Ce "roman" qui en est un sans l'être vraiment se perd/se retrouve entre auto-biographie, biographie et essai.
L'auteure voyage. Elle parcourt en un temps passé les côtes méditerranéennes et ses amours, en un autre temps, elle "monte" solitaire jusqu'au cap Nord. Elle va à la rencontre de la plus belle solitude, celle du silence intérieur, le silence "retrouvé", le silence de l'avant-soi, le silence sans bavardages intérieurs.
Solitude choisie, solitude liberté.
Eternel commencement, fusion de la dualité, respiration.
D'autres auteurs, dont son maître
Lacan, sont évoqués dans cette même quête?, poursuite?, retour?, découverte?
"De la statue à la stature jusqu'à la station debout", un dépouillement de l'être en contact direct avec la terre, comme aux premiers temps dans l' avant que la pensée ne s'élabore et que le moi ne surgisse brutalisé par la chute (amoureuse ou autre...).
Mer/mère, voyage, art, lecture (de très belles pages) et écriture fusionnent dans le chemin lumineux de la solitude voulue.
Lire ces mots en accueillant le silence intérieur - le bavardage aura lieu plus tard - c'est accueillir un éveil auquel nous nous refusions peut-être...