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J'ai longuement hésité sur le titre qui allait incarner ma sept-centième notice.
Un ouvrage fondateur ? Une bande dessinée ? Un polar israélien atypique ?
Ce dernier l'a emporté malgré le grand nombre d'impressions déjà déposées sur Babelio.
J'avais déjà lu et commenté Une deux trois en 2021. J'affirmais en réponse à un commentaire que je ne lirais plus cet auteur qui pourtant, m'avait plu. Comment expliquer ce revirement ? Probablement par la proximité avec un téléfilm intitulé "Disparition inquiétante" vu la veille.
Je parle aujourd'hui de cette lecture mineure, parce que Dror Mishani raconte les errements de l'inspecteur Avraham (deux fois) dans une enquête si pénible pour lui.
Une négligence initiale brouille sa sagacité au point que l'affaire résolue (?), il songe à démissionner. Nous suivons un être en proie au doute, agacé par un jeune collègue performant, harcelé par un mythomane écrivain.
L'auteur ose décrire longuement un intérieur d'appartement, une visite à Bruxelles, le modus vivendi des parents de l'enquêteur, ancrant ainsi l'extraordinaire - une disparition inexplicable - dans la réalité de tous les jours, bain d'une vie flottante à 38 ans.
L'écriture est précise, imagée et souvent introspective. Ce que j'ai écrit il y a trois ans est toujours d'actualité. Dror Mishani s'intéresse plus à la texture des êtres qu'à la consistance des indices d'un cas compliqué.

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J'ai fait la connaissance du Commandant Avraham Avraham avec sa quatrième enquête (ici). Cette fois-ci je prends la série au début et c'est amusant de le voir faire seulement la connaissance de Marianka, alors qu'il était jeune marié dans ma précédente lecture.

Nous sommes dans la banlieue de Tel-Aviv et en fin de journée, Avraham reçoit une femme qui vient signaler la disparition de son fils adolescent, Ofer. Fatigué, peu enclin à creuser davantage, Avraham lui demande d'attendre le lendemain matin, s'appuyant sur le fait que souvent il s'agit d'une fugue passagère.

Mais le lendemain Ofer n'est toujours pas rentré et Avraham lance les opérations de recherche. C'est un premier loupé et il y en aura d'autres au cours de l'enquête.

Avraham n'est pas spécialement sympathique, il n'a pas un caractère facile, n'a pas confiance en lui, il fait grand cas des avis de sa supérieure hiérarchique, mais n'apprécie pas qu'elle lui adjoigne un jeune collège dont les dents rayent le parquet. La rivalité entre les deux hommes n'arrangera pas la progression de l'enquête.

Avraham, aveuglé par ses certitudes passe complètement à côté des bizarreries d'un voisin qui cherche à s'immiscer dans l'enquête, on se demande dans quel but.

Parallèlement, Avraham est obligé d'aller faire un stage en Belgique, histoire de comparer les méthodes des uns et des autres. Cette incursion chez nos voisins a quelque chose d'un peu folklorique. Il pleut tout le temps, on mange des moules et des frites ... et il pense sans arrêt à son enquête en cours en Israël.

La bonne nouvelle, c'est qu'il va rencontrer Marianka et que leur relation va prendre de la consistance durant son séjour.

J'ai trouvé le début un peu laborieux, puis au fil de ma lecture j'étais de plus en plus accrochée par les multiples rebondissements de l'enquête. Les personnages sont complexes et les implications psychologiques bien décrites. Malgré ses erreurs et ses imperfections, Avraham devient attachant. Son obstination va lui valoir une mise à l'écart et pourtant il ira au bout.

Rien d'exceptionnel dans ce polar, mais une lecture finalement plaisante et qui réserve une dernière surprise à la fin.
Lien : http://legoutdeslivres.haute..
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Escale en Israël avec Une disparition inquiétante de Dror Mishani. Fils d'avocat, Dror Mishani enseigne la littérature israélienne et l'histoire du roman policier à l'université de Tel-Aviv.

Une disparition inquiétante commence lorsqu'une mère de famille, Mme Sharabi, vient au commissariat pour indiquer la disparition de son fils de 17 ans, Ofer. L'inspecteur Avraham Avraham pense d'abord à une fugue. Mais les jours passent et l'adolescent ne revient pas. Avraham se lance alors dans des recherches afin de retrouver l'adolescent.

Bien que l'intrigue soit plutôt mince et que l'action soit pratiquement inexistante, j'ai beaucoup apprécié la narration. J'ai aimé avoir le point de vue en alternance de l'inspecteur ainsi que celle du voisin qui est une des dernières personnes à avoir vu le jeune homme. Par contre, je ne me suis attaché à aucun des protagonistes du roman. Ils m'ont tous laissée indifférente.

Le roman se terminant sur un rebondissement inattendu, le lecteur devra lire le second tome. En effet, Une disparition inquiétante se termine sur une question qui sera abordé dans le second volet des aventures d'Avraham Avraham. Je resterai donc sur ma faim car je ne pense pas poursuivre mon exploration de l'oeuvre de cet écrivain israélien.
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Premier opus de Dror Mishani et de son héros policier, Avraham Avraham. le policier reçoit la déposition d'une mère de famille qui vient signaler la disparition de son fils.

Beaucoup de choses étranges se produisent alors, des déclarations, un voisin, ce qui va entrainer le policier, ses proches dans des fausses pistes au mieux, dans l'inaction au pire, jusqu'à ce que finalement on arrive, et encore, au dénouement.

Ce policier qui cherche, mais qui doute, qui est attiré par la Belgique, est intéressant.

Plus généralement, c'est vraiment bien, et assez original.

L'auteur, rencontré au salon Polar du Sud à Toulouse en octobre 2023, est sympathique et manie le français.
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"À suivre" est indiqué à la fin de ce roman. Il est certain que je vais chercher la suite. Même si l'histoire se termine, tout reste ouvert. Mais surtout ce premier opus des enquêtes d'Avraham Avraham m'a fait découvrir un auteur exceptionnel. Dans le sens où son roman est une exception dans le genre des polars. Son héros est clairement un anti-héros qui doute en permanence, mais ce n'est pas un cliché du flic alcoolique ou autres stéréotypes bien usés. Comme ça l'est dans la reprise au cinéma avec Vincent Cassel qui en fait des tonnes. Là, Mishani nous manipule tout en subtilité en même temps que ses personnages. Tout est synchronisé. Et au passage, il envoie un clin d'oeil sur la littérature policière israélienne, lui qui en est un critique et universitaire reconnu. L'action, le suspense sont principalement dans la construction du roman, où peut bien nous emmener cette intrigue, et dans la subtile psychologie des personnages. À suivre...Et toujours, j'espère, sans les clichés qui ont bien manqué aux lecteurs critiques négatifs.
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J'ai beaucoup aimé la construction de l'intrigue qui est parfaitement menée mais pas du tout la fin qui n'en est pas une et l'explication qui est d'une facilité.....L'auteur a parfaitement construit son oeuvre mais a oublié d'y trouver une conclusion originale, on reste donc sur sa faim pour ne pas dire déçus.
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Avraham Avraham est un policier de 38 ans, qui reçoit la visite d'une mère inquiète de la disparition de son fils Ofer. Il ne prend d'abord pas très au sérieux ce signalement, mais comme le lycéen ne réapparaît pas, la police se lance dans l'enquête. Avi Avraham vit à Holon, non loin de Tel Aviv. Il travaille avec sa supérieure Ilana et deux autres collègues se joignent aux recherches.
Ofer est/était un adolescent mystérieux, discret, voire peu sociable. Est-il mort ? A-t-il fugué ? Les parents sont interrogés, ainsi que les voisins, donc celui du dessous, Zeev, un professeur d'anglais de Tel Aviv, marié à Mikhal et qui a un petit garçon d'un an. Il donnait des cours particuliers à Ofer, qui a voulu y mettre fin du jour au lendemain. Son comportement est étrange : il passe un appel anonyme à la police pour dire qu'il a vu le cadavre d'Ofer dans les dunes, puis il écrit des lettres anonymes, censées être des ébauches d'un roman épistolaire qu'il compte écrire, et qu'ils glissent dans la boîte des parents du disparu. Ces lettres, pleines de reproches, font parler Ofer lui-même...

Le personnage d'Avraham, policier ténébreux, solitaire, plein de doutes, m'a fait penser à Doron de la série Fauda . Peu habituée aux policiers, j'ai aimé suivre cette enquête qui nous amène sur plusieurs pistes, patine beaucoup, comme si on y était... Croyant à un moment que tout est résolu, on peut encore se laisser surprendre.

La suite sur le Manoir des Lettres
Lien : https://lemanoirdeslettres.f..
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Hannah Sharabi, une mère de famille particulièrement angoissée, débarque au commissariat de police de son quartier, où Avraham Avraham (Avi pour ses proches) est commandant. Son fils de seize ans (Ofer) n'est pas revenu de l'école … À première vue, Ofer Sharabi n'est pas un adolescent à problème et une fugue parait peu probable …

Zeev, le voisin du troisième étage (un professeur d'anglais qui lui donne des cours à domicile) semble inquiet et mal à l'aise … L'homme est le second narrateur de cette intrigue (le principal est Avi Avraham) et laisse au lecteur la certitude qu'il a quelque chose à cacher … Quant au père du garçon, il est en déplacement professionnel … le frère et la soeur, plus jeunes, ont été confiés au soin de leur grand-mère, durant la recherche du disparu …

Si vous êtes amateurs de romans policiers « musclés », aux actions violentes aux multiples rebondissements, je vous conseille de passez votre chemin : ce récit ne vous plaira sans doute pas … Si vous aimez les enquêtes « cérébrales » ou « contemplatives », vous trouverez là votre bonheur, en compagnie de ce flic israélien – qui se pose bon nombre de questions – et culpabilise de n'avoir pas lancé un avis de recherche pour disparition inquiétante le soir même … Un homme qui est tout, sauf exubérant !

Une histoire bien construite, dont les différents méandres nous tiennent dans l'obscurité complète, tout au long de son déroulement. L'auteur louvoie habilement et parvient (avec une écriture brillante) à nous garder éloignés de la clé du mystère, jusqu'à son épilogue. Une image fort instructive de la police (très secrète) de ce pays (non moins discret …) Un bien agréable moment de lecture que ce polar atypique !
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Une intrigue assez convenue, un inspecteur fade, mollasson, solitaire et ne vivant que par son métier. Deux personnages secondaires émergent, un prof un peu tordu et un fan de Kafka.
Le problème, c'est que des flics atypiques, il y en a à la pelle, et il est difficile de se faire une place aux côtés d'Adamsberg, Rébus ou Wallander.
Je rajoute un coup de gueule pour l'édition Points. Pour la photo de couv, ils ont juste oublié de lire le bouquin, ou, à l'instar d'Avraham, devons nous trouver l'incohérence nous-même ????
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C'est mon tout premier polar israélien !
Cela se célèbre !
Dror Mishani s'en amuse à plusieurs reprises dans le récit, en faisant des blagues sur le côté plutôt rare des romans policier israéliens.

Le genre a longtemps été considéré à l'Etat hébreu comme une sous-littérature, et le métier de policier n'y est pas très prestigieux.
Ceci explique peut-être cela.
Toutefois les moeurs évoluant sans cesse et les réseaux sociaux permettant la déconstruction de certaines théories, ce sont les bouleversements sociaux qui ont favorisé l'émergence du polar en Israël.

Cela démarre lentement, dans les premiers chapitres on sent venir un affrontement que l'on perçoit inégal mais essentiel.
Le commandant Avraham Avraham (sans commentaires !) est un personnage complexe qui fait parfois penser aux protagonistes taiseux et dépressifs des polars nordiques.

Même si les éléments du drame sont posés assez rapidement, il nous tarde de le voir bouger ce drôle de commandant !
Il hésite, tergiverse, néglige, tourne en rond, comme s'il évitait d'ouvrir une porte qui causerait un énorme appel d'air.

On traverse son malaise, son mal-être déteint sur l'enquête et le romancier pousse loin le bouchon de la torture intérieure qui assaille le comportement de son héros.
Et c'est efficace !

C'est bien emballé et surtout bien traduit.
On passe un peu par toutes les émotions et l'on ressort avec une réflexion supplémentaire sur notre rapport à la finitude et à l'importance des mots, pour apprivoiser cette drôle de danse entre les vivants et les disparus.

A suivre !


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