Les enfants du lac

Comme chaque année, il va être difficile pour les primo-romanciers de se frayer une place parmi les mastodontes de la rentrée littéraire en matière de polars, tant les Ferey, Nesbø, Carrisi, Connelly, Coben - et j'en passe - vont tirer la couverture à eux.

Voilà pourquoi j'ai jeté mon dévolu cette semaine sur ce thriller, né de l'imagination d'un nouvel auteur allemand qui a jusque-là oeuvré dans les sphères cinématographiques. du sang neuf qui fait le job : c'est divertissant et prenant, sans révolutionner pour autant le genre.

Le récit est sombre comme il faut, raconté du point de vue de l'aînée d'une famille vivant retranchée dans un chalet, doté d'un bunker, sur une île au milieu d'un lac. Pourquoi vivent-ils ainsi loin de toute civilisation ? Sont-ils en danger ou sont-ils dangereux pour la société ?

Le recours à un narrateur unique est intéressant en ce qui concerne le degré de fiabilité à lui accorder ; ce n'est pas novateur mais efficace. Il m'a néanmoins cruellement manqué les points de vue de 2 autres protagonistes - celui de Mère et de Boy, le cadet de la famille - afin de mettre le récit plus en tension ; comme Romy Hausmann avait pu le faire dans « Chère petite ».

Un livre à suspense à découvrir, dans lequel la survie n'a jamais autant dépendu de la remise en question de l'autorité parentale et de la soif d'émancipation.

#LesEnfantsdulac #NetGalleyFrance

🏞 Les enfants du lac - Ivar Leon Menger 🏞
Traduction : Justine Coquel @editionsbelfond

Résumé :
Voilà douze ans que Juno vit sur une petite île du Nordland avec Père, Mère et Boy, son petit frère. À l'exception du vieux facteur, nulle âme étrangère ne s'aventure dans leur chalet fortifié.
Juno l'a bien compris : leur solitude est le prix de leur protection judiciaire. Impossible de quitter les lieux sans mettre sa famille en danger. Mais la jeune fille grandit, rêve d'interdits, questionne ce monde qui l'entoure et dont elle n'a que de vagues souvenirs. Quels trésors dissimule l'horizon ? Qui sont ces intrus qui les menacent ? Qu'ont-ils fait à Ruth, sa grande soeur enterrée près du lac ?
Une nuit, un inconnu débarque sur la plage. Juno s'approche, craintive et pourtant attirée par ce sourire, ces boucles brunes, ce regard d'ange. le garçon prétend qu'il est venu la sauver, qu'il la cherche depuis des années. Que le vrai danger est là, sur l'île.
Prince charmant ou croque-mitaine ? En même temps que le doute, la mort et son cortège d'horreurs se rapprochent.

J'ai eu envie de découvrir ce roman suite au post de @chinouk35
Je suis un peu mitigée sur ma lecture. J'ai beaucoup aimé le début avec la présentation des personnages et de leur étrange situation, on cherche à comprendre pourquoi ils se cachent, s'excluent du monde et comment fonctionne cette famille. Et puis quand les choses commencent à se décanter, que les révélations arrivent j'ai trouvé qu'il y avait trop d'incohérences notamment sur le personnage de Lucas et sur l'inaction de ceux pour qui il travaille. Je n'en dévoile pas plus mais je trouve qu'il manquait de la crédibilité dans cette partie de l'histoire et ça a gâché ma fin de lecture.
Un huis-clos à l'ambiance pesante mais qui manque pour moi de cohérence.

Du bon et du moins bon pour ce thriller psychologique et je vous le dis d'entrée, j'ai un peu de mal à savoir de quel côté faire pencher la balance.

Sans être révolutionnaire, ni innovante, l'histoire est prenante, mais elle comporte de grosses incohérences. Cependant, ce sont surtout les réactions de Juno qui m'ont très souvent fait lever les yeux au ciel. Elle est naïve, par la force des choses, et trop dégourdie par moments. Je vous avoue que, même si je n'ai rien vu dans ce sens, j'ai lu ce livre comme un roman Young Adult. Sans cela, ça n'aurait pas fonctionné.
Tout manque de profondeur, les personnages, l'intrigue et les raisons de tout cela. L'auteur survole, sans jamais s'attarder sur les détails. Il essaie de brouiller les pistes mais, les pièges qu'il nous tend sont trop facilement repérables. Sans compter les trucs qui frisent le ridicule, comme le coup de la seringue pour ouvrir le bunker. Non mais il est sérieux ? Des grosses ficelles et des situations complètement abracadabrantes, on n'y croit pas une seconde.

Mais à côté de ça, le gros point positif, c'est l'ambiance. Je ne l'aurais pas définie comme gothique, mais elle est relativement anxiogène et bien rendue. C'est du reste ce qui m'a poussé à poursuivre la lecture malgré les éléments évoqués ci-dessus. Il y a une certaine tension, surtout vers la fin et du suspense, même s'il ne tient pas jusqu'au bout. Un petit je-ne-sais-quoi qui a réussi à rendre ce roman totalement addictif, dévoré en un après-midi.

Au final, pour cette atmosphère et parce que je suis peut-être dans un bon jour, je ferai pencher la balance du côté positif. Ce n'est pas le roman de l'année, certes, mais sincèrement, j'ai passé malgré tout un bon moment.
N'hésitez pas à le découvrir et vous faire votre propre avis.
Lien : https://www.facebook.com/lec..

Ce roman est un récit sombre à souhait, narré du point de vue de l'aînée d'une famille vivant retranchée sur une île au milieu d'un lac isolé.

Le recour a cette narration unique est intéressante mais désavantageuse car l'on ne sait pas si celle-ci est fiable et l'on attend à tout moment l'élément déclencheur qui ferrai virer cette version...
Avec ce genre de thriller psychologique, ça passe où ça casse car il manque pour ma part quand même les points de vue des autres protagonistes afin de mettre le récit davantage sous tension. J'aurais également aimée plus d'explications sur le fond de l'histoire et les personnages impliqués.

Une découverte positive pour moi, les personnages uniques et l'intrigue addictive. Un premier roman pour l'auteur dont je suivrais les prochaines publications.

Voilà un livre qui m'a rappelé les romans de la bibliothèque verte que je dévorais plus jeune.
Une intrigue pas trop compliquée, des héros adolescents et des péripéties en fin de roman pour tenir en haleine.
Lu entre deux ouvrages bien « intellectuels », il est parfois bon de s'offrir un peu de détente ( et de sucer sa « madeleine de Proust »)

Ivar Leon Menger, l'écrivain et metteur en scène de pièces radiophoniques allemand, a écrit son premier roman Les enfants du lac en 2022. Une année plus tard, il est disponible pour les lecteurs francophones et les amène sur une île où vit une famille complètement coupée du monde.

L'histoire commence plutôt agréablement, dans une cuisine où se mêlent les effluves d'une tarte aux myrtilles et du caramel chaud, et se dessine la perspective d'un après-midi à jouer à un jeu de société. On dirait une famille classique lors d'une journée de repos, composée de Mère et Père (comme ils seront appelés tout au long de l'histoire) et leurs deux enfants : Boy de 12 ans et sa soeur Juno, adolescente de 16 ans. Mais on comprend dès le début que quelque chose cloche. le mot prison est utilisé dès la cinquième ligne et pour cause : la famille vit isolée sur une île avec des mesures très strictes, essentiellement pour les enfants, pour faire en sorte qu'aucun intrus n'accède à leur maison. Les enfants sont de ce fait obligés de respecter sept commandements sous la menace d'une punition.

Néanmoins, Juno grandit et aimerait bien s'envoler, découvrir le monde – surtout celui qui se trouve de l'autre côté du lac dont il lui reste comme seul souvenir un petit seau de plage. Elle commence à poser des questions (et avec elle, le lecteur), tente par petites ruses d'en savoir plus, tout en ressentant constamment l'angoisse devant les intrus. Une fois par semaine, ils reçoivent la visite de l'oncle Ole – le moment où Boy et Juno doivent obligatoirement se cacher pour tenir leur présence secrète, sinon ils se retrouveraient en danger de vie.

L'histoire est racontée par Juno et à travers sa voix, l'auteur nous offre un mélange d'un thriller psychologique et d'un roman d'apprentissage. le livre n'est pas sanglant – j'ai fait ma propre expérience qu'une fois le livre refermé, même à une heure tardive, il n'y a aucun problème à s'endormir, bien au contraire. Certains passages m'ont assez ennuyée (là où Juno découvre l'amour) et, ayant du mal à accepter que le comportement de Juno est dû à son isolement, j'ai trouvé certaines phrases assez enfantines, peut-être écrites pour un lectorat plus jeune.

Dans l'ensemble, c'est un huis-clos plutôt prenant, à la tension agréable où le lecteur est malgré tout poussé à en savoir plus et convient à une lecture pour les vacances d'été.
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Je n'ai malheureusement pas été transportée par l'ambiance de ce roman. Pourtant l'histoire de personnes vivant recluses sur une île isolée avait tout pour me plaire. Hélas, j'ai deviné ce qui allait se passer et du coup difficile de s'immerger complément dans le roman.
🔪 Nous allons suivre Juno, 16 ans, ses parents et son jeune frère. Pourquoi vivent-ils sur cette île ? Comment se fait-il que les enfants ne connaissent rien de l'extérieur ?
🔪 Nous allons avoir plusieurs théories et, moi-même j'en ai echaffaudées. Et c'est peut être là aussi que le bas blesse parce que je m'attendais à d'autres plot twist.
🔪 Ceci dit, si vous aimez les romans en huis clos, les mystères et les rebondissements, car il y en a, ce roman court peut vous intéresser d'autant qu'il a plutôt eu de bons retours.
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