolées poétiques, le style apparaîtra un tantinet trop lourd mais enfin on ne saurait remercier suffisamment Mathias Menegoz pour sa décision d'entreprendre la rédaction d'une histoire qui lui tenait à coeur et qu'il a parfaitement réussie à mener à son terme en incitant sans trop de peine le lecteur à le suivre. C'est devenu si rare dans la littérature française de nos jours qu'il faut le signaler. ;o)
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Ah les Carpates ! Rien de plus évocateur à mes yeux... Des mystères, des légendes qui ont la vie dure... Et, en ce qui me concerne, le terreau lointain de mes origines... Alors qu'un jeune auteur en fasse le sujet de son premier roman, qui plus est accompagné d'un halo de critiques bienveillantes ne pouvait que piquer ma curiosité.

Autant le dire tout de suite, des romans comme celui-ci, de nos jours, on n'en écrit plus beaucoup. Des histoires où l'honneur prédomine au point que l'on se bat pour laver celui de sa promise ou que l'on pourrait tout sacrifier en son nom. Mathias Menegoz a trempé sa plume dans le romanesque et apparemment bien assimilé ses lectures d'Alexandre Dumas. Mais ce que l'on a sous les yeux est bien un ouvrage du XXIème siècle, empreint d'une vraie modernité dans la façon de toujours aborder l'histoire par le prisme des individus, sans jugement intempestif, sans le spectre de l'affrontement entre le bien et le mal. Dans une interview, l'auteur explique que ce livre est le fruit de quinze ans de recherches notamment pour reconstituer le contexte historique de cette région de tous temps et encore aujourd'hui, extrêmement complexe à appréhender. Cela explique certainement sa réussite à nous transporter dans le temps et l'espace.

L'action se déroule en 1833, au sein de ce qui est alors l'empire austro-hongrois. le capitaine hongrois, Alexander Korvanyi décide de quitter l'armée pour les beaux yeux de Charlotte-Amélie (dite Cara) von Amprecht, une jeune et belle noble autrichienne peu désireuse de s'engager dans une vie de femme d'officier. Alexander envisage de rejoindre le domaine de ses ancêtres, dont il est le seul héritier afin de le réinvestir et d'y ancrer à nouveau sa famille. Situé au coeur de la Transylvanie, le domaine a été laissé aux bons soins d'un intendant et déserté par la famille depuis la révolte violente des paysans valaques cinquante ans auparavant. Alexander compte bien y rétablir son influence et retrouver la magnificence d'antan. Mais en Transylvanie, on est bien loin de la vie policée de Vienne ou même de Pest. Une mosaïque complexe oblige des peuples Magyars, Saxons et Valaques à cohabiter dans la méfiance et la peur, sans compter les Tziganes. La langue elle-même est une barrière, on en change comme de village, passant du hongrois à l'allemand ou au roumain sans forcément connaître les trois. Un système féodal persiste, digne du Moyen Age en France, un système où les nobles seigneurs exercent leur autorité sur leurs serfs pétris de rêves de vengeance et de liberté.
C'est dans ce contexte que débarque le jeune couple avec ses idées bien arrêtées, sûr de son bon droit et bien décidé à reprendre le domaine en mains. Il se heurte bien vite à la réalité du terrain et aux difficultés de communication, accentuées par les vieilles haines et par la persistance de légendes savamment entretenues par ceux qui espèrent un jour tirer parti du chaos. Autour du domaine, des enfants disparaissent, des agressions sont commises... Il n'en faut pas plus pour que le comte Korvanyi soit soupçonné d'être un vampire. Les passions se déchaînent, Alexander et Cara sont entraînés dans un tourbillon de haine et de sauvagerie avec lesquels il leur faudra composer et qui agira sur eux comme un terrible révélateur des âmes et des caractères.

Certes, l'auteur aurait pu faire un peu plus court, certains passages trainent en longueur, on reproche ici et là quelques redites ou répétitions. Mais le résultat d'ensemble est suffisamment intriguant et ébouriffant pour qu'on le qualifie de réussite. Au-delà du romanesque, le livre donne également à voir les racines de la situation géopolitique d'une région assez méconnue, toujours objet d'enjeux territoriaux entre la Roumanie et la Hongrie. Personnellement, j'ai beaucoup apprécié le traitement des personnages, toujours ramenés, quelles que soient leurs origines à leur statut d'individus avec leurs doutes et leurs contradictions. Une lecture aussi instructive que distrayante !
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Karpathia, premier roman de Mathias Menegoz raconte le périple d'un jeune comte fraîchement marié et ayant renoncé par amour à une prometteuse carrière militaire pour se consacrer entièrement à l'entretien de ses domaines transylvains nouvellement hérités de sa famille. Loin de s'imaginer ce qui l'attend en prenant possession de ses terres et domaines, le comte Korvanyi se retrouve catapulté au milieu d'une mosaïque de groupes socio-ethniques (Valaques, Magyars et Saxons) aux traditions, religions, langues et moeurs très différentes. le fragile équilibre qui s'était instauré entre ces différents groupes depuis le massacre perpétré à l'encontre des ancêtres du comte bien des années auparavant, est vite mis en péril par le retour du comte sur ses terres. Incapable de les comprendre et de s'adapter à leurs coutumes, le comte va très vite devenir aux yeux des serfs peuplant ces contrées encore soumises à un régime féodal, et ce à la suite de plusieurs erreurs manifestes de jugement, une sorte de tyran et cristalliser toutes les haines et peurs sur sa personne. Entre croyances populaires, mythes et haines ancestrales, et au travers de nombreux personnages, Mathias Menegoz nous offre un très beau roman historique, bien documenté, au style fluide, très agréable à lire.
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A rebours du supplice du pal, qui commence bien et qui finit mal, Karpathia un peu déroutant au début, se révèle un roman passionnant bien que fort sanglant. le mélange détonnant de diverses communautés et de puissances avides d'espace et de ressources, dans ces terres de la future Mitteleuropa, est fort bien présenté et documenté. Une superbe épopée antique et héroïque dans un coin de notre Europe, il y a moins de deux siècles.
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Ces aventures historiques écrites dans un style lyrique et très précis nous décrivent la Transylvanie de 1833. le mythe de Dracula est encore très présent, se mêlant à l'esprit de révolte de cette époque troublée. En vérité, les troubles durent depuis longtemps. Et c'est bien le souci principal de notre personnage principal, le comte Korvanyi de retour dans ses domaines après une absence familiale de 50 ans.
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Ce n'est quand même pas fréquent que je me relève la nuit pour lire encore quelques chapitres....
C'est pourtant ce que j'ai fait cette nuit, tant connaître le dénouement de ce roman me taraudait....
Ayant fait déjà plusieurs voyages dans les Carpates, mon papa habitant la Roumanie, j'ai pu apprécier la juste description non seulement de la nature, de la montagne, des villages, saxons ou valaques ( roumains) , mais aussi ces différences culturelles, religieuses, de ces peuples qui vivaient là bas, en se supportant plus ou moins mal.....
C'est dans cette ambiance tendue, ancrée dans des traditions séculaires, des croyances ancestrales, des peurs viscérales, du loup, de l'ours, où même des vampires....qu'arrive ce jeune couple de nobles hongrois, venu dans toute leur naïveté reprendre en mains le domaine de leurs ancêtres.
C'est bien décrit, c'est bien raconté, il y a parfois quelques longueurs, mais souvent les événements, les retournements de situation, font qu'on entre dans cette histoire et qu'on se fait piéger par l'intrigue , comme on entrerait dans une des profondes vallées des Carpates, avec crainte et fascination.....
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Je n'aurais sans doute pas lu ce premier roman s'il n'y avait pas eu le prix Roblès. Roman sur la Transylvanie de 700 pages, personnage principal un militaire plutôt rigide, rien pour me séduire ! le début fut un peu difficile. Je n'ai vraiment commencé à apprécier qu'à partir du voyage vers la Korvanyia. Les aventures d'Alexander et Cara commencent dans ce pays sombre, divisé, passionné, haineux, misérable, abandonné au fond de l'empire. Les luttes de pouvoir dans un régime féodal, les injustices, les légendes, tout se mêle. On sent les catastrophes arriver. Finalement, non seulement j'ai eu envie d'aller au bout pour savoir mais en plus je verrais bien une suite. Je fais mienne aussi la suggestion d'un lecteur qui souhaiterait que soit tiré un film de cette histoire.
Une belle surprise donc.
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