Le précédent album que
David Merveille avait consacré à Tati était une formidable réussite : http://lacatapulte.viabloga.com/news/a-la-poursuite-de-monsieur-hulot La réappropriation de Tati au format cinémascope composait un univers poétique et burlesque, réhaussé de couleurs acidulées, très pertinente. Ce second opus prenait le risque de la répétition et il a effectivement du mal à s'en extraire. Pour éviter cet effet, Merveille est passé du cinémascope à la case de BD, des couleurs acidulées à des tons plus pastels. L'album est toujours muet, bien sûr, mais d'un coup, Tati n'est plus qu'une icône, il est devenu un personnage filiforme, quelqu'un qui doit pas seulement évoquer le burlesque, mais le raconter. le ton est plus désuet, la poésie a cédé la place trop souvent au gag - pas toujours réussi. Cette suite ne tient pas la comparaison avec le premier.
Si les planches ont fait rire les enfants, ils ont regretté quelque chose du premier eux aussi. La magie ne dure décidément pas tout le temps !