Monstres ordinaires, tome 1

Séduite par cet étrange corbeau trônant dans un médaillon aux allures de lune et par les enluminures sur la couverture j'ai commencé à lire ce livre sans même savoir de quoi il parlait. Je me suis rapidement trouvée plongée dans une ambiance gothique très marquée. L'impression d'être chez Dickens revu à la sauce fantasy. Plongée dans ce livre qui se rêve en noir et blanc, parsemé de Gavroches, d'Oliver Twist, de gentlemen, de ruelles sombres, d'ambiances enfumées je me suis perdue dans les vapeurs d'opium et de cigares. J'ai arpenté les rues de Vienne, de Londres, de Tokyo. Éclusant les bords de la Tamise, les ruelles coupe gorge et même un vieux théâtre poussiéreux je me suis perdue dans la brume sur les bords du Loch Ness avant d'arpenter tel un fantôme les couloirs d'un étrange manoir écossais.

Sur mes pas résonnaient ceux de mes compagnons. Marlowe, le petit bonhomme si fragile et charismatique à la fois tellement aimé et trop souvent abandonné, Charlie enfant grandit trop vite, Ribs espiègle et rebelle, Oskar si craintif et courageux et Komako meurtrie pas la vie de manière si cruelle. Des monstres ordinaires, auxquels je me suis attachée. Des enfants aux étranges pouvoirs , un lieu magique ; frontière entre le monde des vivants et des morts et … de bien d'autres choses ; au fil des pages se dessine un univers surprenant. Une aura de mystère entoure la raison d'être de ces enfants mais aussi les motivations du Dr Berghast, leur étrange hôte et protecteur.

Alors que s'avance le danger sous la forme de Jacob Marber, un être étrange dont on peine à comprendre la nature, deux personnages féminins d'exception luttent bec et ongles pour protéger les enfants : Mme Harrogate et Alice. Avec un côté So British tout en classe et en retenue (ou comment mettre une râclée en règle à un gros dur en conservant le petit doigt en l'air) ces femmes défient la société du XIXème siècle et les ténèbres sans sourciller. Mademoiselle Davenshaw n'est pas non plus en reste. Pleine de détermination et de ressources elle m'a complètement bluffée.

A mesure que le récit dévoile les histoires de chacun des personnages le mystère, loin de se lever, s'épaissit et devient de plus en plus captivant. La frontière entre le bien et le mal se brouille, les certitudes s'effondrent et les choses ne sont pas toujours ce qu'elles semblent être. Un mystère en cache un autre et le danger, insaisissable, approche, rôde, gronde, et tapi dans l'ombre, attend son heure.

Ça commence comme un slow et ça termine en rock endiablé. C'est inventif, tourbillonnant, émouvant, addictif. C'est une histoire trépidante qui réveille notre âme d'enfant. Celle qui rêvait d'aventures et de frissons quand tapie sous la couette un livre à la main, elle prenait le large embarquée sur une plume.

“Monstres ordinaires” est le premier tome de la trilogie des Talents. Ce beau roman (de plus de 700 pages) nous propose un mélange entre “Miss Pérégrine et les enfants particuliers” et “Jonathan Strange and Mr. Norrell”. “De Londres à l'Écosse, en passant par les États-Unis et le Japon, la course-poursuite haletante d'enfants dotés de pouvoirs extraordinaires dans la noirceur de l'ère victorienne.“

J'ai adoré lire “monstres ordinaires” et j'ai déjà hâte de découvrir le second tome. L'univers est riche et l'ambiance sombre m'a charmée. C'est pour cette ambiance que je le compare à “Miss Pérégrine et les enfants particuliers” et “Jonathan Strange and Mr. Norrell” (un mélange des deux.) C'est captivant et entrainant. Je n'ai pas vu défiler les plus de 700 pages de ce premier tome. Les personnages sont bien construits, l'intrigue est bien ficelée, l'action est présente, les secrets sont bien dosés, le danger ajoute le peps qu'il faut… bref, c'est un sans faute pour moi !

Un univers riche et sombre
“Monstres ordinaires” prend le temps d'étoffer son univers, sa mythologie et ses personnages. Nous sentons le danger latent sans qu'il ne soit nécessaire qu'il explose et nous en jette plein les yeux à travers des scènes d'action. La plume de l'auteur est très cinématographique, ce qui peut dérouter ou au contraire (l'effet qu'il a eu sur moi) nous rendre cette histoire très visuelle. J'ai eu l'impression de voir un excellent épisode de “Penny Dreadful” (avec Eva Green, qu'on retrouve aussi dans “miss Pérégrine et les enfants particuliers.”)
L'univers est sombre et gothique, parfois violent, sanglant et macabre. Il m'a fait penser à “Miss Pérégrine et les enfants particuliers” pour les enfants particuliers avec leurs dons, le danger qu'ils encourent dans le monde réel, le monstre qui les poursuit pour se nourrir d'eux etc. Et il m'a fait penser à “Jonathan Strange et Mr. Norrell” pour le côté univers riche, le folklore sombre, la ligne noire que les personnages suivent ou franchissent en pensant faire au mieux, la dualité entre deux sorciers puissants (deux talents ici) etc.

Des personnages à la hauteur de l'univers
J'ai adoré l'univers, j'ai aussi adoré les personnages de “monstres ordinaires”. J'aimerai vous les développer mais ce retour serait beaucoup trop long. Ils sont nombreux mais ils apportent tous quelque chose à cette histoire. J'ai aimé la proposition de flouter les lignes entre le bien et le mal, entre les méchants et les héros.
Les enfants sont innocents mais leur vie a été rendue compliquée par leurs dons, les actions des autres et leurs jugements. Ils sont les monstres ordinaires de cette histoire car ils ne sont pas comme la majorité des gens. Pourtant, ils sont les premières victimes. Charlie par exemple a été torturé parce que ses guérisons mystérieuses effrayaient et intriguaient. D'autres ont perdu des proches, ont côtoyé la mort de près, ont connu la violence et le rejet etc.
Les adultes autour d'eux suivent leurs propres intérêts, parfois pour le bien des enfants, parfois à leur détriment. Les intentions ne sont pas toujours louables et reflètent bien l'expression “l'enfer est pavé de bonnes intentions”. Tout ça rend les personnages plus complexes. On s'interroge sur les intentions véritables. Bref, j'aimerai développer mais j'ai peur d'en dire trop.

Le conseil de la bibliothécaire : “Monstres ordinaires” serait parfait pour les amateurs de “Miss pérégrine et les enfants particuliers” qui auraient grandi. Ou bien à tous ceux qui aiment la fantasy sombre qui frôle l'horrifique, les univers denses et complets qui prennent le temps de se développer. Et si vous aimez le côté sombre, enquête, étrangeté etc. je peux vous conseiller un tout autre genre avec “Les voleurs de curiosités“.
Lien : https://journaldunebibliothe..

A𝖛𝖎𝖘 :

Pow Pow Pow ! Voilà un livre que j'ai acheté sur un coup de tête et au moment de le sortir je me suis dit "purée, c'est 700p quand même !". Finalement mon intuition était bonne, j'ai adoré ma lecture !

On va suivre des enfants possédant des "talents", qui seront emmené à l'institut Cairndale où d'autres enfants s'y trouve pour y être protégé et apprendre à se servir de leur "talent".

Si vous aimez la couv, sachez qu'elle est à l'image de l'histoire. C'est sombre, gore, glauque dans une ambiance Londres victorien. Les pouvoirs des enfants ne sont pas des pouvoirs à proprement dit mais des dons comme celui de l'invisibilité, la régénération... on va y croiser des créatures étranges comme les liches (l'équivalent de mort-vivant), des orsines (frontière entre le monde des morts et des vivants). La, vous vous dites que c'est à moitié un Buffy ! On peut voir ça comme ça mais rien à voir quand même 😅

Pour le contenu, le rythme est souvent lent, ce qui a déstabilisé plus d'un lecteur, car l'auteur prend le temps de nous installer le passé de chacun, de nous décrire chaque scène, chaque lieux. En gros c'est étoffée, ce qui permet de s'attacher aux personnages, de s'immerger dans l'univers, mais peut déstabiliser.

La fin c'est de l'action à l'état pur, il se passe une quantité de chose qui dénoue tout les filaments de l'histoire. On va de surprise en surprise, de tristesse en tristesse... Et pour cette " bataille final" on découvre qu'on aurait dû se méfier de certaines personnes 😉

En bref, une très bonne lecture avec laquelle je suis sortie de mes sentiers battues, triste de quitter Marlowe, Charlie et les autres enfants mais comme c'est le 1er tome d'une trilogie, je sais qu'ils vont revenir !

1882. A Londres. Un étrange enfant, recueilli par une jeune fille en fuite, brille d'une lueur bleue. Au même moment aux États-Unis, Les détectives Alice Quicke et Franck Coulton recherchent David Ovid, un jeune métis qui aurait le pouvoir de guérir. Qu'ont en commun tous ces enfants recherchés par l'institut Cairndale? Alors qu'Alice et Franck les traquent à travers le monde entier, un homme dangereux, Jacob Marber, se lance aussi sur leurs traces…

Cette lecture est un coup de coeur pour moi. Elle réunit tout ce que j'aime dans l'univers fantasy. D'abord l'époque: nous sommes plongés dans le 19ème siècle anglo-saxon dans un Londres brumeux et glauque, violent, plein de noirceur et de courants d'air. On a un côté gothique très présent que j'ai adoré! L'auteur prend vraiment son temps pour planter son décor et son univers avec des personnages denses et complexes qu'on apprend à connaître au fil des pages: Les détectives Coulton et Quicke, l'effrayante Magaret Harrogate, le professeur Berghast et bien d'autres. C'est pour moi le point fort du roman. On les déteste ou on s'y attache comme ce fut le cas pour moi avec les enfants de l'institut.

Ce dernier arrive d'ailleurs tardivement dans le récit (plus de la moitié). La première partie du roman permet d'inscrire de manière crédible tout l'univers dans lequel baignent les personnages. On retournera d'ailleurs plusieurs fois dans le passé pour y rencontrer Jacob Marber ou encore Komiko, l'une des patientes de l'institut. Il ne faut donc pas être pressé d'y pénétrer mais le laisser venir à nous. On pourrait reprocher certaines lenteurs à l'intrigue mais elles ne m'ont pas gênée parce que j'étais bien dans ce roman et que j'avais envie d'en apprendre le plus possible.

Le fameux institut accueille des enfants aux pouvoirs étranges mais pour quelle raison? Au fur et à mesure, le mystère s'épaissit et l'intrigue se complexifie. Les apparences sont parfois trompeuses et c'est la partie que j'ai préférée parce qu'on va de surprises en surprises et qu'on y apprend des choses bien inquiétantes. J'ai adoré me plonger dans ce lieu très étrange, surprenant voire inquiétant et je referme ce premier tome avec de nombreuses questions.

« Monstres ordinaires » est pour moi une totale réussite. J'ai adoré la noirceur qui émane de ce livre, sa lenteur et sa complexité. J'attends fébrilement la suite!
Lien : https://carolivre.wordpress...

Pst ! Les fans des Miss Peregrine ! J'ai quelque chose pour vous.
D'abord attirée par cette couverture sombre, j'ai décidé de lire le résumé… Puis de l'acheter. Et je ne regrette rien.
Je n'ai pas vu passer ce pavé de 700 pages. J'ai trouvé le déroulé très fluide, plaisant et agréable, je n'avais même pas l'impression de lire en fait, malgré les quelques sauts en arrière et changements (plutôt récurrents) de point de vue.
L'un des atouts majeurs de ce livre reste les personnages, aussi divers culturellement qu'attachants et originaux. du côté des personnages féminins plus spécifiquement, je les ai particulièrement appréciés (surtout Alice) car ils sont tous forts, atypiques et surtout marginaux par rapport aux normes et préjugés de l'époque.
Je n'ai cependant pas tout compris à tous les concepts évoqué tout au long, aux liens entre eux etc (mais ça, c'est peut-être parce que je lis trop vite...)

La noirceur déclinée sous toute ses formes dans un roman fantastique.
Ce récit fantastique à l'époque victorienne bouscule. L'auteur nous emmène des USA, au Japon, à Londres jusqu'en Ecosse où des enfants dotés de pouvoirs font face au mal absolu et au monde des morts.
J'ai rarement lu un récit qui joue aussi bien avec la lumière, que dis-je, la noirceur dans toutes ses teintes. le texte fourmille de détails qui décrivent exactement l'atmosphère lumineuse de chaque scène. Lire Monstres ordinaires, c'est suivre un film dans lequel le fantastique et l'action donnent un rythme effréné.
De plus, bien que s'agissant d'un tome 1, il y a une vraie fin. On n'est donc pas frustré par l'attente du 2nd tome.

Dans ce recit, vous êtes dans ce qu'était autrefois le monde des années 1800. Ou « époque victorienne ».

Nous suivons de jeunes garçons possédants des talents innés de guérison et autres… Ceux ci intéressent particulièrement certaines personnes qui souhaitent les connaitres davantage ainsi que les accueillir au sein de leurs « orphelinat ». Mais les choses sont plus complexes qu'il ne paraît et, d'une part, va s'engager des courses poursuites meurtrière tout cela, entouré d'un mystère planant au dessus de nos personnages.

Concernant mon avis, il m'a semblé judicieux et honnête de mentionner au début du livres les triggers qui seront abordés. Il y a un côté très « Miss peregrine et les enfants particuliers » en un peu plus glauque et horrifique je trouve.
Quelques longueurs peut-être (pour certainement planter le décor).

C'est un livre qui se lie aisément et particulièrement le soir, au chaud dans lit avec une boisson chaude et une lumière tamisé qui nous mets d'autant plus dans l'ambiance de ce livre parfois angoissant de par l'ambiance global qui est assez pesante.

Je recommande donc ce livre à ceux et celles qui aiment les thrillers - les mystères et le fantastique car, la magie opère dans cet ouvrage.

Franchement, on est proche d'un coup de coeur parce que j'ai vraiment adoré ce 1er tome ! L'univers, l'histoire, l'ambiance sombre, c'était tellement bien !

On va explorer différent POV entre les personnages principaux sans que ça soit frustrant car ça suit la trame logique de l'histoire.
Vous allez beaucoup voir Alice Quicke à la recherche des enfants avec des pouvoirs, dit les Talents, puis pour les protéger. Après leur arrivée à Carindale vous allez rencontrer de nombreux talents, dont Charlie et Malowe, le dernier ayant un rôle des plus important dans l'histoire.
Ils sont tous exceptionnel avec leur pouvoir et tous, adulte comme enfant, vont devoir faire fasse aux liches, à la Drughr : un monstre des plus horribles essayant de quitter le monde des morts, et à Jacob Marber lié à cette dernière...

Bref, vous l'aurez compris, dans ce roman ne vous attendez pas à un monde tout choupy avec des enfants qui jouent dans la cours de récréation dans le monde des bisounours. Ici justement, vous douterez, car le mal et le bien se confond rapidement, les gens que vous aimez tomberont, des enfants disparaîtront sans explication, et le monde des morts est proche d'envahir celui des vivant. Vous l'aurez compris : c'est le bordel !!
Les révélations au cours de ma lecture m'ont plus que surprise et j'avoue ne pas du tous les avoir vu venir ! C'est une lecture intense et incroyable, super bien rythmé, avec un final explosif révélant l'intrigue pour ce 2eme tome, que j'ai plus que hâte de lire !

Ce roman m'a agréablement surprise. J'ai vu des avis mitigés comme positifs. Je fais partie des avis positif.
Monstres Ordinaires va vous sortir vraiment de votre quotidien. C'est un roman auquel il faut prendre le temps de le savourer et être dans le mood univers sombre à la Penny Dreadful, Strangers things ( le côté autre monde), CA le côté psychologique des personnages et autres que je n'ai pas forcément en tête à l'instant où je vous écrit la chronique.
L'auteur manie très bien les mots. Sa plume est belle, poétique et surtout qu'elle plaisir de lire des descriptions qui changent des forêts, des faes, des châteaux bon okay j'exagère mais n'étant pas adeptes des descriptions longues pour le coup j'ai adoré. C'est comme être entrain de lire un film d'actions, on arrive très bien à visualiser chaque scène dont l'auteur veut nous faire imaginer.
Les émotions sont aux rendez-vous. Chaque personnage a un vécu très très très ( on a compris Laurie c'est "très" passe à autre chose ) fort à chaque fois. Mais c'est pour vous dire, on n'est pas dans du mélodrame. Il y a derrière chaque personnage une psychologie intéressante. Et tout ceci va se rejoindre à la fin du roman.
J'ai adoré l'histoire de Marlowe et Brynt
J'ai pleuré pour l'histoire de Komako.
Je me suis pris d'affection pour LE méchant
la fin m'a trop touchée et je veux tellement la suite mais je sais que je vais devoir attendre le 2 n'est pas encore sorti en VO apparemment
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Ce que je comprends dans les avis mitigés mais que j'ai envie de défendre
Oui les descriptions sont longues ce qui peut amener à une lenteur.
MAIS dans un roman de 700 pages je trouve qu'il faut un minimum de descriptions pour créer un univers. Dans ce roman, elle est compréhensive. On sent que l'auteur a vraiment voulu nous immerger dans ce monde sombre, gothique, ancien des années 1880. de plus, on voyage dans le temps. Les sauts entre le passé et le présent permettent de donner du rythme à ce beau roman. Pour moi, ce roman doit être lu à la bonne période de l'année c'est à dire à l'automne. oui après si vous aimez lire des romans sur la plage "très gothique" pourquoi pas . chacun est libre mais vraiment c'est un roman à lire quand on a envie de se plonger dans un univers long et très bien écrit.
Vous l'aurez compris je vous conseille vraiment ce roman dans cette période automnale 🙏

Enfin ce petit pavé fini.

J'avais acheté ce roman parce le résumé me plaisait et qu'il était dit que c'était un mélange avec Miss peregrine, qui est un film que j'adore (oui du coup j'ai pas lu le livre). C'est sur le même univers, talents/école/chose à combattre mais ce roman ci est plus sombre.
Il y avait quelques longueurs par rapport à des passages mais ça ne m'a pas dérangé. Il était captivant, bien écrit, une bonne histoire. Les personnages ne sont pas mis en reste et tous sont très attachants. On en vient à vraiment détester le dc Berghast et on est mitigé avec Mme Harrogate qui finalement m'a émue avec sa force de caractère et malgré tout son amour pour les talents.

Une très bonne lecture qui m'aura pris un peu de temps au début mais que j'ai vite fini avec mes vacances lol