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Citations sur Jury (20)

Quand on est en guerre, une mort est un mauvais point dans un bilan ; quand c’est la maladie, une mort est une défaite de la médecine ; quand c’est un accident du travail, une mort est un pas vers la justice, la protection des travailleurs, la mécanisation. Quand c’est la révolution, une vie vaut dix vies, celles de la paix future, du renouveau. Quand on meurt dans son avion, comme Saint-Exupéry, c’est une vie gagnée, celle de la gloire et un pied de nez à la médiocrité et à la triste vieillesse.
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Beaucoup d’hommes regrettent le mensonge des siècles passés, quand les femmes baissaient les yeux, soucieuses de ne pas compromettre leur fonds de commerce, leur survie : la mansuétude des hommes. Une littérature immense tourne autour de la peur d’être ou de ne pas être choisie par un homme. Attirer les grâces du meilleur, du plus riche, du plus puissant. Dans l’amour d’autrefois, il faudrait démêler les véritables intentions des amoureuses, entre l’exaltation d’élire le meilleur mâle du troupeau et celle, plus courageuse, de choisir un individu pour sa personnalité, son caractère. Les hommes, de leur côté, devaient répondre au rôle archaïque de champion, bomber le torse, arborer d’agressives moustaches et faire corps virilement avec leur cheval. Pour attirer à leur tour la plus belle, la plus riche, la plus noble. Un jeu de rôles où le sentiment était truqué, faussé par la crainte de déchoir ou le désir de grimper dans la société.
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Personne n’échappe au sort injuste et aux catastrophes. Nos parents avaient connu la Révolution d’Octobre, on pensait qu’il ne pouvait pas y avoir pire, et notre génération a vécu des drames tout aussi violents, d’un autre type. On dirait qu’une vie doit contenir son lot obligatoire de souffrance. La liberté qui nous reste est celle de vivre écrasé ou avec panache, de rire dans la douleur ou de porter lourdement sa croix. Ma mère savait rire, et nous faire rire. Xénia s’en souvient. Une femme russe qui ne se laissait pas abattre.
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Nous sommes bien plus dangereux que des hommes armés. Nous entrons partout, comme l’air qu’on respire. On a raison de se méfier des artistes dans les pays totalitaires. Ce festival ne peut pas être innocent. Il faudra vite que je comprenne son utilité, le message profond que sa seule existence, réussie ou pas, signifie. À la première lecture, on se dit que cette jeune monarchie démocratique veut montrer son ouverture, sa volonté de se rattacher à l’Occident. On accepte tout, au Maroc, les femmes cinéastes, les grands couturiers homosexuels, les couples irréguliers, les joueurs de poker et les alcooliques. On tolère mais on ne partage pas. On résiste.
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Les humains déteignent sur la nature et pas le contraire. On est dans un pays arabe, on y mange de la nourriture arabe, on parle et on écrit en arabe. La mer est arabe. Elle sent le safran et le cumin. Elle susurre des mots d’arabe.
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Les femmes donnent tout à l’homme qu’elles aiment. La confiance, l’admiration et la tendresse. Quand elles sont trahies, elles tombent de haut.
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L’amour c’est toujours fatigant.
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La vie n’a pas toujours le même prix, tout au long de nos existences. Il fluctue, il bouge, il évolue. Comme les actions en bourse. La mort des moines de Tibirhine est une victoire sur le fanatisme, celle de Marilyn Monroe est une délivrance et un avertissement aux femmes trop belles. Les morts inutiles du tsunami sont une mise en garde écologique pour certains, une menace divine pour d’autres.
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L’élégance et la sobriété dont rêvent tous les auteurs sont intimidantes, on éloigne le public avec un message trop classieux. J’ai donc cessé de m’indigner des photos mises de travers, contournées, ou retournées pour que le visage soit orienté vers le milieu de la page. J’ai cessé de défendre la modernité et la pureté d’une ligne esthétique. Qu’on m’enfouisse dans un délire de graphiste, je n’en serai pas moins lue, les lecteurs qui m’importent braveront les barrières du mauvais goût.
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Pour faire du cinéma, il ne faut pas transpirer, il faut respirer.
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