« C’est la solitude la plus délicieuse, la plus paisible, que celle où l’autre est présent et ne vous demande rien » ...
lire est une vie surnuméraire pour ceux à qui vivre ne suffit pas.
C'est la solitude la plus délicieuse, la plus paisible que celle ou l'autre est présent et ne vous demande rien.
la solitude rêvée est une solitude entourée...
L'émotion la plus profonde que puisse donner la nature ne vient-elle pas de ce qu'elle se passe si bien de vous ? Votre existence, d'apparaître aussi superflue, en devient légère comme un nuage. La solitude n'est jamais aussi grande ni aussi sereine que lorsque l'indifférence des choses ouvre à l'absence de soi.
Ne pas sortir de chez soi relève de l'exercice d'une liberté. Est-ce pour cela que c'est si mal vu ? On soupçonne le réfractaire, celui ou celle qui se soustrait à la loi du recrutement, à la loi commune. I prefer not to, je préfère ne pas - comme disait Bartleby de Melville. Ne pas sortir de chez soi, c'est un peu faire secession, comme ne plus allumer la télévision.
La solitude rêvée est une solitude entourée, comme une île est entourée d'eau.
La solitude est nécessaire à qui veut penser librement.
Il appellera ça du travail pour la protéger et la justifier tout ensemble. Mais c'est la solitude qui est le but.
Le bonheur se confond avec la mer et le soleil et l'écriture à venir, les longues matinées d'écriture, le temps rendu à sa liberté. A peine embarquée à Naples, avant-hier soir, j'ai senti le silence intérieur de l'écriture s'installer. Ecrire, c'est toujours renouer avec le fond, avec le grand silence originel. (Gallimard, mai 2011, p. 11)
Lire est comme une rencontre amoureuse qui n'aurait pas de fin.