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1945. Quelque part sur le front européen dans une Allemagne où les nazis ne veulent rien céder sans le faire chèrement payer.

Altenberg, au milieu des cadavres de ses compagnons, se retourne sur son passé…

Automne 1929. New York.

Altenberg déteste son prénom. Il y a de quoi ! Son paternel lui parle sans arrêt de ses racines sur le vieux continent. Altenberg, c'est de là qu'ils viennent. Mais qu'en a-t-il à foutre du vieux continent ! Il est sur le nouveau. Là, les gens se font tout seuls ! Il fugue. La nuit est froide. Il décide de rentrer chez lui pour retrouver un peu de chaleur. Mais que font tous ces pompiers, là ? Est-ce bien son immeuble qui est en flammes ?
En une nuit, il a tout perdu et se retrouve dans la rue avec pour seuls biens les vêtements qu'il porte sur lui. Altenberg, c'est fini ! Maintenant, il n'est plus que al ! Bientôt viendra s'ajouter un « nom de famille » : Chrysler…

Critique :

Le côté sombre réussit plutôt bien à Mikaël. Mais qu'est-ce que les vies pouvaient avoir de drôle, de coloré, dans le New York des années de la grande dépression ? Surtout pour ces migrants qui n'étaient pas spécialement les bienvenus. En particulier lorsque le travail vint à manquer après le Krach de 1929…

Mikaël adore dessiner cette ville de New York et ces années épouvantables pour des millions de chômeurs. Il traduit magnifiquement bien cette atmosphère par son trait noir d'où se dégage une atmosphère sombre à l'image de ce que vivaient tous ces immigrés.
Au travers des souvenirs de Al, il nous donne à voir combien il était difficile de survivre dans de pareilles conditions au sein de la monstrueuse cité, en particulier pour un gamin orphelin.
Cireur de chaussures. Seul moyen de subsistance pour un môme qui vivotait dans la rue et dont la seule famille se résumait à Shiny, un fils de personne, aussi paumé que lui. A deux, ils ne se débrouillaient pas trop mal : oui, ils survivaient. C'était déjà ça.
Et puis, un jour, il y eut Maggie… La belle Maggie. Celle qui prenait al de haut. Lui, il savait que personne ne comprenait cette fille. Elle avait quelque chose à cacher. Il en était follement amoureux. Son rêve, c'était d'entraîner Maggie Beauford à Coney Island, sur la grande roue …
En mélangeant les époques, parfois sur la même planche, Mikaël risque d'égarer l'un ou l'autre lecteur. Les scènes se déroulant en Europe sont dans un gris bleuté. New York est plongée dans les bruns, les beiges et parfois les verts.
Les scènes ont un côté cinématographique appuyé : gros plans, plongées, contre-plongées… rendent vivante cette histoire qui nous fait découvrir que le pays de l'Oncle Sam était loin d'être un paradis pour tous, mais que l'espoir de s'élever socialement était très fort parmi cette faune bigarrée.
La couverture est une pure merveille d'art graphique. Plus de la moitié de la page est remplie par la réflexion sur une flaque d'eau des immeubles de la ville et de la voiture pour mieux isoler le « bootblack » agenouillé se livrant à sa tâche.
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Tout d'abord, le graphisme est particulièrement attrayant reproduit de manière relativement réaliste la ville de New-York à cette époque.
On constate rapidement les différentes similitudes entre Bootblack et Il était une fois en Amérique de Sergio Leone, mais c'est loin de n'être qu'une simple adaptation du film.
L'auteur mèle à une histoire pourtant assez sombre des touches régulières d'humour qui donne un rythme agréable à l'histoire. de plus, il joue habilement en mêlant différentes époques entre la jeunesse des protagonistes et l'âge adulte, même si je dois bien avouer avoir eu quelques difficultés à associer chaque visage à chaque personnages.
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Une mention spéciale pour le graphisme de ce tome 1, les planches en fin d'album et la couverture. le dessin est d'une vrai richesse, très parlant et met en valeur les personnages.
Une certaine déception quant au scénario mais à voir si cela se confirme dans le T2
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Dans le New-York des années 30, on va suivre Al, bootblack, cireur de chaussures. al commence jeune, c'est une question de survie. Dans ce New-York, rien de reluisant. Les "étrangers" sont traités comme des vauriens, les orphelins laissés à eux-mêmes. Chacun doit se débrouiller comme il le peut. C'est dans ce contexte qu'Al va tourner le dos à ses origines et devenir bootblack avec Shiny. A eux deux, ils vont s'entraider jusqu'à ce que des années plus tard, ils rencontrent Buster, Diddle Joe et surtout la belle Maggie.
A partir de là, tout va changer pour Al.
Pour la belle Maggie, al veut gagner plus d'argent. Il ne veut plus être un vaurien et être capable de lui offrir ce qu'elle veut. Peu importe les moyens.

Bootblack est une BD en 2 volumes. Sombre, noir comme le titre, ce New York ne donne absolument pas envie. C'est à la débrouille que tout se passe, il faut survivre coûte que coûte. Tout doucement, c'est à une lente descente aux enfers que l'on va assister. Car al va être entraîné dans quelque chose qui le dépasse complètement. Rien ne se passera comme prévu pour lui, qui avait déjà tout imaginé.
Ce n'est habituellement pas mon genre de prédilection, que ce soit en BD ou en roman.
Mais en BD, je dois dire que le rendu est vraiment sympa. C'est une belle plongée que l'on fait dans le New York des années 30. Grâce aux superbes illustrations, j'ai été dépaysée et embarquée dans les bas-fonds de cette ville. Sans être un coup de coeur, c'est une belle découverte.
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Bootblack dresse un fascinant portrait des rues de New York pendant la Grande Dépression. Portrait qui, dans le récit, prend peut-être un peu trop de place, donnant lieu à un phénomène particulier: les personnages sont souvent plus intéressants seuls qu'ensemble. Pourtant, même si l'intrigue en est une faiblesse, cette bande-dessinée a su me captiver grâce au style de dessin de Mikaël, parfait pour représenter cette époque.
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Cette BD en deux tomes a été grandement appréciée par des amis proches, au point qu'ils ont encadré des posters reprenant la couverture. Effectivement les couvertures sont magnifiques. le contenu m'a moins convaincu.

Le récit tourne autour de gamins des rues new-yorkais, juste avant la seconde guerre mondiale, tentant de survivre en enchaînant les petits boulots, comme cireur de chaussures (« Bootblack »), le vol à la tire ou les combines au service de la pègre. L'auteur évoque aussi les oppositions entre nouveaux arrivants et ceux nés aux USA, qui ont déjà oublié que leurs parents ont fait le même voyage une génération plus tôt. L'histoire est entrecoupée de scènes des derniers mois de la deuxième guerre mondiale, là où le jeune Altenberg (« Al ») finira GI. Cette construction ne se justifie guère : elle n'apporte pas de rythme et casse le récit.
Le graphisme est réussi, la colorisation fade contribue à l'univers miséreux d'un New-York éloigné des buildings. Mais l'ensemble n'est pas marquant. Peut-être que le tome 2 sera plus tranchant ?

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Cher Mikaël,
.
Dans tes BD il y a toujours ce quelque chose de spécial, de différent, cette façon de croquer tes personnages, de les dévoiler progressivement, avec leurs envies, leurs incertitudes…Quelque chose dans le regard, dans l'attitude. Et en toile de fond, là aussi, la peinture d'une société où règne la misère, les clivages, le communautarisme qui s'installe, dans un lieu, New York, celui d'avant la 2ème guerre mondiale, avec ces inégalités, ces migrants, ces ignorés.
.
Al, orphelin n'a pour seule ressource que la rue, celle dans laquelle il vit, celle dans laquelle il travaille, celle dont il ne semble pouvoir s'échapper, invisible ou rejeté par ceux qui ont tout, un toit, une famille, des perspectives d'avenir. Mais en lui, pourtant, il y a ce rêve, ce désir qui croît, celui qui lui laisse imaginer qu'il pourrait frôler, approcher, accéder à ce monde qu'il entr'aperçoit et devenir un autre, jusqu'à être accepté par ceux qui ne voit en lui qu'un vaurien. Parce qu'un jour, son regard s'est attardé sur Maggie, son « american dream » à lui, son but à atteindre…
.
Cette histoire, c'est celle de ces enfants, ces adolescents, ces laissés pour compte livrés à eux-mêmes, dont la priorité est avant tout de survivre. C'est l'image d'une société qui se dessine, c'est la construction d'un nouveau modèle, d'une Amérique qui se construit sur des drames et des espoirs…
.
Et pour illustrer ton propos, tes dessins couleurs sépia, instantanés de vie pris sur le vif, et observés des années plus tard, comme un film qui s'étirerait sous nos yeux, qui nous rappellerait ce monde d'alors. Et qui trouve une étrange résonance dans notre monde d'aujourd'hui.
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Dans cet album j'ai tout aimé, l'histoire qui alterne entre deux époques, al jeune, puis face à ses choix d'adulte dont on se demande pourquoi et comment, le graphisme, le regard sur ces oubliés des rues car tout, absolument tout contribue à faire de ce nouvel album, un album parfait. Et encore une fois, avec toi, un coup de coeur.
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Très beau graphisme mais qui ne semble pas raccord avec le récit. D'où un léger malaise.
La jeunesse du héros ressemble beaucoup à celle du Parrain.
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Orphelin, al est devenu, dans le New York des années 30, celui de la grande dépression, un bootblack, un cireur de chaussures. Mais al et ses compères veulent fuir leur vie de misère, et vont employer tous les moyens pour y parvenir. Car, en s'enrichissant, al veut aussi séduire la belle et secrète Maggie. Une destinée qui mènera al jusqu'aux champs de bataille en Europe, en 1945...

J'avais déjà beaucoup apprécié "Giant", du même auteur. On retrouve la touche de Mikaël dans ce nouveau diptyque, ce dessin précis, cette vision à la fois réaliste et pleine d'humanité de cette fascinante ville qu'est New-York. L'histoire possède certes son côté sombre, ses épisodes dramatiques, mais également des moments plus légers, à l'image de cette jeunesse guère aisée, mais tellement pleine d'energie et d'ambition. La couverture, toute en symétrie, est sublime, il faut le relever. J'ai hâte désormais de découvrir le second volet de Bootblack...
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Contrairement au précédent double album de l'auteur, la référence assumée de Bootblack est Il était une fois en Amérique de Sergio Leone. Sacré monument qui a dû faire douter un moment Mikaël tant il est risqué de s'émanciper d'une telle mythologie. Pourtant l'auteur parvient à installer un univers visuel, une atmosphère très particulière où l'expérience acquise sur Giant joue très certainement: j'étais un peu resté sur ma faim à la lecture de ce dernier dont l'histoire m'avait paru finalement un peu faible au regard des ambitions affichées et de la portée historique, quasi documentaire qu'affichait la référence à la photo si réputée des ouvriers sur une poutre. Ici il n'en est rien et dès l'ouverture sur le champ de bataille de la seconde guerre mondiale l'on sait que nous aurons droit à une chronique au passé, à une histoire originale. Cela a le double avantage de nous impliquer avec un personnage plus fort que le mystérieux et mutique Giant et de coupler la période avec son personnage. Il est vrai que ces quelques années au sortir de la Prohibition ont une force fascinante, entre l'imagerie de la Grosse pomme avec ses gratte-ciels, ses fumées permanentes et ses communautés européennes en cohabitation, la pègre, les clubs et surtout cette multitude de personnages aux parcours plus ou moins cabossés et qui souhaitent s'en sortir, souvent de façon illégale à une époque où la Loi est souvent celle du plus puissant et du plus corrupteur.[...]

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