Il y a un autre chemin : trouver la force de ne pas s'endurcir.
(...) être amoureux est l'une des plus belles expériences! (...) je continuais d'aimer, et j'en étais à chaque fois ébloui : quand on aime, on est pris dans une lumière, on n'est plus soi-même, on sort de soi pour rencontrer l'autre, on se redecouvre Vivant..
Une solitude incroyablement pleine car elle est pétrie de convivialité avec ma propre existence.
J'ai rencontré ma peur sans en avoir honte. J'en ai pris conscience et elle a cessé de me manipuler: elle s' est doucement laissée apprivoiser. Je reconnais qu'en sortant du troupeau, on fait l'épreuve d'une certaine forme de solitude. Mais d'une solitude salutaire qui n'est pas l'isolement: elle est, au contraire, plénitude. J'ai apprivoisé la solitude, elle est devenue mon amie.
L'obsession de la rationalité est d'autant plus effrayante qu'elle ne répond plus guère à l'existence légitime de la raison, mais à la dictature de l'efficacité. La rationalité est là pour que tout soit soumis à cette puissance écrasante.
Aujourd'hui, la rationalité cesse trop souvent d'être raisonnable.
Au fond, je ne sais pas pourquoi je t'aime et c'est pourquoi je t'aime. Je t'aime parce que tu es qui tu es. C'est simplement le fait que tu soi qui me comble, m'apaise, me réjouit.
Accepter ses faiblesses ne signifie pas s'écrouler à tout moment en pleurs, ni abandonner ses griffes et se retrouver démuni quand approchent les "grosses bêtes". S'autoriser à être sensible n'implique pas de se laisser submerger par toutes les souffrances du mondes, mais de se donner l'autorisation d'être secoué, ému, épouvanté, en colère contre l'injustice, le malheur et le mal. Etre vulnérable n'est pas une faute : c'est une formidable capacité d'être touché. Lais nous avons honte d'être comme nous sommes. La honte est le visage social de la culpabilité.
S'aguerrir, c'est trouver une certaine forme de solidité pour continuer à prendre des risques, aimer, s'émerveiller, espérer. S'endurcir, c'est mettre de couches de béton sur son cœur et se refermer jusqu'à manquer la vie. C'est refuser la fragilité inhérente à l'être humain, constitutive de son humanité. C'est refuser d'être humain pour n'être plus que a carapace derrière laquelle on a décidé de se protéger, par manque de confiance en soi, en la vie, en se coupant automatiquement de tout ce qui nous entoure.
Je ne voyais cependant pas vraiment où se situait le problème : être amoureux est l'une des plus belles expériences ! J'ai appris à taire ma différence, mais je continuais d'aimer, et j'en étais à chaque fois ébloui : quand on aime, on est pris dans une lumière, on n'est plus soi-même, on sort de soi pour rencontrer l'autre, on se redécouvre vivant ...