Aujourd'hui, Félix a trente ans. Une journée à mi-chemin entre le non-événement et le cap douloureux à franchir. Félix a décidé de ne rien dire à personne, de la jouer en solo, comme si le virage serait plus facile à négocier ainsi. Il décide malgré tout de suivre ses collègues partis boire un verre après le travail, ce qui sera le début d'une longue nuit de beuverie, de questionnements et de chasse aux fantômes.
Nous déambulons dans Paris avec Félix, d'un troquet à l'autre, au gré des rencontres d'un instant ou d'une soirée, cerné par des vapeurs éthyliques qui font remonter les souvenirs et l'amertume, et rendent tout plus léger ou plus grave, selon l'humeur. Il s'agit là d'une heure du bilan assez précoce puisqu'à trente ans tout de même, la route est encore longue, et néanmoins assez révélatrice des dilemmes de notre époque, à cheval entre de nouveaux modèles de vie plus étalés dans le temps, et des schémas traditionnels qui perdurent.
Je me suis lancée dans ce roman sans trop savoir de quoi il s'agissait, davantage poussée par la curiosité devant le premier roman d'
Eric Metzger que l'on connaît pour son humour décalé dans le Petit Journal sur Canal+. Ce premier roman ne restera sans doute pas dans les annales, mais il y a fort à parier qu'
Eric Metzger saura nous surprendre par la suite car il y a une écriture, du style, des tournures plaisantes, et un sens de l'histoire, du scénario. le final est franchement étonnant et déroutant, remettant en cause l'objet du roman et les préoccupations du narrateur. Finalement, ce texte aurait pu être une grosse nouvelle, ça aurait évité quelques petites longueurs à ce roman pourtant déjà court (107 p…).
A lire en guise d'entracte.
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