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Critique de belette2911


Londres, sa Tamise, son fog, son temps de chien, ses ruelles sombres et sordides de Withechapel, sa reine Victoria, son thé, Big Ben, le Strand et... Sherlock Holmes !

Diable, cette histoire, nous avons failli ne jamais la lire car Holmes estimait que le monde n'était pas préparé à cela. Ce n'est que bien plus tard qu'il accepta que Watson la rédige, mais sans la publier...

Heureusement qu'il reste les vieilles malles, vieilles caisses, consignes de banque à Charing Cross, fonds de grenier (biffer les mentions inutiles), pour retrouver tous ces récits enfouis que Watson n'a jamais publiés.

Londres, 1895, un critique théâtral est assassiné. George-Bernard Shaw engage Sherlock Holmes pour résoudre le mystère.

Mystère il y a puisque le "presque cadavre" a réussi, avant de rendre son dernier soupir, à attraper "Romeo et Juliette" et à ouvrir une page bien précise.

Mais dans quel but ?? Amour immodéré pour l'oeuvre de Shakespeare ? Envie de faire un dernier jeu de mot avec "J'expire" et "Shakespeare" ?

C'est ce que Holmes devra découvrir et l'enquête ne sera pas facile, j'avais même une longueur d'avance sur le Maître, à un moment donné, ayant trouvé ce qu'il avait sur le bout de la langue. "Belette, one point "

Bien que roman apocryphe, le livre de Nicholas Meyer tient la route, les personnages sont fidèles (avec une touche de l'auteur) et sa préface donne au livre un parfum d'authenticité qui bernerait les non-initiés.

L'enquête a un bon tempo, ni trop rapide, ni soporifique, les pages se tournent avec facilité car c'est toujours un plaisir de suivre le détective du 221b.

En prime, nous croiseront toute une pléiade de personnages connus tels que Oscar Wilde (avant que n'éclate le scandale qui ruinera a carrière), le grand Bram Stoker, (qui commence à écrire Dracula) et les célèbres auteurs d'opérettes, Maritie et Gilbert Carpentier. Oups, mille excuses, il y a confusion, je voulais parler - bien entendu - de Gilbert et Sullivan.

Tout ce petit monde (bien campé) est loin de se douter de la nature de l'horreur qui se tapit dans le West End !

Même Sherlock Holmes mettra du temps avant d'identifier "ça". Quand à Watson, il est sur des fausses pistes à tout bout de champ, comme le lecteur. le second meurtre ne lui donnant pas plus de grain à moudre que cela, sauf à alimenter sa machine à fiction en imaginant des tas de théories.

Quand à l'inspecteur Lestrade, c'est encore pire, il en arrivera même à arrêter un pauvre type qui a le malheur de ne pas être blanc.

Le Londres victorien est bien représenté, avec ses théâtres, son monde du spectacle, ses préjugés, sa xénophobie et ses idées toutes faites. C'est ce qui manquait parfois dans les romans canonique de Conan Doyle, un peu plus de détails sur la vie de l'époque, avec ses belles ou ses mauvaises choses.

Alors, réaliste ou pas le livre ? Pourquoi pas... ce genre d'horreur pourrait très bien grouiller et nous surprendre. Manipulée par l'homme, c'est redoutable, car on peut choisir sa cible.

"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme", une fois de plus...

Heureusement que Sherlock Holmes était là pour dénouer ce sac de noeuds. Quel homme ! Encore un bon moment de lecture.

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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