Je (suis) plus que jamais communeuse et prête à recommencer la lutte contre tout ce qui doit disparaître d'erreurs et d'injustice. P.67
Faut-il courber la tête et se taire, quand on sent de l'avenir dans ses chants et de la foi dans son coeur ? Quand le roi du génie vous montre un empire, faut-il fermer les ailes et mourir ?
Ecrivez-moi donc quelques lignes afin que je trouve un peu de courage ! Lorsque je suis désespérée, je relis quelques-uns de vos chants, et il me semble respirer l’air frais de mes montagnes.
Si je ne vous écrivais pas, je ne pourrais supporter la vie.
pour Mandela
Adieu Maître
Ils étaient presque dieux car c'était des poètes
Et le maître devant qui s'inclinaient leurs têtes
Était sublime et doux
Ô comme c'était beau ! sur notre terre morne
Ce poète, ce Christ, esprit que rien ne borne
Grand et bon entre tous !
Dieu, suprême clarté, brillait dans ses prunelles
Les anges, à ses pieds, fermaient leurs vastes ailes
Comme pour contempler
Il faisait d'un coup d’œil, les malheureux moins sombres
Et d'innombrables voix déclamant dans les ombres
Se prirent à chanter
Ils disaient : gloire à lui ! gloire ! au seigneur semblable
Il voit l'aube et la nuit, l'astre et le grain de sable,
Le juste et le méchant,
De tous il a pitié, tous il les transfigure
Gloire ! c'est Jéhovah ! Vers lui, comme un murmure
Tout monte l'adorant
Ne croyant ni au diable ni à dieu, je crois en vous.
Faut-il courber la tête et se taire, quand on sent de l'avenir dans ses chants et de la foi dans son cœur ? Quand le roi du génie vous montre un empire, faut-il fermer les ailes et mourir ?