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Un bon roman cyberpunk à la saveur très particulière car c'est à ce titre un univers assez spécifique et original , tout en étant absolument conforme aux canons assez typés qui structurent habituellement l'identité du genre cyberpunk .

Il y a ici comme une saveur particulière car si c'est incontestablement du cyberpunk l'environnement est absolument considérablement atypique.
Il y a des ordres qui sont des communautés professionnelles qui ont leur objectifs , leurs compétences et leurs moyens politiques .
Il y a une plèbe au sens antique plus qu'un prolétariat qui arpente les rues de Samarante , des grandes familles ( des maisons ) et les enfin les ressortissants d'une foule de statuts :
des humains , des artificiels et des drones et d'autres intelligences artificielles , des intelligences " mixtes " ( assez horrible cette espèce ! ) ...
Il y a également un réseau à l'aspect et au fonctionnement tout à fait particulier ( chaque mur ou cellule vivante en fait potentiellement partie ).

Les villes de ce monde sont comme des refuges ( des oasis ) dans un environnement planétaire périlleux et assez hostile .
Mais surtout dans ce texte le lecteur découvre un style très classique plein de réminiscences antiques .
Le style est superbe ... les mots sont bien choisis , cependant dans la première partie du récit les phrases sont très courtes et elles demandent un effort d'attention soutenu .
Le roman est rédigé à la troisième personne et il est ponctué de dialogues vraiment soignés , dépaysant et crédibles .

Dans ce roman , trois personnages s'acheminent , sur une autre planète et dans un lointain futur , vers leur destinée .
Ils sont : un membre exilé des grandes familles , une femme qui est une création du génie génétique et enfin , un jeune membre de la plèbe .

Sincèrement c'est une réussite si on a aimé des textes comme par exemple :
Câblé + , Plasma , le souffle du cyclone , de Wilson , on a de grandes chances de se plaire à Samarante .

C'est une ville immense qui fourmille de gens aux destinées menacées , où l'état de droit est loin d‘être une science exacte .
La menace d'armes redoutables surgies d'un lointain passé plane sur la ville .
C'est une cité qui est globalement menacée de l'intérieur comme par les peuples qui vivent en dehors des murailles .

Un contexte cyberpunk très attractif , mais très loin des contextes habituels de libéralisme économique extrême dans lesquelles ce sous-genre de la science-fiction évolue habituellement .
Ici on est bien dans une société très post-humaine qui se délite mais le cadre est très classique ( légèrement historicisant ) et finalement on est loin du post-libéralisme délétère et habituel .

L'univers est infiniment soigné et il y a un lexique qui est utile et passionnant et qu'il faut lire avant le reste du roman , à mon humble avis .
Je ferais néanmoins un reproche à l'éditeur : les termes disponibles dans le lexique ne sont pas signalés dans le texte par des astérisques et c'est très regrettable .....
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Bref : Un bon ( et beau ) roman cyberpunk orignal pour les amateurs .
( avec une suite )
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Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu un roman de SF pur et dur français de cette qualité entre les mains (hormis les auteurs connus qui n'ont plus rien à prouver).

Trois personnages principaux qui n'ont rien en commun, sauf peut être un quatrième personnage : la ville de Saramante, nous guident à travers les méandres de cette ville.

De nombreux sujets sont traités par l'auteur : la vie, la mort, la vengeance, la technologie, les guerres. Et du côté humain la quête perpétuelle de la vie éternelle, sans compter sur la volonté de l'homme d'obtenir pouvoir et puissance à n'importe quel prix. Mais si tous ces thèmes sont très classiques c'est la façon de les amener qui donne le ton original à ce roman.
Les personnages sont très travaillés ainsi que tout l'univers qui les entoure. Au début de la lecture on peut se trouver décontenancé par la richesse et l'étrangeté de cet univers.

Quant à la qualité d'écriture, elle est riche et soutenue elle aussi. le rythme que l'auteur impose donne un intérêt considérable à l'histoire.. et l'on se demande ou l'auteur veut nous amener.

Je suis donc conquise par ce livre d'autant que c'est un premier roman pour l'auteur.. et cerise sur le gateau : il y a une suite !
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Voila ce qu'aurait écrit Robert E. Howard dans un épisode de Conan : "La route partait vers l'est vers Léonitra", voici ce qu'écrit Merjagnan : "Quant à la route, elle n'a pas l'audace d'affronter le massif. Elle préfère bifurquer vers le sud, à moins d'un lancer de galet des murailles. Elle sillonne plus loin entre deux montagnes qui se tournent le dos. Après avoir fait ses adieux à la vallée de Samarante, elle vadrouille le long d'une faille sinueuse, celle qu'on appelle la Méandre. Là, elle passe quatre à cinq jours de marche à ruser avec un précipice haut de neuf mille mètres avant de se lasser et de couper brusquement en ligne droite à travers le désert. C'est seulement au terme d'un périple de huit cent kilomètres qu'elle atteint Léonitra".
Lien : http://quoideneufsurmapile.b..
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En Résumé : Je ressors de ma lecture avec un sentiment plutôt mitigé concernant cette lecture. La première chose qui marque pourtant le lecteur c'est la plume de l'auteur qui, certes, offre quelques erreurs de premier roman, mais s'avère franchement dense, soignée et très belle offrant ainsi au lecteur des images travaillées et vives. C'est le gros point fort du roman. Concernant l'univers, il ne révolutionne pas le genre offrant un univers que je qualifierai de post-apo avec une légère touche de cyberpunk, offrant ainsi de nombreux aspects intéressants que ce soit sur la technologie, la ville comme la politique. Peut-être même d'ailleurs un peu trop, ce qui donne une légère impression bordélique dans les idées qu'il développe pour ce monde. Les personnages je suis plutôt circonspect, j'ai bien accroché à Cinabre, un peu moins à Triple A qui m'a paru un peu en retrait de l'intrigue et pas vraiment à Oshagan qui tombe dans la caricature du héros invincible. Les personnages secondaires sont efficaces, même si j'aurai aimé que certains soient plus travaillés. Mais le point principal qui m'a dérangé c'est l'intrigue en elle-même qui m'a paru trop convenue, et reposant trop sur des deus ex machina et des coïncidences un peu trop facile. Se soulève alors la question de savoir ce qu'on cherche dans un roman forme, ou fond, moi j'ai besoin d'un minimum des deux. Je lirai un jour la suite car l'ensemble possède un beau potentiel rien que par le style proposé, même si je n'en ferai pas obligatoirement une priorité.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Samarante, la ville des âges, s'enorgueillit de 6 tours dont les sommets lointains savent défier la pesanteur du regard. Oshagan, un guerrier mû par une vengeance inextinguible revient de l'aliène et d'une vie de nomadisme vers la Cité qui a vu sa famille périr il y a dix ans de cela. Muni d'une arme redoutable, qui peut commander 9 fois aux éléments, il veut anéantir l'être qui l'a privé de ceux qu'il aimait. Cinabre, quant à elle, est une préfigurée, qui possède des facultés d'empathe exceptionnelles. Les hordes de l'Endocène se sont lancées à ses trousses : ses dons pourraient être bien utiles à ces dissidents. Quant à Triple A, il n'a qu'un rêve en tête : escalader les tours de Samarante. Sans le savoir, les 3 personnages vont se retrouver. Et quand trembleront les tours de Samarante, l'ennemi sera aux portes de la Cité…

« Les tours de Samarante » constituent un chef d'oeuvre de créativité. L'oeuvre de Norbert Merjagnan m'a transportée dans un espace-temps décalés, et en même temps, j'ai pu vibrer, au plus près des personnages tant ils me sont devenus familiers, au fur et à mesure de ma lecture.
L'imaginaire qu'a su créer l'auteur est porté par la puissance de son style. Pour autant, la lecture est exigeante, tant les propos peuvent parfois sembler abstraits. Les passages un peu trop cyberpunk, dans lesquels les définitions et détails techniques sont poussés à l'extrême, m'ont un peu lassée… Mais bien souvent, il ressort de l'écriture de Norbert Merjagnan une célébration de l'imaginaire, une poésie des mondes lointains, comme un art de faire se rencontrer deux mots qui jusqu'ici ne s'étaient jamais rencontrés (dixit un certain Pascal Garnier).
Les scènes d'action sont à mon sens les plus réussies sur le plan stylistique : les mots savent rendre et magnifier les émotions de l'instant décrit, à l'image de l'escalade d'une tour, la sixième, que projette Triple A à la fin de son périple, quand son corps de chair peut enfin véhiculer son rêve :
« le ponton résonne des pas que le gamin laisse sur l'acier en détalant. Il file sur son rêve vers l'ombre de la tour, la sixième, dont rien ne le sépare désormais qu'une simple distance. Et bien qu'il coure, Triple A lève encore la tête, cherchant un sommet qui fuit au ciel les pesanteurs du regard. » (p. 292)
Même si le sens échappe souvent au lecteur (notamment la fin), la magie de l'écriture opère, offrant une échappée vers un ailleurs que les mots savent si bien créer…
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Ce roman m'avait été conseillé suite à mon amour indéfectible pour le cycle de Dune de Franck Herbert ! Je pouvais trouver dans la littérature d'aujourd'hui l'équivalent voir mieux. J'avais entendu l'auteur cet été (2017) sur els ondes de franc culture, alors j'ai pris soin de commander ce roman chez mon libraire, et voilà je l'ai lu.
Bien, à l'échelle de ma raison, de mon esprit et de mon âme, le cycle de Dune n'a pas été dépassé !

Ce roman est certes intéressant dans sa structure steampunk / post-apo / aventure, mais cela reste du steampunk / post-apo / aventure. Il n'y a pas assez de dimension humaine, psychologique, sociologique et spirituel pour moi. La lecture est agréable mais parfois on est perdu entre les trois personnages ! Je n'arrive à m'attacher à aucun. Donc un sentiment d'insatisfaction à la fin !
Désolé !
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Vengeances, ascensions et chutes dans les techno-totalitaires Mirandes : belle écriture et stimulant premier roman.

Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2016/11/26/note-de-lecture-les-tours-de-samarante-norbert-merjagnan/

Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Excellente histoire. Les pièces se mettent en place en parallèles de façon un peu chaotique, parfois surprenante, pour converger vers un final digne d'un grand final de roman de SF - post-apocalyptique.
Très bien ficelé.
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Samarante est une Cité Mirandienne. Tentaculaire, elle est organisée par différents Ordres dont le Concile édicte la Loi et veille à sa bonne application. Dans cette Cité, Cinabre est une préfigurée, puisque créée par biogénie afin d'exceller dans un domaine spécifique. Quant à Triple A, il est un jeune déshérité qui rêve d'escalader la plus haute des Tours de sa Cité. Oshagan ère pour sa part dans l'aliène, l'immense zone inhospitalière qui s'étend autour des Cités, et se dirige inexorablement vers Samarante…
Les Tours de Samarante est la première oeuvre d'un auteur français. Norbert MERJAGNAN choisit pour ce faire une intrigue relativement convenue, dans laquelle la convergence de personnages plutôt neutres individuellement verra son aboutissement avoir un effet dévastateur sur leur univers. Néanmoins, le roman est remarquable à au moins deux titres.
Ce sont en premier lieu les idées qui y sont développées. Il s'agit bien sûr de la Cité et de son organisation ; il s'agit aussi des personnages principaux qui, à défaut d'être parfaitement originaux, font l'objet d'un traitement impeccable qui les rend crédibles aux yeux du lecteur. Mais la véritable originalité de certaines idées est bien plus profonde et doit être reliée à l'intégralité de l'univers qui nous est décrit : c'est l'idée du Seuil, année zéro du calendrier en usage, mais qui s'avère être futuriste puisque l'Humanité a d'ores et déjà prévu sa transformation en une nouvelle espèce biogénique ; bien sûr ce n'est pas sans effet sur le comportement des Hommes, ne serait-ce que parce que la contrepartie est que le passé est totalement oublié, des avancées purement technologiques à l'Histoire des générations précédentes.
C'est en second lieu le style de l'auteur. Celui-ci est à la fois dense, rythmé et efficace, ce qui est remarquable si l'on garde à l'esprit qu'il s'agit-là d'un premier roman. La langue utilisée est riche, peut-être même parfois un peu trop, les termes techniques propres à l'univers décrit étant nombreux et déroutants pour le néophyte. Mais là encore, l'auteur a pensé à joindre à son roman un petit glossaire bien précieux pour le lecteur avide d'appréhender toute la richesse de Samarante.
Notons pour conclure que Norbert MERJAGNAN conclut son roman de manière ouverte, ce qui appelle donc une suite. On peut s'en agacer ou s'en réjouir selon que l'on aura apprécié ou non ce roman. Mais gageons que le plus grand nombre sera ravi de relire un auteur français prometteur.
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-L'histoire-
Le destin de trois personnes n'ayant rien en commun et qui vont se croiser dans la ville de Samarante. Vengeance, fuite, espoir, leurs motivations différentes vont converger au fur et à mesure que la cité prend vie.
Autours d'eux, le monde se prépare pour le Seuil alors que bientôt la guerre frappera aux portes de la cité..


-Mon avis-
Ce premier roman de Norbert Merjagnan est une très bonne surprise pour moi. À travers un style très riche, il nous emmène à la découverte de la ville de Samarante, où l'on suit les destins entremêlés de trois personnages qui semblent n'avoir rien en commun. J'ai mis un peu de temps à rentrer complètement dans l'histoire, après un premier chapitre intriguant, mon intérêt est un peu retombé, mais pour repartir de plus belle quelques chapitres plus loin. Une fois captivé, je n'ai plus décroché. Les enjeux ne sont pas forcément clairs tout de suite, mais le style soigné de l'auteur donne tellement bien vie à son univers qu'il devient vite impossible de ne pas tourner les pages. Les idées foisonnent et c'est vraiment très agréable à lire.
Mon seul regret, la frustration finale, oui ce roman est le premier d'une trilogie et l'appel de la suite se fait vivement sentir.
En tout cas, on a ici les prémices d'un space-opera qui s'annonce flamboyant!
Lien : http://imaginelec.blogspot.f..
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