Il fait partie d'une collection Les pintades à Londres, à New York, etc... qui a priori me paraît assez "futile" mais avec l'Iran et
Delphine Minoui qui a reçu le prix
Albert Londres pour ses reportages en Iran et en Irak, je pensais dès le départ avoir affaire à un livre "féminin", certes, mais pas trop léger et bien documenté sur la vie mystérieuse de ces femmes sous le voile...
J'y ai bien sûr trouvé plein d'informations pleines de "branchitude" mais pas que.
On y parle de la vie quotidienne, de la vie amoureuse, du mariage.
On y parle de femmes courageuses bravant les interdits et luttant pour leurs droits, telles Chirine Ebadi, Mahsa la chanteuse (oui, c'est interdit !), Lili Golestan et sa galerie d'art, Chahla Cherkat et son journal Zanan (qui ne paraît plus depuis 2008...).
Le web et les blogs peuvent servir d'espaces de liberté - parfois provisoire.
"Ainsi va la vie à Téhéran, ville trépidante, à la fois redoutable et fascinante. Une capitale de clichés et de faux semblants entourée de halos de mystère qu'il ne vaut mieux pas chercher à percer. Ici, on porte des strings roses sous le voile, on flirte sur Internet et on danse à la barbe des mollahs. Téhéran, c'est le noir des martyrs, c'est l'odeur de l'essence qui s'accroche au nylon du tchador. Mais Téhéran, c'est aussi la poésie de Hâfez vendue au détour d'une ruelle sur un joli papier de soie. c'est le blanc des montagnes qui entourent la ville et qu'on prend plaisir à contempler quand, par un miracle printanier, la brise vient chasser le couvercle de pollution qui s'abat sur les gratte-ciel. Téhéran, c'est le rouge des lipsticks de ces dames, symbole d'une vie qui résiste à tous les coups de matraque imposés par une minorité au pouvoir qui s'accroche à des idéaux religieux dépassés."
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