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EAN : 9782918803317
38 pages
Philomèle Editions (04/03/2014)
4/5   2 notes
Résumé :
Un album sur la vie de l'enfant, le fait de grandir. Les souvenirs prennent forme et s'envolent : les jouets, l'amitié, les rêves...
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
"Un jour, le vent m'a apporté une feuille blanche."

Dans cet "album-souvenir", le narrateur revient sur les amis de papier qui ont peuplé son enfance : un ours en peluche à qui il a offert une partie de son coeur, une jolie poupée et son amie imaginaire, un coffret pour y glisser tous ses secrets...

Mais avec le temps, il grandit et les choses changent. Il n'a plus envie de jouer et finit par oublier ses souvenirs de papier, pour certains heureux, pour d'autres trop lourds à porter...

Pourtant, sa bonne étoile veille et il renoue le fil :

"Cette nuit-là, j'ai rêvé que je volais. Au matin, j'ai dessiné un oiseau avec un fil doré noué à la patte. Une fois posé sur le papier, l'oiseau s'est envolé."

Cet album très psychologique voire philosophique aborde avec beaucoup de justesse, de tendresse et une petite pointe de mélancolie le passage de l'enfance au monde adulte. Grandir, c'est forcément renoncer. Et pourtant, tous ces souvenirs qui se sont envolés, tous ces secrets qui nous ont forgés, construits, permettent à chacun d'entre nous de prendre son envol et de se lancer dans la vie... Grandir, n'est-ce pas finalement une suite de nécessaires séparations ?

Un peu sur le modèle des bouts rimés, l'auteure réinterprète aussi, avec ses mots, cette loi universelle : "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme !" L'oiseau qui s'en va laisse une petite graine qui donne une fleur. Quand celle-ci se fane et meurt, le narrateur en garde le souvenir et la dessine pour l'offrir à une jolie demoiselle de papier...

Enfin, ce titre évoque également, entre les lignes, le sentiment de solitude qui peut habiter le coeur de l'enfant. Un vide qu'il comble par son imaginaire...

Les dessins de Jessica Lisse, qui font merveilleusement écho au texte, sont très colorés et mélange un patchwork de différentes techniques. C'est le cas par exemple de cette très belle rose.

Ils donnent envie de poser, nous aussi, nos souvenirs... sur papier !

On tourne les pages avec envie et gourmandise. L'illustratrice a même représenté le petit coin corné de la feuille de papier pour nous y inviter...
En bref, un album à découvrir main dans la main de son enfant. Une histoire qui fait réfléchir sur ce qui nous construit et nous fait grandir.
Lien : http://lacoupeetleslevres.bl..
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En voilà bien un album triste! Enfin, ce n'est pas de la tristesse à proprement parler, bien qu'il en soit question à un moment donné... Je dirais que c'est plutôt de la mélancolie lié à de la nostalgie. le titre de l'album est d'ailleurs suffisamment explicite par rapport à ça. le narrateur ou la narratrice rapporte sur une feuille de papier ses souvenirs, que ce soit l'ours en peluche au ventre rapiécé, la poupée, les amis, l'oiseau en cage...
L'album est sur le ton de la confidence, parlant directement au lecteur, en témoigne le dernier message rapporté:

Et surtout, si vous ramassez mes secrets,
ne les répétez à personne.

Un album sur le souvenir, le jardin secret qu'on conserve jalousement, sur la peur d'oublier aussi? J'en veux pour preuve la boîte en papier refermée avec une clef. Cette même boîte qui finit par se briser ainsi que les secrets qu'elle contenait, dont certains trop lourds pour être gardés...
Cela expliquerait sans doute pourquoi tout finit par s'en aller. Et que toute tentative visant à garder près de soi ses souvenirs et ce qui nous tient à coeur est vaine. Je prends pour exemple l'oiseau en cage, qui bien que choyé finit par s'en aller pour ne plus revenir. C'est un départ qui semble définitif pour chacun des souvenirs, d'où l'évocation de la tristesse en début d'article. "Partir, c'est mourir un peu", comme dirait l'autre (oui j'ai oublié son nom, oui je suis un inculte, oui j'aime ramener ma fraise pour faire mon intéressant). C'est un peu ça qui est raconté dans cet album aussi: les souvenirs faisant partie de nous - je veux dire que ce sont eux, en plus de nos rêves, qui nous construisent dans un sens, et qui nous définissent tels que nous sommes -, dès que l'un d'eux part, c'est une partie de nous qui s'éteint. Evidemment, on pourrait se dire que certains partent pour laisser la place à de nouveaux souvenirs. Mais ça ne sera jamais pareil. La personne qui nous confie ses souvenirs dans cet album finit par s'en aller, elle aussi, suivant son étoile.
Souvenirs de papier est un album très intelligent, qui nous parle à tous puisque le sujet est universel. Les illustrations sont très douces, simples avec beaucoup de délicatesse.
Je ne peux que vous inviter à lire cet album!
Lien : http://lesjeuneslettres.blog..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Cette nuit-là, j'ai rêvé que je volais.
Au matin, j'ai dessiné un oiseau avec un fil doré noué à la patte. Une fois posé sur le papier, l'oiseau s'est envolé.

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Un jour, le vent m'a apporté une feuille blanche. J'ai pris mon crayon le mieux taillé et j'ai dessiné un ours pour me tenir compagnie.
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