- Wow. I'm... super flattered. You would really marry me Edythe?
- Is that a proposal ?
- Sure. Sure it is. Will you?
I can handle anything as long as you're with me.
Je ne me sentais pas spécialement dingue, mais il est de notoriété publique que les fous se croient sains d'esprit.
- Beau, j'ai dépensé beaucoup d'énergie pour te garder en vie. Je n'ai pas l'intention de te laisser conduire alors que tu n'arrives même pas à marcher droit. Tu t'es vu quand t'as bu ?
Je la serrai contre moi.
- Je peux tout supporter tant que tu es avec moi.
Elle noua ses bras autour de ma nuque.
- Alors, c’est là que je resterai toujours.
- Pour l’éternité.
- Pour l’éternité.
Je me penchai jusqu’à ce que mes lèvres trouvent les siennes. L’éternité promettait d’être génial.
Ne m’avait-elle pas signifié qu’une amitié était impossible ? Pourquoi m’adressait-elle la parole ? Par sadisme ? Était-ce là son idée du plaisir ? Torturer l’imbécile de service dont elle n’avait strictement rien à battre ?
Ceci...que tu sois avec moi, que je t'ai près de moi... c'est comme si on m'avait accordé les voeux les plus égoïstes que j'aie jamais formulés.
Quelqu’un me prit dans ses bras. J’aperçus le soleil durant une autre seconde pareille à un an, il avait l’air pâle et froid. Ensuite, je sombrai dans l’obscurité. Dans des ténèbres éternelles.
Le sang coulait le long de mon bras, s’étalait sous mon coude. Je ne l’entendais pas goutter sous mes braillements. Le vampire avait les narines évasées, les prunelles folles, les dents découvertes. Tel était mon ultime espoir : qu’elle ne puisse plus se retenir. Qu’elle me tue. Enfin.
En tout cas, Edythe n’avait pas besoin de mystère pour jouer dans une autre cour que la mienne. Elle était brillante et énigmatique, magnifique et parfaite. Si, en plus, elle était en mesure de soulever d’une seule main un fourgon d’une tonne, quelle importance ? De toute manière, elle appartenait au monde du fantasme, là où j’étais coincé dans la réalité banale.