Citations sur État d'ivresse (33)
Grâce à tes articles, grâce à ta réflexion sur la psyché humaine, des milliers de femmes cesseront de se battre contre des moulins à vent, conscientes que la passion n'est qu'un leurre, la famille, une prison, et le travail, un fardeau d'inquiétude.
Devant moi, quatre mignonnettes de vodka Russian Standard que j’ai tétées avec la rapacité d’un nouveau-né. Il s’agit probablement des dernières, si j’avais fait montre d’un tant soit peu de retenue, je les aurais rationnées, mais cette petite discussion avec Celia m’a mis les nerfs en pelote.
Quelle bassesse ! Quel mépris ! Après tout ce que j’ai fait pour elle. Ces années à écouter religieusement ses problèmes de couple, ses problèmes au travail (où elle avait été soi-disant victime de harcèlement), son incapacité à devenir mère. Avec le recul, je me dis tant mieux. Elle aurait été terrible
dans ce rôle. Aucune générosité, aucune écoute.
À cette heure-ci, la rue de mon quartier est déserte. À part le vent qui s’y promène. Le vent glacé de novembre qui agite les branches des haies de buis soulève les feuilles pourrissant sur le bitume avant de chercher à se faufiler par le battant de ma boîte aux lettres. Je m’approche en serrant le col de ma robe de chambre. De la paperasse inutile, voilà à quoi me sert cette boîte : prospectus, appels aux dons pour sauver les sans-abri, les sans-pain, les sans-famille, les sans-rien. Aucune lettre d’amour, en revanche. C’est idiot, plus personne n’écrit de lettres, et pourtant il m’arrive de me voir à ce même endroit, dans l’avare lumière du matin, décachetant l’enveloppe, fébrile, et me précipitant dans la maison pour y faire mes bagages.
La lumière inonde la pièce, une lumière aveuglante et froide, et c’est un ciel sans nuages que je découvre, aucune larme de pluie ne roule sur ses joues, le chagrin est ailleurs. Il est ici, dans cette maison.
Je n’en saurai guère plus, ma mémoire est bien avare ces derniers jours (mois, années), elle ne me donne que des miettes que je remâche indéfiniment.
L’effroui n’a que faire de l’argent,du pouvoir,des classes sociales,l’effroi est universel
Réapprendre à vivre sans dépendance, voilà ce que je souhaite au plus profond de mon âme. En faisant confiance à l'autre, mais aussi à soi même. Accepter ses faiblesses, tendre la main.
Une expression me revient, une expression idiote, le jour où tout a basculé. Comme si votre destin pouvait être contenu en à peine vingt quatre heures. Certes, il y a les accidents de la route, les catastrophes naturelles, mais la vérité est que nos existences ne basculent pas. Elles se délitent peu à peu Il n'y a ni avant ni après.
On dit que l’espoir fait vivre, alors que c’est tout le contraire. L’espoir nous épuise, il nous ronge de l’intérieur, à cause de lui sans cesse nous scrutons l’obscurité à la recherche de lumière, nous tendons les mains, nous crions à l’aide.
Une expression me revient, une expression idiote, le jour où tout a basculé. Comme si votre destin pouvait être contenu en à peine vingt-quatre heures. Certes, il y a les accidents de la route, les catastrophes naturelles, mais la vérité est que nos existences ne basculent pas. Elles se délitent peu à peu. Il n’y a ni avant ni après.