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Citations sur Foutez-vous la paix et commencez à vivre (188)

La paix ne découle pas d'un controle absolu de ce que l'on est, mais d'une transmutation des aléas de la réalité. Je donne souvent l'exemple d'un enfant malade, fiévreux, endolori Il geint, sa mère vient à ses côtés, elle lui tient la main. Elle l'aime. La souffrance de l'enfant ne disparait pas, mais elle se transforme ; il a mal, mais il est aimé, soutenu. Son espace s'ouvre à autre chose que la maladie, une chose encore plus forte que cette maladie. La maladie reste là certes, mais en même temps, elle est autre. II se sent désormais en sécurité. La méditation telle que je l'entends, la pratique et la transmets est une voie pour parvenir àà cette transmutation. Elle n'efface pas les émotions, quelles qu'elles soient, mais elle les transmute en nous ouvrant à la bienveillance, à une forme de paix, elle nous amène à un tout autre rapport aux petits et grands bobos du quotidien...
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Cessez de méditer... et respirez. Respirer est un acte naturel qui ne nécessite aucun effort. Mais c'est en même temps un phénomène extraordinaire, l'acte de vie par excellence : juste en me foutant la paix et en respirant, je suis vivant ! Méditer est du même ordre : cest un acte naturel par lequel je laisse la vie revenir en moi, grâce auquel je redeviens vivant. C'est surtout un acte de tous les moments qui consiste en une forme d'attention et de bienveillance, en dehors de tout jugement. Je suis triste ou énervé ? Je prends acte de ma tristesse ou de mon énervement... et je me fous la paix. La méditation est une respiration sans consignes ni sanctions. Et c'est en cela que réside son pouvoir de guérison. Respirer, c'est se resynchroniser avec la vie. Méditer, c'est se foutre la paix et s'autoriser à redevenir humain...
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Prendre conscience, (...), c'est s'empêcher de coincider avec la vie - se regarder faire. A l'inverse, méditer, c'est coincider avec la vie, ce qui n'exige pas d' être « conscient », mais d'etre ouvert.
(...)
Afin d'être plus juste, plus précis dans mon expression, je donne à la méditation que j'enseigne le nom de « pleine présence » plutôt que celui de « pleine conscience », dans la mesure où il ne s'agit pas de se mettre à distance des choses pour pouvoir les saisir mais, au contraire, d'essayer de se mettre en rapport avec elles, de les intégrer à mon être.

Méditer, c'est se libérer de l'enfer de la pleine conscience pour vivre enfin en pleine présence avec l'entièreté de notre être, de nos sensations, de notre cceur, de notre peau, de notre souffle, et en nous replaçant dans la chair même du monde, l'eau, l'air, les arbres, les sons...
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Nous avons une vision très étrange de l'action. Pour no elle est ce qui produit un résultat immédiatement mesurable : ranger son armoire, remplir un tableau Excel, se déplacer, déboucher une bouteille de vin, tuer des ennemis sur sa console de jeux... Faute de quoi, nous considérons qu'il ne se passe rien. Agir est, en quelque sorte, s'agiter. Etre surbooké est, dans cette perspective, le summum de la réussite. Mais pourquoi ? A quelle fin ?
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Au retour de rigoureuses retraites de plusieurs semaines, ils avaient perdu leur enthousiasme et leur allant. Ils avaient fini par expérimenter dans ce cocon, un calme si poussé, si proche de l'ataraxie et de son absence de confusion, que le retour à la normalité et à ses inévitables compromis leur semblait insurmontable.
Le monde leur paraissait agressif. Bien plus qu'avant leur départ !
La recherche du calme les avait privés de toute paix réelle.
Ils vivaient dans l'inquiétude de perdre ce qu'ils avaient réussi à rencontrer.

Enfin, il existe une troisième approche, plus religieuse, dans laquelle la méditation consiste à se fondre dans le divin. Personnellement, je pratique pour m ancrer plus solidement dans le moment présent. Pas pour m'envoler au ciel..
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Je n'ai pas décidé de méditer pour me mettre à l'abri du monde, mais au contraire pour mieux m'intégrer au monde. Je n'ai pas commencé à méditer pour me couper de la souffrance, de ses problèmes et de ses tracas, mais pour mieux entrer dans la danse de la rea- lité.

Je ne recherche pas le confort d'un calme spirituel égoiste où je serais du côté du bien, du bon, et d'où je jetterais un regard compatissant sur les autres. Cette tentation-là, gieuses, spirituelles et philosophiques, me semble juste nous égarer.
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"Vivre est si renversant que cela laisse peu de place aux autres occupations", écrit Emily Dickinson, une poétesse qui m'est chère. Mais nous sommes tellement pris par ces autres occupations que nous en oublions d'exister. Nous habitons en permanence un personnage: ici je suis mère (ou père) et je dois me comporter de telle manière, là je suis infirmière ou infirmier et je dois me tenir de telle façon, ou fonctionnaire me devant d'agir comme les fonctionnaires. Je suis ces masques qui étaient portés dans le théâtre grec antique pour définir le personnage: un homme ou une femme, un comique ou un tragique, un humain ou un dieu, un gentil ou un méchant. Nous allons de masque en masque derrière lesquels nous nous dissimulons. Mais quand est-ce que je suis moi? Quand est-ce que je touche la vie nue, cette chose qu'on ne contrôle pas, qu'on ne décide pas, qu'on ne maîtrise pas, et qui est là, et qui ne peut, au fond, que nous émerveiller? Prisonnier de toutes mes identités, j'ai l'impression de ne plus être que ma fonction, ma position sociale, ma place dans la famille. Quand je me fous la paix, je me désappropries de ces fonctions, je redeviens un être humain, juste un être humain. Et c'est un soulagement extraordinaire...
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Etre bienveillant et respectueux avec son enfant ne consiste ni à être gentil avec lui ni à le torturer, mais à détendre toute situation pour qu'elle devienne une danse: j'entre en rapport avec mon enfant, je vois les choses avec lui, plutôt que contre lui. Je lui donne les règles du jeu, je lui explique ce que j'attends de lui, ce que la société attendra plus tard de lui. Je l'aide à affronter la vie, plutôt que de le torturer pour qu'il entre dans ma vie. Je comprends mieux ce qui le touche, ce qui le blesse, ce qui l'émeut. Je vois sa réalité, je l'entends et j'interagis avec elle. Je discerne ce qu'il est, et je comprends. La méditation est un geste d'amour où je l'autorise à être absolument ce qu'il est.
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Je le dis une fois pour toutes : la méditation n'a pas pour vocation à rendre plus calmes les adultes ni, a fortiori, les enfants. Elle n'est pas là pour les empêcher d'être des enfants, mais, au contraire, pour les autoriser à être des enfants, à se ressourcer, à vivre, à s'épanouir à l'heure où nous mettons une incroyable pression sur eux et où nous ne savons plus ce que signifie être un enfant.
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Pourquoi je t'aime? Je peux bien sûr établir une liste des raisons. Heureusement, elle ne dit rien de l'essentiel. Au fond, je ne sais pas pourquoi je taime, et c'est pourquoi je t'aime. Je t'aime parce que tu es qui tu es. C'est simplement le fait que tu sois qui me comble, m'apaise, me réjouit.
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