Ma chère mon adorable, ma bien-aimée Lena, ton coeur sait absoudre toute défaillance. Tu me pardonneras, tu m'as déjà pardonné si, à heure présente, j'accueille une pensée autre que notre amour et notre mort. Que dis-je? tu
m'approuves d'écrire ces pages. Car il faut qu'elles soient. Peut-être auront-elles la vertu de ramener des amants dans une voie de salut dont nous sommes chassés, nous deux, nous victimes d'une initiale erreur.
Lena, tu les liras, ces pages. Elles n'auront pour toi nulle révélation. Car entre nous ne sourd aucun secret. Mais d'anxieux silences s'écoulent entre nos âmes comme des fleuves morts. Certes, pour nous entendre, les paroles sont inutiles, autant que la parure des roses dans tes cheveux cendrés. Pourtant comme nous en avons souffert, de ces silences interceptant le baiser de nos pensées I