Ce soir
-là, une fois de plus, Benoît n’arrivait pas à s’endormir.
« Toc ! Toc
! Toc ! »
« Oui Maman. Tu peux entrer.
»
Mais ce n’était pas elle. Quand elle disait
: « Toc ! Toc ! Toc ! » la porte s’ouvrait toute seule. Le
garçon avait laissé une veilleuse allumée. Il en avait perdu l’habitude depuis longtemps, mais depuis
quelques jours, il avait de nouveau peur dans le n
oir. Il se leva. Il n’y avait rien ni personne dans sa
chambre, pas même sous son lit. Il l’avait vérifié la veille en tremblant.
« Toc ! Toc
! Toc ! »
Il n’était pas tranquille. Des êtres invisibles pourraient
-ils sortir du mur, venus de
l’autre monde
? I l
avait la certitude idiote que s’il parlait trop fort, il déclencherait quelque chose de terrible
: un grand
vacarme, des hurlements, un déchaînement de violence et de peur. Un cauchemar!
Nos aimables lecteurs connaissent tous « L’ Hôtel des Trois Marmites » tenu par la sympathique madame L’Hospitalière, rue Dubout à Saint-Charles de Gignac en Dordogne. Hier matin, vers huit heures, alors qu’elle en sortait, Mrs Laureen Lester, de nationalité anglaise, aperçut dans la rue trois bonhommes de neige qui patinaient sur les trottoirs verglacés. Ils paraissaient fort joyeux et riaient à en perdre haleine. Deux jeunes enfants jouaient avec eux avec entrain.
De surprise, Mrs Laureen Lester tomba assise sur le trottoir. Les deux enfants prirent la fuite en la voyant. Les bonshommes de neige se figèrent dans l’immobilité de statue qui est leur état normal.
Alertés par les cris de la dame, les gendarmes arrivèrent aussitôt. Ils déclarèrent qu’il ne fallait pas les déranger pour si peu.