AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,37

sur 4411 notes
Achille et Patrocle ont grandi ensemble. L'un, athlétique, doté d'un physique avantageux et très sûr de lui, est prince et demi-dieu par sa mère. L'autre, gringalet et réservé, est en exil et sans avenir. L'amitié, et bien plus encore, vont les lier de manière indéfectible jusqu'au bout de leurs destinées. Appelés par Agamemnon à combattre à ses côtés lors de l'interminable guerre de Troie, les deux jeunes gens vont y jouer un rôle décisif.


Ce récit aux allures très actuelles m'a très agréablement replongée dans mes souvenirs de l'Iliade et de la mythologie grecque. L'on y découvre des héros particulièrement humains et finalement bien vulnérables, dans leurs colères, leurs doutes et leurs destins de mortels, assez loin d'ailleurs des habituels raccourcis qui flottent dans notre mémoire collective. Il n'est ainsi absolument pas fait mention ici du fameux talon d'Achille...


La plume est alerte et fluide, la lecture facile et plaisante. Elle est l'occasion d'un débat sur le choix entre le bonheur paisible d'une longue et casanière vie de famille et le glorieux éclat d'une existence brève mais héroïque, tandis qu'elle dépeint très naturellement la relation homosexuelle des deux principaux personnages, appelés à se sacrifier pour le salut de la Grèce antique.


Aussi agréable qu'il soit, ce texte ne m'a toutefois pas fait vibrer. Entre les caprices d'un Achille présomptueux blessé dans son orgueil, la soumission d'un Patrocle posé en éternelle victime, et l'aveuglement d'un Agamemnon responsable de toutes les mauvaises décisions, je n'ai pas ressenti de réelle sympathie pour ces héros, à vrai dire bien plus souvent agaçants qu'à leur tour. Sans aucun doute louable comme ouvrage de vulgarisation et de découverte, ce livre n'a pas réussi à renouveler mon enthousiasme d'antan pour l'épopée d'Ulysse dans l'Iliade et l'Odyssée.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
Commenter  J’apprécie          1290
Le chant d Achille est un roman puissant et romantique que je n ai pas pu lâcher. J ai été subjuguée par le récit porté par la voix de Patrocle. Quel choix judicieux !

Patrocle jeune prince gringalet peu doué pour se battre et dont le père ne lui porte aucune estime , tue par accident et pour se défendre un autre jeune homme. Sans même écouter ses explications, Patrocle se voit exilé et confié au roi Pelée. Patrocle se refugie dans le mutisme. Il ne sera jamais comme le fils de Pelée : le beau Achille convoité par les autres garçons. Pourtant contre toute attente, c est Patrocle qu Achille choisit pour compagnon. Achille va parvenir à fendre l armure de Patrocle et à panser ses blessures. Une belle amitié va naitre, une fidélité à toute épreuve. Amitié vite remplacée par un amour intense entre les deux garçons. Patrocle va magnifier Achille, le rendre humain alors qu aux yeux des autres il n est qu un demi dieu, un héros et un prince. On imagine à travers les yeux de Patrocle, Achille jongler avec les figues, jouer avec les noyaux d olive... Patrocle va aimer Achille malgré les difficultés ( dont la mère d Achille la néréide Thetis) , le suivre sur la montagne avec Chiron mais aussi dans tous ses combats. Pour protéger Achille de son propre orgueil, Patrocle prendra tous les risques... Mais ce n est pas un amour à sens unique. J ai aimé découvrir Achille éperdument amoureux.
J ai vraiment été emue aux larmes par cette histoire d amour entre ces deux garçons. Touchée aussi par ce destin inexorable: Achille est voué à mourir en héros. J ai adoré découvrir le personnage de Patrocle si souvent dans l ombre.
Une écriture fluide qui m a replongée avec délice dans la guerre de Troie.
Gros coup de coeur.
Commenter  J’apprécie          1053
Brad Pitt savait-il, en acceptant le rôle, qu'Achille était allé jusqu'à s'exiler sur l'île de Scyros et se travestir en fille dans un groupe de danseuses pour échapper à la guerre. Voilà qui aurait pu quelque peu ternir l'image du héros guerrier et ôter des scrupules à l'acteur vedette, lequel se reprochait d'avoir accepté un rôle trop racoleur.

Il est un euphémisme de dire que l'adaptation de la guerre de Troie par Wolfgang Petersen est très libre. Dans son film, entre autres écart avec l'Iliade, la guerre de Troie est l'affaire de deux semaines et passe sous silence les atermoiements du héros de Troie plus enclin à jouir de ses amours que de gloire militaire. Si l'on en croit en tout cas la version que nous livre Madeline Miller dans le chant d'Achille.

Dans la controverse qui s'est faite jour au fil des siècles à propos de l'amitié qui unissait Achille et Patrocle, Madeline Miller a faite sienne la version de l'éminent historien Bernard Sergent, président de la Société de Mythologie française, abondant à une relation homosexuelle. Et pour couper court à l'autre aspect de la controverse quant au statut de l'un par rapport à l'autre, Eraste (le plus âgé, pour ne pas dire vieux) Eromène (le plus jeune), Bernard Sergent a trouvé dans ses recherches approfondies suffisamment d'éléments pour faire de leur idylle une passion entre jeunes amoureux de même âge. L'homosexualité jouissant en cette époque aux dires des spécialistes de la plus grande tolérance. Époque donc bénie des dieux à leur égard et à leur regard. Sauf que ce dernier était assombri, ou éclairé selon l'intention qui préside, par une autre valeur de l'époque, aujourd'hui disparue : l'honneur. Valeur qui, lorsqu'elle est bafouée, aux délices de l'amour commande de lui préférer la guerre .

Histoire d'amour entre deux jeunes garçons donc, mais contrariée par l'honneur souverain – ils ont dix-sept ans lorsqu'Agamemnon les entraîne dans cette folle épopée pour reprendre Hélène aux Troyens – que nous suggère la version de Madeline Miller dans ce bel ouvrage. Version que l'on prend au sérieux. Elle a mis dix ans pour écrire ce roman qu'on qualifiera d'historique puisque fondé sur des textes dont les premiers nous viennent de l'antiquité grecque. Sachant qu'ils étaient déjà loin d'être contemporains des faits générateurs de la légende qu'ils colportaient. C'est comme ça que la légende se fait histoire pour qui n'y prend garde, se nourrissant à l'envi d'imaginaire épique, celui-là même qui de bouche à oreille au fil du temps sculpte un héros de marbre dans un bloc de calcaire à peine dégrossi. Après tout "La vérité, c'est ce que croient les hommes", déclare Ulysse à ses deux jeunes qui voudraient dissimuler leurs sentiments réciproques. Mais on n'est pas prince ou demi-dieu pour vivre dans le mépris de ce que commande l'honneur, sauf à sombrer dans l'opprobre et perdre son statut.

Patrocle est le narrateur de cette épopée. On ne s'étonnera pas, connaissant le sort qui lui est réservé sous les murs de Troie, de le savoir à la fin de l'ouvrage s'adresser à nous n'étant plus alors "constitué que d'air et de pensées." Plus que tout autre il est celui qui endure et subit cette guerre pour rester fidèle et loyal envers son amant devenu son maître. Ne dit-il pas de lui-même être considéré par les autres "seulement comme l'animal de compagnie d'Achille". Il est celui dont les sentiments sont à la fois les plus humbles et les plus purs. Lorsque figé dans sa fierté offensée Achille refusera de combattre aux côtés d'Agamemnon, Patrocle se substituera à celui-ci pour sauver sa réputation. Se sachant haï par Thétis, la déesse mère d'Achille, il ne peut espérer aucun secours des dieux. Sa fidélité à la grandeur de son amant le perdra. Mais "aucune loi n'oblige les dieux à être justes".

A prendre le parti de l'amour sincère entre deux jeunes hommes, Madeline Miller n'en trahit pas pour autant ce qui est communément admis du sort de Troie et de ses héros des deux camps. On n'en dira pas autant du film de Wolfgang Petersen. Autant que puissent être l'univers des dieux et les fantasmagories de la légende, l'amour reste une valeur qui ne varie ni avec le temps ni avec la qualité de ceux qu'il favorise. Mais depuis que le monde est monde une valeur autant malmenée par l'homme toujours prompt à lui mettre des bâtons dans les roues.

Madeline Miller m'avait conquis avec circé. le chant d'Achille confirme mon engouement. A quand un troisième ouvrage de cette auteure inspirée pour combler mon avidité à fréquenter dieux et demi-dieux. Ils me dissipent de notre réalité trop nourrie d'humaine nature dont on sait combien elle est avide de la chose matérielle. Et sous l'emprise d'un dieu avare de manifestations mais n'en revendiquant pas moins quand même monopole et majuscule.
Commenter  J’apprécie          905
Achille est un héros de la guerre de Troie ( à ne pas confondre avec Achille Zavatta )
Il est beau, valeureux, il a de gros biscoteaux et il sent bon le sable chaud. Mais c'est un musculaire pur et il est bête à manger du foin. Son meilleur ami est un certain Patrocle qui le harcèle sexuellement et lui met régulièrement la main aux fesses, ce laideron a très envie de se le faire. Achille lui répond toujours avec un calme olympien : " Je préfère qu'on reste amis." Patrocle porte des lunettes à double foyers et a un physique à la Woody Allen. circé était sa correspondante scolaire quand il était au collège et il lui envoya une jolie lettre pour lui demander conseil. Elle lui apprit comment confectionner un philtre d'amour ainsi que plein de trucs sexuels qui rendent les hommes totalement fous au lit ( voir circé ). Grâce aux conseils de circé, nos deux héros devinrent amants.
Hector qui était encore plus bête qu'Achille, tua Patrocle par inadvertance, il s'excusa auprès de Patrocle mais celui-ci étant mort, il ne lui répondit rien. Pour se venger Achille tua Hector. Pour se venger de la mort d'Hector, Paris tua Achille. Pour se venger de la mort d'Achille, Philoctèle tua Paris et ainsi de suite jusqu'à ce qu'ils soient tous morts ; c'est dire s'ils étaient bêtes ces héros grecs !
Après sa mort, ( il était un demi-dieu ) Achille vécut sur l'île Blanche. Il se maria avec Médée, Hélène, Iphigénie, Polyxène, Polygame, Polyéthanol et la Reine D'Angleterre ( jeune ).
Commenter  J’apprécie          8161
Voilà un beau roman relatant les aventures d'Achille et de son compagnon Patrocle.
Si l'on connaît surtout Achille, fils de la divinité Thétis et du roi Pelée comme guerrier glorieux de la guerre de Troie, on n'en sait guère sur son ami Patrocle.
Dans ce roman, c'est Patrocle qui mène la narration et c'est à travers son ressenti qu'on suit ses aventures liées à celle du fabuleux héros de la mythologie grecque : leur enfance à la cour du roi Pelée, leur adolescence auprès de Chiron, le Centaure, qui les initia aux arts de la guerre mais également à la musique et à la médecine, leur exil sur l'île de Scyros et puis bien sûr leur participation à la guerre de Troie auprès d'Agamemnon et d'Ulysse.

Le récit est flamboyant et même si l'on connaît l'inéluctable fin, il n'en reste pas moins haletant.
Madeline Miller s'inspire fortement du récit de l'Iliade d'Homère, s'attachant à en restituer les moments clés de la vie d'Achille et de Patrocle. Je n'ai pas lu L'Iliade et serai bien en peine de faire une quelconque comparaison. Toujours est-il que ce récit n'apparaît pas comme un terne copié-collé et qu'il restitue merveilleusement bien la dimension héroïque des légendes grecques. Mais il va au-delà encore. L'auteure fait de ce Chant d'Achille un véritable chant d'amour, une ode tragique et sentimentale.


C'est un roman intéressant car il tranche sans hésitation avec l'image que le public lambda se fait du demi-dieu au talon vulnérable. D'ailleurs, ici, comme chez Homère, la célèbre légende de l'invulnérabilité d'Achille n'est pas évoquée. Achille a certes une allure divine mais il n'en reste pas moins mortel.
Loin de l'image virile véhiculée par celle de Brad Pitt dans le film Troie, Achille apparaît plutôt comme un prince à la beauté androgyne et radieuse. Vaillant et agile combattant, fort et pugnace, ardent et fier, il aime aussi à se prélasser au soleil et à jouer de la lyre. Et c'est bien sûr tout l'attachement qu'il porte à Patrocle qui fait de lui un être sensible, terriblement faillible et assoiffé de vengeance...


Laissez-vous porter par le Chant d'Achille, hymne émouvant au rythme impétueux et farouche, à la mélodie lyrique et généreuse, aux accents colériques et impitoyables.
Commenter  J’apprécie          596
Encore un, s'il vous plaît! Après circé - que j'ai dévoré et adoré au passage - j'ai mis du temps à entamer le Chant d'Achille. J'avais de certaines réserves, n'aimant pas du tout le personnage d'Achille. Pour autant, ce roman m'a bien détrompée! Si il ne m'a pas permis d'apprécier plus Achille, j'ai beaucoup aimé l'angle d'attaque de Madeline Miller.

Le récit met en avant Patrocle. Plus que Patrocle, il met en avant la romance qui l'unit avec Achille. Une idylle magnifique conçue par le génie de Madeline Miller. Une idylle qui en arrive à éclipser la guerre de Troie à un arrière-plan. Une romance qui se lit facilement, avec plaisir et émotion. On aimerait tous aimer quelqu'un comme Patrocle aime Achille. Et on aimerait tous être aimé comme Patrocle aime Achille. Ma fibre sensible a vibré, cela n'a pas manqué.

Férue de mythologie grecque, on sent, dans chaque page, sa haute connaissance de la culture grecque. Un vrai délice. Pour moi qui aime beaucoup la mythologie, c'est toujours un plaisir d'en apprendre plus. Sur Pyrrhos, en l'occurrence que je ne connaissais pas du tout. Je suis juste un peu déçue du manque du "talon d'Achille"... Peut-être n'est-ce pas attesté partout? Je vais m'y pencher dessus. On la sent également, par endroit, esclave des mythes existants. du moins c'est la sensation que j'ai eu. Je pense notamment au passage sur Déidamie qui m'a semblé un peu en décalage avec le reste. En revanche, j'admire son talent de conteuse quant au personnage de Briséis. Très astucieux!
le tout est toujours accompagné du mot juste. Quel talent! Une certaine poésie s'élève de ces pages qui nous submergent d'émotions. J'ai lu plusieurs fois les ultimes mots, ça n'a pas manqué, j'ai pleuré à chaque fois!

Je referme ce livre avec un espoir : celui que ce ne soit pas le dernier!

LC Thématique janvier
Challenge Trivial reading IX
Challenge multi-auteures SFFF
Challenge Plumes féminines
Challenge A travers l'histoire 2021
Challenge Mauvais Genres 2021
Commenter  J’apprécie          5713
Après avoir lu et aimé circé, j'avais hâte de découvrir le chant d'Achille, d'autant que les commentaires que je voyais passer allaient généralement dans le même sens : ce premier roman est encore meilleur! Avec de telles attentes, autant dire que j'ai été un peu déçue…

Quand on connaît un peu l'Iliade, s'imaginer le récit raconté du point de vue de Patrocle, le compagnon d'Achille, ça intrigue. À quel moment l'histoire va-t-elle s'achever? Voir le côté plus humain d'Achille, héros à la colère légendaire qui a préféré vivre une courte vie de gloire plutôt qu'une longue vie vouée à l'oubli, c'est alléchant. Suivre une relation Achille/Patrocle qui va plus loin qu'une simple amitié fusionnelle, c'est tout aussi alléchant.

Le problème, pour moi qui ne suis pas franchement portée sur les romances, c'est que toute la première partie m'a parue très longue, et même carrément niaise. J'avais l'impression de lire une version antique du trope YA du petit nerd asocial qui tombe sous le charme du quarterback super populaire (trope qui pour moi passe un peu mieux en BD, d'où peut-être mon goût pour Heartstopper). La narration à la première personne, dégoulinante de sentimentalisme et assaisonnée de métaphores lourdes, n'a pas vraiment aidé à me faire apprécier ce long début…

En fait, je n'avais qu'une hâte : qu'on en arrive enfin à la guerre de Troie pour que l'histoire décolle. Si je n'avais pas su que l'intrigue s'en allait dans cette direction, j'aurais sans doute abandonné.

Et ça aurait été dommage. Parce qu'une fois la guerre déclarée, oui, l'histoire prend toute son ampleur. le glissement du caractère des personnages et des relations est vraiment bien rendu. On sait où on s'en va et on comprend tout le sens du mot « tragédie ». Jusqu'à ce que l'on arrive à ce passage tant redouté… et que l'histoire continue ensuite. Pour s'achever sur un dénouement d'une force incroyable. Je peux effectivement admettre que cette fin est plus marquante que celle de circé. Pour autant, cela ne compense pas tout, et le deuxième roman de Madeline Miller garde quand même ma préférence.
Commenter  J’apprécie          551
Pourquoi n'ai-je pas lu avant le Chant d'Achille paru en 2015 ? Il m'est impossible de répondre à cette question. Je n'ai pas le souvenir d'avoir lu les critiques enflammées qui ont dû fleurir à cette époque mais comme j'évite généralement de trop en lire quand les avis sont unanimes, cela n'a rien de surprenant. Je sais juste que j'ai fini par noter un jour ce titre dans un petit carnet, d'avance séduite par le sujet abordé, et qu'il a fini entre mes mains à la mi-juillet. Il a fait avec moi un bon petit paquet de kilomètres et c'est les pieds caressés par le bleu de la mer Egée que j'ai entamé ma lecture. Et quelle lecture ! J'ai adoré ce roman et en particulier la première moitié, avant le départ des personnages pour Troie. À aucun moment je n'ai cherché à comparer le Chant d' Achille à l'Iliade car le Chant d'Achille n'est pas l'Iliade. C'est peut-être une des clés pour apprécier le texte : faire confiance à l'autrice dont l'érudition ne paraît pas contestable et se laisser porter par la beauté et la puissance du texte, sans penser à nos connaissances personnelles sur cette histoire légendaire et sans chercher à se souvenir des autres réécritures et adaptations diverses et variées. Au contraire, suivre les courses espiègles d'Achille et de Patrocle, observer leurs sentiments naissants et la délicatesse des corps qui se rapprochent, craindre leur départ pour Troie et trembler à la lecture des noirs présages, découvrir et comprendre les indécisions, les certitudes, les désenchantements et les exaltations des personnages. Je recommande ce titre sans hésiter.

Lien : http://aperto-libro.over-blo..
Commenter  J’apprécie          540
Une superbe, magnifique réécriture de l'Iliade par une professeure de grec ancien et de latin. Elle maitrise son sujet et aime ces personnages, cet univers et cela se sent! Elle a vraiment su donner une nouvelle vie à cette épopée. Il s'agit de l'histoire d'Achille vue par le personnage de Patrocle. L'auteure a su rendre ses personnages humains et incroyablement attachants. L'histoire d'amour entre eux est quant à elle vraiment poignante et belle. L'écriture est simple et élégante.
Commenter  J’apprécie          480
Madeline Miller nous offre ici une réécriture particulière de l'oeuvre d'Homère. Si l'Iliade et l'Odyssée nous relatent la longue et douloureuse guerre de Troie en n'omettant aucun fait guerrier, la colère d'Achille ou les péripéties du voyage d'Ulysse, ces récits passent en revanche sous silence l'amour infini et sans limite que se portent Patrocle et Achille.

Dix ans de recherches, dix ans de réflexion, dix ans d'écriture – ce qui équivaut presque à monter le Mont Olympe, avouons-le ! – , c'est le temps qu'il a fallu à l'auteur pour donner vie aux personnages de Patrocle et d'Achille et nous livrer une histoire captivante, sans temps mort, impossible à lâcher !

C'est incroyable comme ce roman respire la vie, l'amour, la guerre, la trahison et la culpabilité. Tout les ingrédients sont réunis ! L'auteure met en lumière – de façon brillante – la vie des femmes durant l'Antiquité et mais également la vie des guerriers. Toute la société antique est déroulée devant nous et nous entrons dans ce monde sans aucune difficulté…

J'ai tout aimé, absolument tout ! J'ai aimé être baigné dans la douceur et l'ignorance de l'enfance mais également avoir un goût de sang dans la bouche lors des différentes charges des Myrmidons contre les Troyens.

On découvre Achille sous un nouveau jour. On découvre un fils tiraillé entre ses parents – la déesse Thétis et le roi Pelée -, on découvre un enfant comme les autres et respectueux des autres, surtout on découvre un Achille amoureux, épris de Patrocle, n'hésitant ni à s'opposer à sa mère pour protéger son âme soeur ni à braver les codes de la société grecque en ne prenant pas femme.

Ce qui est le plus touchant est sans nul doute le fait que Madeline Miller donne enfin la parole à Patrocle. Patrocle est un peu l'homme de l'ombre. Mais ici, grâce à ce roman, on le découvre, on découvre sa fidélité et son amour sans faille. Il n'hésite pas à jouer sa vie pour protéger celle de sa moitié… C'est un homme qui force l'admiration et le respect.

De l'amour incandescent, du sang et des larmes, c'est puissant et ça mérite vraiment que vous le lisiez ! C'est une lecture extraordinaire, un doux mélange de passion, de tragédie et d'actes guerriers.

Allez-y, foncez ! Aristos Achaion les amis !
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
Commenter  J’apprécie          436




Lecteurs (9513) Voir plus



Quiz Voir plus

Le chant d'Achille

Comment se nomme le narrateur?

Ulysse
Achille
Hector
Patrocle

11 questions
94 lecteurs ont répondu
Thème : Le Chant d'Achille de Madeline MillerCréer un quiz sur ce livre

{* *}