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Critique de Mermed


Ils étaient tous mes fils d'Arthur Miller est un classique qui perdure en raison de la force de sa tragédie et de la pertinence de ses thèmes aujourd'hui encore. Arthur Miller nous met en face d'une confrontation entre les secrets du passé et les révélations présentes.
On est là dans un théâtre américain, proche de celui de Tennessee Williams, un théâtre de huis clos familial – ou de ce qui ressemble à une cellule familiale – héritier des norvégiens Henrik Ibsen ou Bjørnstjerne Bjørnson. Nous sommes dans une tragédie encore capable d'émouvoir les spectateurs modernes. 

Ils étaient tous mes fils nous contraint à évaluer nos vies et les valeurs que nous prônons par rapport à nos choix et à nos décisions, une vie que Jim résume parfaitement:
«On en arrive toujours à un compromis. Franck a raison dans un sens : tout homme a son étoile. L'étoile de son intégrité morale. Et toute sa vie, il essaie de s'y accrocher. Une fois qu'elle est éteinte, elle ne se rallume plus.»

Ce sérieux extrême du texte n'empêche pas quelques répliques succulentes, ainsi le médecin Jim, qui s'adresse à Madame Keller, tout en allant embrasser sa femme:
«Quel métier que celui de mari de la femme d'un médecin» Ou cette même Madame Keller, dans le deuxième acte, «Dis donc, toi... Je n'ai pas besoin d'un lévrier pour avoir du chien...»

Un très beau texte pour une pièce qui à chaque mise en scène trouve de nouveaux éclairages.
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