Marc Michiels procède en photographie comme en poésie. Les corps qui apparaissent sur sa pellicule sont comme sur le papier : des ombres, des êtres diaphanes de passage sur la rive du souvenir.
Tel
Virgile entre l'enfer et le Paradis, il nous conduit dans un entre-deux-mondes où le jour se confond avec la nuit, où la vie se mêle à la mort et où l'amour, cet être présent-absent, accueille ce visiteur, chantre des âmes perdues.
Tout ce qui était n'est plus – les impressions, les sensations, des ombres fugaces apparaissent pour mieux s'effacer au fond d'un océan de matière noir. Demain est déjà hier, tandis que l'incertain devient le vrai. le poète est à la dérive, ses muses l'ont trompé. Puis, soudain, au coeur de la souffrance, une lueur et une voix se lèvent, la passion vient côtoyer la joie, les souvenirs de l'absent murmurent le chant de l'aube et de l'être aimé. Alors dans les mots se dessinent un sourire, un regard, la chaleur des corps étreints et le temps de l'oubli laisse la place à celui du « Je t'aime » - Briséis Leenhardt-Jan.